Les sens, le Sens et le bon sens
Page 1 sur 1
27072024
Les sens, le Sens et le bon sens
La fausse croyance que l'univers serait créé et organisé par les mathématiques s'est répandue dans l'élite depuis l'adoption de la théorie de la relativité par la communauté scientifique dominée par les anglo-saxons. Ce mythe a fait croire aux mathématiciens qu'ils seraient les maîtres du monde et a incités des oligarques puissants et incompétents à des expériences inconsidérées d'ingénierie climatique et génétique fondées sur la foi aveugle en l'intelligence artificielle.
***
Suprémacisme et dualisme de la pensée occidentale
La pensée européenne a été marquée initialement par l'intolérance impériale de Rome associée au dualisme mithraiste et manichéen. L'intolérance romaine devait être atténuée par l’enseignement de Jésus fondé sur l'éthique zoroastrienne des cercles ésotériques de juifs libérés de l'exil babylonien
Les premiers chrétiens de culture hellénistique accordèrent leur croyance avec les sagesses d'Orient et fondèrent au premier concile de Constantinople (381) le symbole de la Trinité dans le sens de la trilogie cosmique du néoplatonisme d'Alexandrie. Mais le concile ne réunissait que des évêques orientaux, les évêques occidentaux n'étaient pas invité car ils dépendaient de la juridiction de Rome.
En effet, depuis un siècle (en 286) l'Empire romain était divisé en empire d'Orient de Constantinople et en empire d' Occident de Rome. A l'issue du grand schisme théologique, la chrétienté fut divisée en orthodoxie grecque de pensée platonicienne et trinitaire et en catholicisme latin de pensée aristotélicienne et dualiste. Cette division culturelle et géopolitique reste jusqu'à nos jours une cause profonde de rivalité et d'hostilité contre la Russie dont Moscou a repris l'héritage culturel de Byzance.
L’Église impériale de Rome n'a pas compris la Trinité comme une équivalence des trois principes divins et a transformé la logique ternaire de la confession par le filioque. Alors que le monothéisme était compris par Constantinople dans le sens du monisme spirituel oriental, il a été interprété par Rome dans le sens du polythéisme populaire identifiant chaque cité à un dieu spécifique. Ainsi le "Dieu unique" de Rome devait devenir le Dieu universel (= catholique). Rome et l'empire d'Occident se donnaient la mission d'imposer leur religion et politique aux autres traditions même monothéistes ce qui allait être réalisé par les croisades et les colonisations.
La pensée dualiste de Rome influença l'eschatologie du péché originel et du salut par la foi d'Augustin plus proche du dualisme manichéen de sa jeunesse que de la trilogie néoplatonicienne. La prétention à la Vérité absolue du monothéisme fit adopter aux savants musulmans la logique de contradiction exclue et du tiers exclu d'Aristote que Thomas d'Aquin introduisit dans la scolastique et que les dominicains (domini canes, chiens du seigneur) appliquèrent par la "Sainte Inquisition" contre le mysticisme des franciscains et les nouvelles philosophes hermétistes et alchimistes de tradition néoplatonicienne parvenues de Byzance.
La Réforme protestante et les Sciences empiriques remplaçant l'autorité de Rome finirent par imposer définitivement le principe aristotélicien de non_contradiction et du tiers exclu comme logique unique rejetant la hiérarchie de la réalité et de la connaissance et le rôle de l'intuition et de la métaphysique. Le dualisme logique de la pensée moderne est une mutilation de la pensée naturelle qui admet les alternatives et lesproportions entre les contraires. Les anglo-saxons l'ont formulé la non-contradiction sous la forme particulièrement perverse de la logique hobbesienne. La philosophie elle-même s'est progressivement dégradée dans l'insignifiance jusqu'au nihilisme postmoderne. La modernité occidentale ignore Platon, déforme Aristote et ne comprend pas Descartes;
Les sens d'Aristote
Aristote soutenait que les impressions reçues par les différents organes des sens en contact immédiat avec les choses extérieures, étaient la seule source de connaissance, la conscience étant comparée à une tablette vide (tabula rasa). A partir des sensations l'intelligence forme par induction des catégories désignées par des concepts tels qu'arbre, animal etc. qui n'ont pas d'existence propre. Son fameux syllogisme n'est que le recours à la relation préétablie entre les caractères sensibles et la catégorie virtuelle. Aristote lui-même utilisait le syllogisme seulement comme stratagème rhétorique. Ses principes logiques d'identité, de non-contradiction et du tiers exclu s'appliquent exclusivement aux observations par les sens ou aux mesures dont la validité est strictement limitée aux circonstances momentanées d'espace et de temps.
Le Sens des formes-modèles de Platon
Platon n'accordait aucune valeur aux impressions transitoires, aléatoires et trompeuses des sensations. Il attribuait le Sens des pensées à des valeurs morales éternelles telles que le Bien, la Justice, la Beauté constituant l'eidosqui signifie moule, forme, modèle ou exemple et non pas idée.
Aristote reprochait aux "idées universelles" des platoniciens leur relativité indépendante des choses perceptibles par les sens. L'opinion moderne se réfère à cette critique et Wikipédia maintient la confusion commune en déclarant que "La théorie des formes (...) est la théorie selon laquelle les concepts, notions, ou idées abstraites, existent réellement, sont immuables et universelles et forment les choses que nous percevons avec nos organes sensoriels."
Paul Natorp démontre par contre dans La logique de Platon que seul le Théétète prétend que le sens de la pensées s'appuie sur des idées pures permanentes. Dans le Phédon toute idée a son contraire et fait partie d'un devenir. Dans le Parménide, les idées ne sont plus que les repères de relations de la pensée élevées au niveau supérieur de la fonction. Le Philèbe définit quatre relations des idées:: 1 - celle de l'une au multiple (sensation); 2 - celle de l'une à l'autre dans le devenir (fonction); 3 - celle de leur proprtion: le tiers inclus (méthode);4 - celle finale de leur origine, unité et âme.
Enfin dans le Timée Platon affirme que le pouvoir du feu , la solidité de la terre et la beauté de leur proportion constityuent l'unité du monde
- Timée 31b-32a:
- C'est donc bien pour que le monde ressemblât par son unicité au vivant total, que celui qui a fabriqué le monde n'en a pas fait deux ou une infinité; aussi notre ciel a-t-il été engendré seul de son espèce, et il le restera.
C'est évidemment corporel que doit être le monde engendré, c'est-à-dire visible et tangible; Or, sans feu rien ne saurait jamais devenir visible; et rien ne saurait par ailleurs être tangible sans quelque chose qui soit solide; or rien ne saurait être solide sans terre De là vient que c'est avec du feu et avec de la terres que le dieu, lorsqu'il commença de le constituer, fabriqua le corps du monde. Mais deux éléments ne peuvent seuls former une composition qui soit belle, sans l'intervention d'un troisième il faut en effet, entre les deux, un lien qui les unisse. Or, de tous les liens, le plus beau, c'est celui qui impose à lui-même et aux éléments qu'il relie l'unité la plus complète, ce que par nature, la proportion réalise de façon la plus parfaite.
Bien qu'Aristote ait soutenu dans sa Physique que la connaissance ne serait fondée que sur la sensation, il a admis dans sa Métaphysique que la connaissance finale n'est pas complète sans celle de la cause matérielle (terre) la cause efficiente (feu) et la cause formelle (proportions). Au lieu de symboliser les principes par des éléments comme Empédocle ou Platon, il les a définis par des causes. Ces causes renomment les formes modèles universels de Platon qui ne sont pas des idées mais des symboles de trois principes que l'Inde appelle les trois Gunas.
C'est pourquoi Ammonios Saccas, le fondateur du néoplatonisme alexandrin recommandait à ses disciples Origène et Plotin de concilier les métaphysiques de Platon et d'Aristote. Descendant de la communauté indienne des Sakyas (celle de Bouddha dit Sakhyamuni: le sage des Sakyas), Ammonios Saccas avait compris que les deux philosophies grecs se complétaient dans le sens de la cosmologie indienne qui fait surgir l'univers et la connaissance de l'interaction du principe connaisseur purusha avec le principe connaissable prakriti. De manière analogue, les épistémologues modernes Jean Piaget et Francisco Varela, affirment que la connaissance émerge de l'interaction entre le sujet et l'objet. La sensation offre des informations, la conscience leur attribue un Sens.
Le Bon Sens de Descartes
Descartes était un homme de la Renaissance. Il connaissait l'admirable synthèse par Nicolas de Cues de la tétraktys pythagoricienne avec la trilogie néoplatonicienne. Il a compris que la connaissance ne provient pas seulement de la sensations et mesure des choses externes (res extensa) mais dépend aussi des principes de la raison (res cogitans) fondée sur la sagesse divine. Il a confié dans une correspondance avec la reine Christine :
" L'esprit humain possède en effet je ne sais quoi de divin, où les premières semences de pensées utiles ont été jetées, en sorte que souvent, si négligées et étouffées qu'elles soient par les études contraires, elles produisent spontanément des fruits. [...]Cette science doit en effet contenir les premiers rudiments de la raison humaine et n'avoir qu'à se développer pour faire sortir des vérités de quelque sujet que ce soit; et, pour parler librement, je suis convaincu qu'elle est préférable à toute autre connaissance que nous aient enseignées les hommes, puisqu'elle en est la source. "
Le Bon Sens de Descartes n'est ni le "sens commun", ni la raison mais l'application des principes ou valeurs universelles qui guident l'intuition et qui confèrent du Sens à la connaissance. Le Bon Sens est fondé sur les principes que Platon appelait eidos, qu'Aristote a définies par ses causes et que les recherches d'Ilya Prigogine ont révélés être les conditions de toute auto-organisation physique, biologique ou cognitive.
Le non-sens de la technologie moderne
L'Occident n'a jamais compris Platon, il a réduit Aristote à sa logique empirique et Descartes à sa méthode analytique.
La scolastique abusait de la logique de non-contradiction pour défendre l'autorité doctrinale et politique de l’Église de Rome, ce qui ne changeait rien aux valeurs chrétiennes. Mais au dix-septième siècle, la Science a rejeté la métaphysique en même temps que la religion. Se fiant aux seules sensations et mesures, elle se privait des valeurs qui donnent un Sens à l'existence et à la vie.
L'empirisme fondé sur la logique aristotélicienne a permis l'essor des connaissances aux 17ème et 18ème siècles. Dès la fin du 18ème siècle, la découverte de la motricité thermodynamique suivie de celle de l'électrodynamique ont transformé la science en technologie ce qui a considérablement amélioré les conditions de vie et transformé les goûts de la population qui s'est détournée des valeurs culturelles vers les biens matériels.
Deux mutations scientifiques et économiques ont entraîné la civilisation occidentale dans une dégénérescence entropique au vingtième siècle:
L'augmentation des connaissances ayant dispersé la science en spécialisations spécifiques, le domaine de connaissance des chercheurs s'est rétréci, leur compréhension de l'organisation globale a été perdue en même temps que leur bon sens. Le formalisme mathématique fondé sur le dualisme logique, qui était un outil de la recherche expérimentale est devenu la principale discipline de la physique assistée par la puissance de calcul des ordinateurs. La logique binaire de l'informatique est devenue Intelligence Artificielle (IA) et la principale méthode de recherche par simulation. Le virtuel a fini par prévaloir sur l'observation du réel.
L'augmentation de la productivité par la motorisation et l'automation a produit des puissances économiques qui se sont rendues indépendantes et les fortunes se sont concentrées sur un petit nombre d'institutions financières imposant leurs intérêts aux gouvernements qui ont inconsidérément privatisé leurs banques centrales abandonnant leur souveraineté monétaire au cartel des banques privées.
La conséquence funeste pour la civilisation et l'humanité est que des fils de milliardaires forts en spéculation financière et en manipulation médiatique mais notoirement incompétents en science, croyant à la supériorité de l'IA sur l'intelligence sur le bon sens humain, imposent au niveau mondial, sans consultations ni expertises préalables, des expériences génétiques et climatiques dangereuses fondées sur des idéologies eugénistes et évolutionnistes complètement éloignées des connaissances et de l'observation scientifique de la réalité.
Ces élites technocratiques mondiales misent sur les utopies de l'lA, de la génétique et de la psychopharmacologie pour créer une population transhumaniste robotisée, homogène, serviable, conforme au projet eugéniste de réinitialisation du FEM de Davos. Ils polluent l'atmosphère et l'espace proche par l'ingénierie climatique des chemtrails, par les expériences HAARP, par les retombées de milliers de satellites et par les irradiations du G5 prévues globalement par satellites. Se prenant pour les Maîtres du monde, leurs projets sataniques de transformer l'humanité et la planète selon leur fantaisie sous prétextes écologique risque de conduire à l'extinction de masse apocalyptique.
Une série de 5 article de Matthew Ehret sous le titre La vie ou la mort gouverne-t-elle l'univers ? fournit beaucoup d'informations plus précises sur les aberrations qui ont marqué la science, conduisant la civilisation occidentale vers sa mort entropique.
***
Lorsque les astres déclinent à l'Ouest, de nouvelles étoiles se lèvent à l'Est.
Sujets similaires
» Le bon sens multipolaire contre le non-sens unipolaire
» Le spectre du sens et de l'harmonie universelle
» Le sens symbolique du zéro et du crâne
» Après l'Occident discrédité, le retour au bon sens oriental
» Douter c’est le recours au bon sens
» Le spectre du sens et de l'harmonie universelle
» Le sens symbolique du zéro et du crâne
» Après l'Occident discrédité, le retour au bon sens oriental
» Douter c’est le recours au bon sens
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum