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Les sources de la Bible

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Message  Freya Mer 29 Aoû 2012 - 18:46

Un jour, il m'a pris de feuilleter la Bible. Dans l'Ancien Testament je n'y ai vu qu'une collection incohérente de vieilles histoires tribales associées à quelques apports d'autres cultures. Quant au Nouveau Testament si les apôtres de Jésus n'ont pas commis de plagiat, en tout cas, cela y ressemble furieusement!
Voici quelques comparaisons prises au hasard, car elles sont légions :

"Ceci est mon fils bien-aimé en qui je suis satisfait."
(Textes des Pyramides)
"Celui-ci est mon fils bien-aimé qui a toute ma faveur."
(Matthieu, III, 17.)

"Je suis venu ayant mis fin aux ténèbres qui sont devenus lumière."
(Papyrus d'Ani, Chap. LXXX, 11.)
"Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière et la vie."
(Jean, VIII, 12.)

"Reçois pour toi-même ce pain qui t'est donné. Reçois ce pain de ma main. C'est le pain de chaque jour. C'est moi (Osiris) qui te le dis."
(Textes des Pyramides)
"C'est mon Père qui vous le donne, le pain du ciel, le vrai; car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde."
(Jean, VI, 31-33.)
Etc.

Et que faut-il penser du nom "Christ" quand on sait que dans l'Egypte ancienne, il s'agit d'un mot traduisant le terme HRY SST qui signifie littéralement "Celui qui est assis sur le secret" c'est-à-dire un initié à qui une connaissance a été transmise et qui devient de ce fait le détenteur de ce secret, et dont le dieu Anubis ou Oupouaout (son autre nom) en est le symbole ?

Que dire quand on constate que le fameux "Cantique des cantiques" n'est pas dû à Salomon mais au sage Hammurabi, roi de Babylone, qui le fit graver dans les murs de son palais?

Que croire encore quand on entend le "kyrie eleison", hymne de Mardûk chanté à Babylone au sommet de la ziggourat, repris dans les églises?
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Message  Invité Jeu 30 Aoû 2012 - 0:27

Freya a écrit:Un jour, il m'a pris de feuilleter la Bible. Dans l'Ancien Testament je n'y ai vu qu'une collection incohérente de vieilles histoires tribales associées à quelques apports d'autres cultures. Quant au Nouveau Testament si les apôtres de Jésus n'ont pas commis de plagiat, en tout cas, cela y ressemble furieusement!

Moi j'y vois toute autre chose ...
Et j'accueille la similitude que tu mentionnes comme un présent, j'irai jusqu'à dire un émerveillement

On peut y voir un plagiat mais on peut aussi y percevoir un héritage, une transmission, une analogie
Le premier regard rejette, le second accueille ... l'Universel manifesté dans différentes formes


Et que dire de l'Apocalypse .. y a-t-il un écrit égyptien qui lui soit similaire ?
Et que dire alors de l'épopée de Gilgamesh, et de tant d'autres Écrits dont le Fond est le même?
Pourquoi n'y aurait-il pas une seule et unique source commune à toutes ces Traditions ?

Ce qui est important, essentiel ... n'est-ce pas ce qui est dit et non pas qui a dit, ou qui a copié sur qui?
Moi je vois surtout que la Bible est beaucoup plus présente dans les foyers humains que ne le sont les écritures égyptiennes. Donc la Source a plus de chance de pouvoir se faire Entendre par un plus grand nombre à travers elle.

Il y a certes beaucoup d’incohérences dans la Bible, mais c’est là à mes Yeux une richesse, car cela nous invite à quitter nos schémas habituels, nos référents, nos père et mère et la terre qui nous a vu naître … afin de renaître à un autre niveau de compréhension, à une autre dimension de nous même …

Aujourd’hui il nous est donné de pouvoir rencontrer autrement que ce qui nous a été enseigné, sans courir le risque d’être brûlé sur le bûcher, alors personnellement je souhaite œuvrer pour que l’on puisse s’ouvrir à ce Livre autrement

Freya a écrit:Et que faut-il penser du nom "Christ" quand on sait que dans l'Egypte ancienne, il s'agit d'un mot traduisant le terme HRY SST qui signifie littéralement "Celui qui est assis sur le secret" c'est-à-dire un initié à qui une connaissance a été transmise et qui devient de ce fait le détenteur de ce secret, et dont le dieu Anubis ou Oupouaout (son autre nom) en est le symbole ?

Je ne sais si les écrits égyptiens offrent à Entendre le sens profond de "Celui qui est assis sur le secret" mais moi c’est la Bible, la Tradition judéo-chrétienne qui me permet de percevoir son sens. Dans la Bible pour moi, il ne s’agit pas d’un enseignement extérieur avec une détention, un acquis, mais un enseignement intérieur et un Devenir, la Demeure en qui le Secret opère… Dans la Bible, le Christ n’est pas un nom, une personne mais un état d’être, une dimension dans laquelle entre Jésus lors de son baptême dans le Jourdain. Jean accède à mes Yeux à une autre dimension encore, en devenant Lumière au moment de sa mort.

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Message  turquoise Jeu 30 Aoû 2012 - 8:15

Je suis proche de la conception de Thalie, sans rejeter l'antériorité des textes qui montrent que la Tradition chemine selon des canaux multiples qui apportent du sens à l'esprit humain, pour peu qu'il se donne la peine de décanter les formes qui le dissimulent .
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Message  patanjali Jeu 30 Aoû 2012 - 8:55

J'ai ouvert ce forum pour tenter de rapprocher et peut être réunir science et tradition au niveau d'une symbolique commune que je vais proposer, une symbolique orientée par le sens que nous donnons à l'espace, au temps et à la matière/énergie.

Les tabous ou dogmatismes, qu'ils soient religieux, spiritualiste ou au contraire scientifiques et matérialistes n'ont pas de place sur ce forum qui se place entre matière et esprit au niveau de la complémentarité des contraires.

C'est un pari difficile que je tente. Il sera déjà difficile de faire venir des scientifiques sur un forum qui parle aussi de tradition, ce serait impossible si la tradition était confondue avec les religions.
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Message  Invité Jeu 30 Aoû 2012 - 10:14

oui je comprends Pat, mais je fais une différence entre la tradition judéo-chrétienne et les religions qui se sont servi du livre de la Bible que je rencontre au même titre que d'autres écrits issus d'autres cultures, d'autres traditions comme par exemple cette image maya que tu as choisie qui est à elle seule un livre.

Michel Random dans "La Tradition de le vivant":
Que faut-il entendre par tradition? C'est un mot qui prête à confusion. Est-ce une référence à des idées passéistes et poussiéreuses? Est-ce une doctrine tirée de l'étude de différentes sources, telles que sciences ésotériques et religions diverses? Ce que nous entendons par tradition c'est essentiellement ce qui est permanent et stable à travers les lieux, les cultures et les religions. Il existe une science primordiale liée aux propriétés du vivant et à la "sagesse" de la nature, qui est le fondement de toutes connaissances. Chaque fois que cette tradition est altérée ou perdue, elle réapparaît sous différentes formes dans l'histoire des civilisations et de l'humanité.

Selon quels critères la Tradition judéo-chrétienne devrait être écartée et que d'autres auraient la primauté? alors qu'elle fait partie de notre culture, de notre héritage et qu'elle est majoritairement représentée dans le pays où nous vivons?

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Message  patanjali Jeu 30 Aoû 2012 - 10:44

Thalie a écrit:Selon quels critères la Tradition judéo-chrétienne devrait être écartée et que d'autres auraient la primauté? alors qu'elle fait partie de notre culture, de notre héritage et qu'elle est majoritairement représentée dans le pays où nous vivons?
C'est très simple, j'écarte avant tout les monothéismes, parce que, comme d'autres monismes spirituels, ils se fondent sur des vérités absolues, incontestables, sur la base d'une logique d'exclusion de la contradiction. Je ne conteste pas que le christianisme contient des valeurs universelles. Mais pour les reconnaître, il faut s'émanciper de la gangue des dogmes et des écritures, car le sens du symbolisme est au-delà des signes, images et mots.

Je me réfère aux cosmologies qui sont le fondement des religions et non pas aux religions elles-mêmes qui rajoutent leurs rites et coutumes particulières. Par exemple le bouddhisme se fonde sur une certaine cosmologie sans dieu, mais les religions bouddhistes tibétaine, thaïlandaise, japonaise ont évolué et ont fait du Bouddha un dieu. Le Yoga-Samkhya, le taoïsme sont aussi des cosmologies sans dieu. Dans le chamanisme, c'est la Nature ou la Vie qui est divine.

Mais sur quelle cosmologie se fonde le judéo-christianisme? si ce n'est le Dieu Créateur et la similitude postulée entre l'Homme et Dieu qui fait dire JE SUIS et qui a conduit la civilisation judéo-chrétienne à l'attitude égoïste de se considérer maître et non pas sujet de la nature?
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Message  turquoise Jeu 30 Aoû 2012 - 11:12

Il y a, à mon avis, un tragique contresens dans le dogme catholique et ses dérivés, qui ont divinisé le symbole christique, accession de l'humanité à la lumière du Verbe, orienté vers l'amour universel . Cela n'enlève rien à la tradition judeo-chrétienne, à condition de la dépouiller de ses oripeaux idolâtriques .
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Message  Invité Jeu 30 Aoû 2012 - 11:52

patanjali a écrit:
Mais sur quelle cosmologie se fonde le judéo-christianisme?

Le livre de la Genèse répond à cette question, mais encore faut-il le lire en l'ayant éplucher pour en atteindre son noyau


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Message  Freya Jeu 30 Aoû 2012 - 15:29

La Bible est un ensemble hétéroclite de diverses sources religieuses moyennes orientales mais essentiellement égyptiennes. Je m’en tiens uniquement aux preuves archéologiques et historiques, gravées dans la pierre des pyramides, des temples et des palais, ainsi que des papyri, tous très antérieurs à Jésus.

Les origines de la Bible :
Les manuscrits religieux des bibliothèques sacerdotales des temples égyptiens étaient entreposés pour la plupart dans le Serapaeum. Selon la tradition, avec les manuscrits qui purent être sauvés des flammes de l‘incendie de la bibliothèque d‘Alexandrie, ils étaient trois cent mille documents qui furent détruits par des chrétiens fanatiques sous le règne de Théodose. Ces documents, furent ceux qui, sans aucun doute possible, contribuèrent à orienter l’école d’Alexandrie dans son évolution religieuse dans les premiers siècles après la naissance du Christianisme.
Contemporain de Ptolémée, Manéthon, prêtre égyptien et premier conservateur de la bibliothèque d‘Alexandrie, rédigeait son oeuvre tandis que les « Soixante-dix », appelés à Alexandrie par le roi, rédigèrent à Pharos, leur version grecque du Pentateuque (la Genèse) sur la base des traditions orales de certains textes hébraïques perdus. [Selon la Genèse (XL VI 27), Jacob et sa famille auraient été soixante-dix personnes émigrées à s'être établies en Egypte.] L’oeuvre de Manéthon fut brûlée mais la Bible des Soixante-dix échappa à l’incendie de la Bibliothèque. Le monde avait perdu son histoire, la Bible allait lui en fournir une autre version, et avec elle "son" premier homme : Adam !

Son expansion après Jésus :
Après la mort de Jésus, les apôtres, hommes primitifs et simples, n’étaient pas à même d’établir une nouvelle religion. Ce fut avec Paul de Tarse, avocat de son état, qu’ils rédigèrent leur unique Lettre Apostolique dont les questions alimentaires et l’impudicité étaient en contradiction flagrante avec « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé, » (Actes 15-28).

Recherches vaines de preuves :
Les apologistes chrétiens cherchèrent en vain dans l’Ancien Testament des manifestations visibles du Verbe, car la Révélation du Verbe Fils de Dieu avait pour provenance une source différente (égyptienne) qu’ils ne pouvaient accepter.

Gilgamesh :
En ce qui concerne l’Epopée de Gilgamesh, elle relate le Déluge qui a eu lieu il y a plus de douze mille ans suite à l’effondrement du continent de l’Atlantide. Elle est d’origine mésopotamienne (Irak) dont la première version fut rédigée en akkadien vers le XVIII ou XVII è siècle avant notre ère en Babylonie.

Apocalypse :
Quant à l’Apocalypse ou Apocalypse de Jean ou encore Livre de la Révélation appelé Révélation de Jésus-Christ dans la version grecque ancienne du Nouveau Testament Canonique, elle ne fait que relater ce même cataclysme :
« Le soleil s’obscurcira, la lune perdra son éclat, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront ébranlées. »
Matthieu, 24-29 (; le texte de Marc est pratiquement identique).
« Et le soleil disparaîtra tel un serpent minuscule que nul ne voit... La lune tremble de terreur... Ces espaces sont funestes et les étoiles sont ébranlées et sont tombées sur leurs faces dedans ; elles ne peuvent remonter. »
( Papyrus de Leyde, texte et trad. d’Edouard Naville ; Papyrus de Mes-en-neter, chap. XXXIII ; Papyrus de Nu, chap. XCIX.)

« Comme l’éclair jaillissant d’un point du ciel resplendit jusqu’à l’autre, ainsi en sera-t-il du fils de l’homme lors de son Jour. »
(Luc, 37-34.)
« Un éclair éblouissant comme la flamme devant le vent ! Le ciel parle ! la terre tremble ! Elle est secouée devant le Grand Vivant qui vogue sur le firmament avec Vie et Sérénité ! »
(Textes des Pyramides, et Pyramide de Pepi I.)

« Et alors il (le Fils de l’homme) enverra les anges rassembler les quatre vents de l’extrémité du ciel à l’extrémité de la terre. »
(Marc, II-27.)
« Les quatre vents voient avec deux visages, ils soufflent avec leurs deux bouches ! Une flamme poussée par le vent depuis les extrémités du ciel jusqu’aux extrémités de la terre. »
(Textes des Pyramides.)

« Et alors apparaîtra dans le ciel le Signe du Fils de l’homme. »
(Matthieu, 24-30).
« Le ciel est clair : Sothis (l’Etoile désignant Osiris) vit, car c’est Osiris qui vit, le fils de Sothis. »
(Textes des Pyramides.)
Etc., etc....

Je ne reviendrai pas sur ce sujet.

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Message  Invité Jeu 30 Aoû 2012 - 17:16

Bien sûr Freya, si l'on regarde cela d'un point de vue historique et archéologique, mais ce n'est pas ça qui va permettre de retrouver le Sens de ce qu'est en Vérité le Déluge? Moi je voulais juste dire que la Bible est une Porte pour atteindre ce Sens, tout comme le sont les écrits égyptiens, les sculptures mayas, la tradition chamanique, les mythes, etc ...

Disons simplement que cet échange m'invite à ne pas me référer à cette tradition, lorsque je participerai sur ce forum. Comme ça au moins les choses sont clairs dès le départ!



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Message  patanjali Jeu 30 Aoû 2012 - 18:15

Bonsoir Thalie!

Sur la réalité historique et scientifique du cataclysme à l'origine du Déluge, j'en ai parlé là:
http://quetedugraal.forumgratuit.org/t210-le-cataclysme-cosmique-a-l-origine-du-deluge


Thalie a écrit:
patanjali a écrit:
Mais sur quelle cosmologie se fonde le judéo-christianisme?

Le livre de la Genèse répond à cette question, mais encore faut-il le lire en l'ayant éplucher pour en atteindre son noyau

"Au commencement Dieu créa les cieux et la terre".
C'est le noyau repris de l'essence des cosmogonies égyptiennes. J'y vois la trilogie terre Geb (cause matérielle) le ciel Nout et le soleil (cause efficiente) et l'Esprit Atoum (cause formelle).
Les mots ou personnages allégoriques peuvent changer, le sens de la trilogie est universel.

Voici un extrait du chapitre VI de "Les trois visages de la vie" (p.113) qui précise ma position.

Cette structure, commune à toutes les grandes traditions mystiques, émerge toujours de leurs divergences qui ne concernent que des aspects particuliers de la réalité auxquels leurs doctrines portent des accents différents. Au-delà de ces divergences de détail, il n'existe qu'une grande Tradition (qui sera désormais écrite avec une majuscule, à l'exemple de Nicolescu). Cette Tradition est-elle un fait historique ? Est-elle fondée sur la transmission effective d'une révélation dont l'origine s'est perdue dans la nuit des temps ? Ou est-elle au contraire hors du temps et de l'espace, concernant essentiellement la réalité métaphysique dans laquelle l'homme est impliqué, comme le laisse entendre Nicolescu ? (4) A ces alternatives il est préférable d'opposer une réponse similaire à celle que, selon Morenz, les anciens égyptiens donnaient à la question de l'origine du monde.

"Les Egyptiens, en effet, ont donné à ce "quand" une réponse fort caractéristique qui nous ouvre des horizons sur leur pensée: la création a eu lieu "la première fois". Mais cela n'est pas un commencement absolu. C'est seulement le commencement d'un processus... D'autre part, cela n'exclut pas la succession chronologique; loin de là, cela inclut d'autres "fois" similaires, fondamentalement innombrables, qui sont les répétitions." (5)


L'évolution de la Tradition est en effet similaire à l'évolution du monde. L'origine de la révélation est indéterminée, comme la création. Même si elle a eu lieu une première fois, elle est cependant renouvelée de façon cyclique. Chaque disciple qui reçoit la révélation d'un maître spirituel, doit en faire une expérience personnelle qui la renouvelle en la transformant. De même, les grandes révélations apparues à des époques et dans des civilisations différentes marquent toujours le début d'une nouvelle ère. Un examen attentif et sans préjugés de l'histoire montre cependant que la révélation qui est à l'origine d'une tradition, ne surgit jamais du néant ou de l'esprit d'un seul homme, fût-il divin, elle fait toujours suite à d'autres traditions, et la révélation de chaque grand mystique fondateur de religion s'inscrit sans aucun doute dans une lignée ésotérique antérieure. Certaines traditions comme le bouddhisme l'admettent, d'autres, faisant du personnage historique une divinité absolue, ne peuvent évidemment pas l'avouer. Il faut reconnaître à leur décharge qu'une grande révélation est toujours un événement qui a un caractère unique, car même si elle fait suite à des révélations antérieures, la transformation de celles-ci en fait une nouvelle illumination qui apparaît "pour la première fois".

J'espère que nous pouvons nous entendre au moins en partie sur cela.
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Message  Freya Jeu 30 Aoû 2012 - 21:43

Thalie,
Personnellement, je ne voulais considérer le sujet que sous son angle historique uniquement et non mystique. En effet, pour les archéologues, la Bible n'a aucune valeur scientifique. Donc Thalie, si tu veux en parler sous l'angle mystique personnellement je n'y vois aucune objection.
Quant au sens de la vérité sur le Déluge, on le trouve dans la Tragédie Religieuse Egyptienne qui eut lieu en Atlantide (Amentet).
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Message  Freya Ven 7 Déc 2012 - 18:12

Parmi les analogies les plus saisissantes se trouvent les textes de la Passion et la Résurrection.

La Passion de Jésus :
"Ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête avec un roseau dans la main droite. Et ployant le genou devant lui, ils se moquèrent de lui."
(Matthieu, XXVII, 29.)

La Passion d'Osiris :
"O Sceptre de bois ! O Couronne de l'être divin! Je suis un homme !"
(Papyrus de Nu, Chap. XLII.)

"Tu vas vers eux en ton nom de SPD.W (dieu des épines) le fouet à la main, ton sceptre sur le bras. Des ennemis tombent sur leur face devant toi."
(Textes des Pyramides)

La Passion de Jésus :
"Ils prirent donc Jésus, qui, portant lui-même sa croix, sortit de la ville pour aller au lieu dit Golgotha (Crâne), où ils le crucifièrent..."
(Jean, XIX, 17).

La Passion d'Osiris :
"O ne m'enchaînez pas à votre gibet de mort ! Ne me traînez pas jusqu'au lieu où les ennemis immolent ! Puissé-je ne pas être garroté par les bras ! Puissent mes mains ne pas être retenues ! J’étreins le Sycomore, moi-même je suis joint au Sycomore et ses bras me sont ouverts".

La Passion de Jésus :
"Le peuple en grande foule le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui."

La Passion d’Osiris :
"Pleins de compassion, ils vinrent voir Osiris en entendant les pleurs d’Isis et de Nephtys. Ils frappent leurs bras pour toi, Osiris ; ils échevellent leurs cheveux pour toi ; ils frappent leurs hanches pour toi."
(Textes des Pyramides)
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Message  Freya Lun 10 Déc 2012 - 18:09

La Bible des Hébreux
La Bible des Hébreux a fait l’objet d’importantes recherches scientifiques pouvant servir de modèle pour l’étude des livres sacrés des autres peuples.

Cependant, les méthodes devenues classiques préconisées par la critique moderne pour la Bible, se ramènent toutes, bien qu’elles soient diverses, à des approches formelles. Elles s’intéressent au véhicule du message davantage qu’à son contenu. La théorie documentaire fait remonter chaque texte du Pentateuque à l’une ou l’autre des quatre traditions : Yahwiste, Elohiste, Deutéronomiste ou Sacerdotale selon des critères littéraires, notamment les particularités du style et le mode d’expression auxquels elle ajoute des éléments de doctrine et de but. D’aucuns parlent non d’un Pentateuque, mais d’un Hexateuque en ajoutant aux cinq livres attribués à Moïse le livre de Josué pour en faire six, et voient dans les six livres les mêmes courants et traditions. D’autres par contre, se limitent à un Tétrateuque, quatre livres et non six, en retranchant du Pentateuque le Deutéronome, ce qui réduit le premier cycle de compilation à la Genèse, l’Exode, le Lévitique et les Nombres. Le Deutéronome se rattachait à un deuxième cycle comprenant en outre, le livre des Rois relatant l’histoire des monarques d’Israël et de Juda. Un troisième cycle contiendrait les Chroniques, Esdras et Néhémie, des ouvrages historiques
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Message  Freya Lun 4 Mar 2013 - 13:04

N'en déplaise à "certaines", le fait que la Bible ait, durant un temps si long, façonné le visage de notre société, ne justifie en rien qu'elle prenne des mythes religieux pour des faits historiques. Dans son livre "La Bible et l'invention de l'Histoire", 2003, trad. Ed. Bayard 2008, Mario Liverani propose une interprétation de la façon dont le roman fleuve qui s'appelle l'Ancien Testament a été élaboré et rédigé durant cinq siècles. Et comme disait Bruno Giordano "Il n'existe pas d'artisan qui préside d'en haut et qui façonne". Une religion n'a jamais déterminé le niveau moral d'une société, c'est au contraire, le niveau moral d'un groupe qui prédétermine les formes que prend sa religion. "Ce que l'ignorant ignore le plus, c'est son ignorance même, puisqu'il n'en a même pas l'idée" (Paul Valéry).

L'archéologie a formellement établi que les tablettes de pierre ramenées par l'imaginaire Moïse sont une copie d'un texte emprunté à un dieu babylonien et où les dix commandements sont une reprise du Code babylonien du roi Hammourabi (1). Et il faudra bien finir par accepter que certains personnages de la Bible sont mythiques, comme l'est la sortie d'Egypte, la conquête de Canaan, la chute de Jéricho, le royaume unifié du roi David, et même les splendeurs du palais du roi Salomon (fouilles des archéologues Finkelstein et Silberman, voir leurs ouvrages " Les nouvelles révélations de l’archéologie, 2001, Ed. Bayard, 2002, et Les rois sacrés de la Bible, Ed. Bayard, 2006)" (2). Eh oui, les fouilles archéologiques sont particulièrement cruelles pour les mythes car la vérité est cruelle à entendre. "L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiple ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit." (Mahatma Gandhi).

1. Les plus anciennes légendes sur Moïse remontent au XVe siècle avant notre ère lorsque des scribes de l’époque tardive compilèrent certaines légendes mésopotamiennes, et plus particulièrement, celle à peine modifiée, du roi Sargon 1er fondateur du royaume d’Akkad et qui fut abandonné et retrouvé après sa naissance dans un panier d’osier flottant sur l’Euphrate. Ce récit mésopotamien date du XXIVe siècle avant notre ère, soit dix siècles avant l’élaboration des légendes sur Moïse. Un nourrisson placé dans un panier d’osier n’aurait pas survécu longtemps à l’appétit vorace des crocodiles grouillant dans le Nil.

2. Comme tous les catholiques le savent, le Vatican qui est connecté directement sur la ligne de Dieu le Père, a reconnu en 2002 que les règles morales prétendument attribuées à Moïse, n’ont pas été dictées par Dieu, et le professeur Yaïr Zakovitch, spécialiste de littérature biblique à l’université hébraïque de Jérusalem explique que "même la sortie d’Egypte conduite par Moïse, ne doit plus être envisagée sous l’angle historique, mais comme une fiction constitutive d’une idéologie politico-religieuse... "
Nihil sine ratione (Rien n'est sans raison) ! Il y a de fausses croyances, mais pas de fausses sciences.

Les sources de la Bible Sargon11
Sargon 1er
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Message  patanjali Mar 27 Aoû 2013 - 8:48

Flavius Josèphe aurait été Paul de Tarse


Napoli_Chiesa_dei_Santi_Severi.jpgPaul de Tarse (Saint Paul pour les chrétiens) a-t-il existé ? Comme pour Jésus, il n'existe quasiment aucune trace historique de son existence, à part bien entendu les écrits qui lui sont attribués. Or c'est à lui qu'on doit la fondation de l'Église catholique, que ne souhaitait pourtant pas Jésus. Paul de Tarse a-t-il existé, et si oui n'était-il pas une personne ayant existé sous un autre nom ? L'historien Francesco Carotta répond à cette question dans son livre (non encore traduit en français) Jesus was Caesar : pour lui pas de doute, Paul de Tarse n'était autre que Flavius Josèphe.

Flavius Josèphe est un historien judéen d'origine juive sur lequel les chrétiens aiment s'appuyer pour prouver l'existence de Jésus. En effet il est le seul historien à peu près contemporain de Jésus à le citer nommément dans un de ses ouvrages. Or si Flavius Josèphe était Paul de Tarse, qui a fait passer le christianisme d'une secte à une religion, on comprendrait mieux pourquoi il aurait été le seul à parler de Jésus. C'est sur cette piste inédite et passionnante que l'historien italien Franscesco Carotta nous emmène, voici la traduction du passage de son livre Jesus was Caesar où il démontre le rapprochement biographique entre les deux hommes :



"Ce qui est frappant dans la comparaison structurelle de la seconde partie des Actes avec l'autobiographie de Flavius Josèphe, c'est leur similarité. Les principaux personnages des deux œuvres persécutent au départ leurs adversaires (dans le cas de Flavius Josèphe ceux qui sont loyaux à Rome, dans le cas de Paul les chrétiens) et les deux rejoignent plus tard le camp de leurs adversaires. Les deux sont déchirés entre le fait de vivre auprès de Dieu et celui de mourir avec mérite. Les deux ont " l'urgence du départ", c'est-à-dire de se suicider, pourtant les deux décident "de rester dans la chair" : Flavius Josèphe avec les Vespasiens, attendant la gloire suprême, à savoir le fait que Vespasianus devienne empereur, et Paul "d'être avec le Christ", "pour que ta gloire soit grande". (1)

Les deux tombent de cheval sur le chemin de Damas. Les deux sont en conflit avec les autorités centrales de Jérusalem. Les deux débattent vigoureusement du fait de circoncire les disciples non-juifs (dans le cas de Paul avec le chef des apôtres, Simon bar Jonas, dans le cas de Flavius Josèphe avec le chef des rebelles, Simon bar Joras). Les deux ont un supérieur dont le nom est Titus (le fils de Vespasianus à qui la charge de Flavius Josèphe a été confiée, et également l'évêque de Paul, le mot grec pour évêque et supérieur étant le même : episkopos).

Les deux entreprennent le même voyage à Rome, qui est interrompu par la même tempête sur la mer. Les deux sont pris en charge par un bateau venant d'Alexandrie via Cyrene et les deux arrivent à Puteoli. Puis Flavius Josèphe se rend au palace de Néron et c'est à ce moment que les Actes se terminent abruptement et de façon incompréhensive, comme si la damnatio memoriae (la damnation de la mémoire) qui était imposée à Néron après son meurtre avait interdit à l'auteur de nous dire que Flavius Josèphe / Paul avait été reçu amicalement, en particulier par la "craintive de Dieu" Poppée, femme de Néron. Il fallait qu'il soit cru que Paul avait souffert le martyr sous Néron. [...]

Flavius Josèphe était au départ amical envers Rome (son voyage à Rome et la visite dans la maison de Néron). Il devint par la suite l'un des chefs rebelles de la guerre juive (il avait un commandement en Galilée). Après avoir rusé pour encourager ses camarades à se suicider, il fut retenu prisonnier et changea pour le camp de Vespasianus, le général de Néron de lignée ordinaire qu'il déclara être le Messie attendu. Flavius Josèphe fut emprisonné par Vespasianus dans un premier temps, avant d'être appelé pour servir dans la guerre juive en tant que double traître. Après la mort de Néron, il fut glorifié comme prophète de l'accession au pouvoir de Vespasianus. Donc après la fin de la guerre il ne fut pas enchaîné, obligé de participer au triomphe ni exécuté dans le Mamertinum comme Simon. A la place, il eut ses quartiers dans le palace de Vespasianus, où tous les instruments du temple avaient été déménagés dans une chapelle privée.

A partir de là il chercha, par tous les moyens de propagande possibles, à ce que les Romains convertissent les juifs et - comme nous le suspectons maintenant, car si Jésus était César, Flavius Josèphe était Paul - pour que les juifs de la diaspora suivent ce nouveau messie." p. 331-332

(1) Pour Flavius Josèphe, cf. BJ 3.8.I-9, en particulier 3.8.5 et 3.8.9, et SUET. Vesp. 4 et 5 : cf note 296.
Pour Paul cf Phil. I:21-24.
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Message  patanjali Jeu 29 Aoû 2013 - 8:01

La genèse historique du christianisme

Tout semble commencer, environ 70 ans avant la naissance supposée du Christ, quand Spartacus, gladiateur et esclave, dirige la Troisième Guerre Servile qui ai ébranlé la République romaine, avec plus d'une centaine de milliers d'esclaves face aux légions romaines, événement qui va plus tard contribuer à l' arrivée d'un Empire Romain.
Ces victoires et ces défaites de Spartacus ont vite transformé la condition et la "psyché" des esclaves de la société romaine: ses victoires ont été assez importantes pour être connues dans toutes les zones contrôlées par les romains, et aux lendemains de cette guerre qui se solde par une défaite écrasante sur lui, l' esclave romain perd tout espoir individuel de retrouver une condition d' homme libre. Cet événement propage donc la croyance et l' espoir en un Sauveur, que Spartacus n'a pu être, pour une supposée victoire finale sur l' oppresseur, eschatologiquement conçu comme une victoire méritée et juste dans un "jugement dernier".
Environ 30 ans avant la naissance supposée du Christ, des esclaves formés aux lettres dans les paedagogia d' Octave sont envoyés à Alexandrie comme "employés aux écritures" de son administration. Dans ce climat eschatologique de revanche, ceux ci découvrent la Septante (1). Ces esclaves s' identifient avec l' oppression subie par les juifs et vont prendre d'une grande affection pour ce livre. En quelques dizaines d' années, ce livre devient un témoin identitaire pour de nombreuses communautés serviles sous le joug romain, qui comme les juifs, attendent leur Sauveur. Néanmoins la grande majorité des esclaves sont illettrés et la Septante ne sera définitivement acceptée qu'en 144. Les traditions orales supplantent les traditions écrites, chez ces communautés jusqu' au règne de Constantin
Suetone nous a laissé un témoignage sur des provocateurs et agitateurs de Rome sous le principat de Claude (41-54) menés par un charismatique Chrestus. Cette donnée est interprétée par les historiens chrétiens comme une preuve historique de l' existence de Jésus Christ. Cependant, en toute vraisemblance, Chrestus n' est qu' un prophète parmi les esclaves romains dans la Rome du I er siècle. Parmi ces esclaves, un grand nombre (de 20000 à 30000) ont des origines juives, ce qui amènera Claude a expulser ces derniers hors de la ville. A ce moment, de plus en plus d' esclaves se déclarent fidèles à Chrestus et s'identifient avec la Septante.

(1) Une version grecque de la Bible hébraïque non reconnue par le judaïsme

Des "chrétiens" sans Christ ?

Les affidés de Chrestus devinrent communément les "chrétiens", cette appellation caractérisait sous Trajan (98-117) toute personne opposée à l'ordre Romain, passible de peine de mort, si la personne interpellée se reconnaissait comme "chrétienne". D' autres opposants à Rome existaient: les populations envahies par les armées romaines, ce qui augmentait le nombre de "chrétiens" au fur et à mesure qu' avançaient les frontières romaines.
En 144, la Septante est définitivement adoptée par ces "chrétiens", après un débat de 5 ans, perdu par Marcion de Sinope qui souhaitait rejeter ce texte. Après plus d'un siècle d'identification avec la Septante, on peut penser que ces chrétiens finirent par se croire comme "les nouveaux juifs". Cette appropriation conceptuelle définitive du judaïsme par ces chrétiens sera facilitée par la disparition en 135 de tout Etat juif en Palestine après l' échec de la révolte de Bar Kochba.
Deux législations romaines, plusieurs décennies plus tard, vont contribuer à une plus grande propagation du "christianisme" dans les régions sous domination romaine: la première, instaurée par Septime Sévère qui a régné de 193 à 211, permettait aux citoyens de Rome de se regrouper en association de toute sortes pour développer entre eux, par la mutualité et la solidarité, leur citoyenneté. La seconde, instaurée en 212 par le fils de Septime Sévère, Caracalla, accordait la citoyenneté romaine à tous les hommes libres vivant dans l' Empire. Parmi eux, une grande proportions étaient des humiliores "chrétiens", qui pouvaient à ce moment là se retrouver dans des Collegia et s'organiser entre eux, et créer des mutualités avec leurs esclaves "chrétiens", permettant aux pauvres de recevoir, et entre autres, de s'assurer d'une sépulture convenable dans des catacombes et autres lieux appropriés acquis par ces associations. Les plus riches en contrepartie, obtenaient un pardon plus facile pour leurs fautes. La pratique de ce culte privé était autorisé à une double condition: la première condition était l' élection d'un episcopus, responsable de la discipline du groupe, qui faisait le lien entre l' association et l' administration impériale, jamais un esclave, presque toujours un honestior. La seconde condition était que chaque réunion de Collegium devait se terminer par une prière pour la prospérité de l' Empire et la bonne santé de l' Empereur.
Il ne s' agissait pas d'une Eglise, mais de différentes Collegia doctrinalement concurrentes, dont les oppositions conceptuelles pouvaient se transformer en véritables rixes intercommunautaires, parfois meurtrières. Chacune d'entre elles adoptent avec la Septante, diffusée dans plusieurs versions, qui est interprétée de différente manière, ainsi que d' autres textes ou des apports d'autres religions dites païennes; les évêques des autres Collegia les considèrent comme hérétiques et/ou les textes adoptés comme apocryphes, et vice versa. Avec la conversion de romains au judaïsme et la propagation des "chrétiens", le monothéisme s' impose petit à petit dans l' Empire des romains polythéistes, bien qu'il s' agisse d'un monothéisme divisé dans une atmosphère de chaos religieux et à coté de nombreux autres cultes comme celui de Mithra.
Il est curieux de constater qu'en plein II ème siècle, ou III ème siècle, les, des chrétiens ne font toujours pas mention de Jésus Christ dans des textes où il devrait figurer, c'est le cas de Cyprien qui écrivait à son ami Donat pour l' inciter à partager sa nouvelle croyance religieuse, sans jamais mentionner le messie des chrétiens, c'est aussi le cas de Minucius Félix dans son apologie à la religion chrétienne, Octavius, qui ne mentionne ni le Christ, ni la Septante, ni les Evangiles, ni les Apôtres.....Des "chrétiens" sans Christ, d' où les guillemets depuis le début de ce texte, au terme chrétien qui marque une différence avec notre conception actuelle du christianisme...
De 235 à 284, l' Empire Romain vivra sous un climat d' anarchie où 20 empereurs se succéderont en 50 ans, et bien que divisés, les Collegia "chrétiens", très présentes dans les grandes villes de l' Empire, Rome, Carthage, Alexandrie, Antioche forment une sorte de parti monolithique et hiérarchisé, unique en son genre, sans aucune concurrence de cette nature dans les religions dites païennes. Cette prise d'importance progressive dans la société romaine des ces assemblées pourtant presque toujours obéissantes, ainsi que les rivalités inter-"chrétiennes" qui menaçaient l'ordre public sont sans doutes des raisons qui ont poussé Dèce en 250, Valérien en 257, et Dioclétien en 303 a persécuter les "chrétiens" dans l' Empire, même si celles ci n'ont pas empêché ces derniers à asseoir leur intégration dans la vie quotidienne de l' Empire jusqu' à la conversion de Constantin vers 312-313.

Les sources historiques du I er- II ème siècle mentionnant Jésus Christ ne feront pas de miracles

Même si l' existence historique de Jésus Christ reste un débat, certains témoignages de cette époque sont interprétés par des historiens, comme des preuves irréfutables de l' existence d' un Jésus Christ dans la Palestine de Ponce Pilate, ou de la reconnaissance de ce personnage dans la Rome Antique:

Flavius Josèphe, vers la fin du I er siècle: "En ce temps-là paraît Jésus, un homme sage, si toutefois il faut l'appeler un homme, car c'était un faiseur de prodiges, un maître des gens qui recevaient avec joie la vérité. Il entraîna beaucoup de Judéens et aussi beaucoup de Grecs; Celui-là était le Christ. Et quand Pilate, sur la dénonciation des premiers parmi nous le condamna à la croix, ceux qui l' avaient aimé précédemment ce cessèrent pas. Car il leur apparut le troisième jour, vivant à nouveau; les prophètes divins avaient dit ces choses et dix mille autres merveilles à son sujet. Jusqu' à maintenant encore, le groupe des chrétiens n' a pas disparu."
Voici un premier témoignage on ne peut plus explicite et évocateur de l' existence historique de Jésus Christ, pourtant, l' authenticité de ce passage du Testimonium flavianum est largement remis en doute par le fait, entre autres, que des témoignages historiques (du III ème au XIII ème siècle) ont des versions de ce livre qui ne comportent pas ce passage, mis à part Eusèbe de Césarée qui le mentionne au IV ème siècle. L' authenticité de ce texte est contesté depuis le XV ème siècle, et est toujours mis en doutes de nos jours.

Pline le jeune, en 111 ou 112: "ils s' assemblaient, à jour marqué, avant le lever du soleil; ils chantaient tour à tour des hymnes à la louange du Christ (christo), comme en l' honneur d'un dieu; ils s'engageaient par serment, non à quelque crime, mais à ne point commettre de vol, de brigandage, d'adultère, à ne point manquer leur promesse, à ne point nier un dépôt; après cela, ils avaient coutume de se séparer, et de se rassembler de nouveau pour manger des mets communs et innocents."
Malheureusement, on ne peut être certain si l' auteur se réfère à quelqu'un en particulier, ou s'il se réfère à un titre lorsqu'il emploie le terme christo.

Tacite, vers 116:"Mais aucun moyen humain, ni largesses impériales, ni cérémonies expiatoires ne faisaient taire le cri public qui accusait Néron d'avoir ordonné l'incendie. Pour apaiser ces rumeurs, il offrit d' autres coupables, et fit souffrir les tortures les plus raffinées à une classe d'hommes détestés pour leur abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient de Christ, qui sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Ponce Pilate..."
Voici un autre témoignage on ne peut plus explicite et évocateur de l' existence historique de Jésus Christ, pourtant, l' authenticité de ce texte est largement remise en doute par le fait que ce passage du texte n'a été découvert qu'en 1429 par les autorités pontificales.

Suétone, vers 120: "[Claude] chassa de la ville les juifs qui se soulevaient sans cesse à l' instigation d'un certain Chréstus."
Ce passage mentionne des troubles causés par des chrétiens et/ou des juifs dans la capitale romaine, sous l' instigation d'un certain Chréstus, terme différent de christo et étant parfois un nom propre. Cet extrait n' est donc aucunement une preuve de l' existence historique de Jésus Christ sous Ponce Pilate.

Lucien de Samosate, vers la fin du II ème siècle: " celui que l'on avait adoré en Palestine et qui subit là-bas le supplice de la croix, coupable, aux yeux de ses semblables, d'avoir inventé de nouveaux mystères pour l'humanité...........Ces pauvres chrétiens se croient immortels et s'imaginent que l' éternité les attends. Ils se moquent pas mal des supplices et se jettent avec courage dans les bras de la mort. Celui qui fut leur législateur les convainquit que tous les hommes étaient frères. Une fois convertis, ils mettent au rebut les dieux des Grecs, pour vénérer ce sophiste mis en croix dont ils suivent à la lettre les moindres préceptes."
Voici sans aucun doutes la mention historique sur l' existence de Jésus Christ qui soit la plus convaincante, même si l' auteur ne mentionne jamais son nom. Pourtant cette seule citation reste insuffisante pour démontrer l' historicité de Jésus Christ, et peut très bien plutôt démontrer l' existence d'une tradition chrétienne à cette époque fondée sur le principe d'un Sauveur né en Palestine: une influence de la Septante qui est connue par les premiers "chrétiens" depuis plus d'un siècle à ce moment là; de même que la mise en croix (et la résurrection) fait partie du folklore du culte d' Attis, une religion qui avait du succès dans l' Empire Romain. Certains de ces premiers "chrétiens" ont très bien pu s'inventer un nouveau Attis nommé Jésus dans la Palestine décrite dans la Septante avec laquelle ils s'étaient identifiés. Cette dernière hypothèse est renforcée par le fait que le christianisme est totalement déstructuré et opposé avant l' intervention de Constantin, et par le fait, comme nous l' avons vu, que des textes chrétiens contemporains de Lucien de Samosate, voire des textes du III ème siècle qui devraient "normalement" mentionner le personnage le plus important du christianisme, et qui ne le font étrangement pas.

Le prénom Jésus (Iésou) était selon Satornil d' Antioche (II ème siècle) distinct du terme Christos, le premier désignait un homme juste et sage nommé Iésou, et le second terme, Messie ou Christos, intelligence du Dieu transcendant qui s'unit à lui dans l' âge adulte. Cette réflexion démontre pourtant que l' idée d' un Jésus Christ est existante durant le II ème siècle, puisqu'il contredit cette idée. Cet "homme sage ou sage" pourrait néanmoins désigner Jésus fils de Sirach, auteur de la Sophia Iésou uiou Sirach, mieux connue par les catholiques comme L'`écclésiaste, qui a vécu au II ème siècle avant notre ère. Le terme grec Christos ("oint de Dieu) qui est aussi associé au terme "messie" n' a évidemment pas été uniquement associé au Jésus des chrétiens mais aussi à Menachem, un fils (ou petit fils) de Juda de Galilée, qui est un zélote appelant au terrorisme contre les Romains, à Theudas/Thomas, un pacifiste comme Jésus, voire Hénoch, Barbélo, Naas, Hermès, Abrasax, ainsi que les trois messies esseno-chrétiens Seth, Mechisédeq et Ioschoua. Le nom de ce dernier signifie "Dieu a sauvé, sauve et sauvera", et est un prénom usuel dans la Palestine du I er siècle de notre ère et renvoie à Josué, fils de Noun, le conquérant de Canaan, qui dans la perspective zélote, renvoie au messie-roi des juifs qui devra mener la reconquête de la Palestine.(1) Le terme Christos sera aussi associé avec l'un des empereurs romains des plus illustres....

(1) http://www.forum.lu/...7_205_Krier.pdf

Les sources de la Bible 4655954666_5f8796230f_z

Le Constantin de l' église St Hilaire à Melle (Deux Sevres)
Constantin Christos, ce souverain déifié pendant presque 800 ans

Soucieux d' unifier l' Empire, Constantin va faire à partir de 313, l' un des plus grands tours de passe-passe politique de l' histoire, en se convertissant et en faisant rapidement du "christianisme", -une religion à cette époque déstructurée mais basée fondamentalement sur une opposition à l'ordre romain,- la religion d'état de l' Empire Romain. Tous ces chefs de Collegia, ou évêques ont commis une sorte de trahison envers les principes de ce christianisme antique, ces lettrés chrétiens issus des paedagogia de l' Administration de l' Empire, pour garantir leur vie et leur avantages, ont pactisé avec leur ancien ennemi, pour lui apporter un appui. Constantin mettra fin aux oppositions de ces évêques et en fera son administration religieuse. Il prend pour symbole le chrisme et pour titre Christos (oint de Dieu), et perpétue la tradition romaine des "souverains-dieux soleils" tel que Septime Dominus Sévère ou Auguste, Constantin Pontifex Maximus devient donc l' unique représentant du Dieu Unique des chrétiens. L' Edit de Milan autorise les "chrétiens" à pratiquer publiquement leur culte et le Concile de Nicée lance l' idée révolutionnaire d' un "Dieu Unique dans sa Trinité": de l' incarnation du Fils (sans précision de date ni de lieu), de ses souffrances d' homme (il n' est pas encore question d'une mort sur une croix), de sa résurrection et de son ascension (sans référence historique). Le terme Jésus (1 seule fois) Christ (plusieurs fois) semble apparaître sur ce documents fondateur du christianisme (1) qui cristallisait là certains aspects du christianisme primitif au détriment de certain autres courants de pensée et de culte de ce christianisme archaïque, et divisé qui existait avant que Constantin ne "confédère" les Collegia vers un même dogme.
Au moment du Concile de Nicée, les traditions orales qui étaient encore importantes perdent toute valeur face aux textes comme la Septante, bien que la grande majorité de ces chrétiens restent illettrés. Pour cette raison, plutôt que s' attacher aux écritures, Constantin va utiliser d'autres moyens pour fidéliser les communautés chrétiennes, avec la construction de nombreuses Collégiales ou Basiliques (maisons de l' Empereur), et n' oubliera pas ceux qui sont attachés à la Septante en déclarant Jérusalem comme capitale spirituelle. A ce moment les chrétiens, traditionnellement insoumis dans la Rome Antique deviennent des troupes absolument obéissantes.
A Constantinople, dans sa nouvelle capitale de l' Empire, au centre ville, domine une statue monumentale sur un pylône de pierres rouges représentant Constantin en divinité solaire illuminant de ses rayons la totalité de l' Empire. Son mausolée dit Eglise des Saint Apôtres, abrite son sarcophage trônant au centre de l' édifice, tel le soleil éclairant tout le Zodiaque symbolisé par 12 faux sarcophages représentant les 12 divinités zodiacales. Ces constructions témoignaient assurément de la vénération, voire adoration, que la population de l' Empire portait à l' Empereur, et en même temps de la conscience que celui ci possédait de sa propre divinité. A Rome, il ordonne l' édification de la grandiose basilique de Saint Pierre, vraisemblablement commencée en 322 et terminée en 349 sous le règne de son fils Constant, et située sur l' emplacement d'un cimetière et d'un temple de Cybèle et Attis. A Jérusalem, il fait construire une basilique sur l'emplacement d'un temple d' Aphrodite élevé par Hadrien en 135. Ainsi, Constantin officialisait l' appropriation chrétienne de la Septante, et créait virtuellement les Lieux Saints chrétiens en permettant aux futurs évangélistes, copistes, correcteurs, glossateurs, et autres, de situer en Galilée la vie terrestre de leur Sauveur.
En 335, on christianisa la fête d'une autre religion, Sol Invictus, le 25 décembre, en changeant tout simplement son nom.
En 363, quand disparaît la dynastie constantinienne, l' image du Christ-Roi va demeurer, et Constantin, considéré comme un grand fondateur du christianisme sera déifié jusqu' au XII ème siècle, puisque d' imposantes statues équestres nommées "Constantin" sont présentes au dessus du porche de nombreuses églises romanes françaises, datées à cette époque. De fait, après Constantin, aucun Empereur à Constantinople ne se verra "divinisé" de son vivant. Au moment où règne Justinien, certains documents officiels firent apparaître le visage du Christ en image clipéata entre le portrait de l' Empereur et celui de l' Impératrice. L' Empereur sera déclaré "Ami très cher du Christ"; le Christ sera désormais l' hypostase céleste de Constantin et sera salué comme "Empereur céleste et Seigneur de Majesté" par le dernier Concile oecuménique tenu à Constantinople en 869.

Il est curieux de constater que le titre Christos, que l' on attribue traditionnellement à Jésus signifie "oint de Dieu", et que personne, à aucun moment selon les Evangiles, ne vient oindre de l' huile sacrée sur Jésus.

(1) http://remacle.org/b...onyme/nicee.htm

Quelques constituants de la religion du Christ-Roi Constantin empruntés à d' autres cultes

Baptême dans l' eau: Rite emprunté au judaïsme (Mikvé), bien qu'il s' agisse sans doutes d'une pratique religieuse courante dans le Makrech, puisque les hittites au XIV ème siècle avant notre ère le faisaient déjà.

Noêl: Ou Neo Helios (Nouveau soleil) qui coïncide à peu près avec le solstice d' hiver est fêté le 25 décembre pour fêter la naissance du Sauveur...ce jour de fête coïncide avec celui de Sol Invictus et avec la naissance de Mithra.

Pâques: Nom emprunté à une fête juive, par l' influence de la Septante sur les chrétiens, mais qui n' a pas plus de liens avec le judaïsme que ce nom. En effet, les juifs fêtent Pâques à une date fixe de leur calendrier (le 15 Nissan) pour commémorer l' exode hors d' Egypte, tandis que les chrétiens fêtent Pâques durant l' équinoxe de printemps, pour commémorer la résurrection du Christ. Les premiers n' ont jamais eu de mal à dater cette fête tandis que la datation de la Pâques chrétienne est restée un problème jusqu' à l' instauration du calendrier Grégorien. Avant que Constantin ne légifère la date de Pâques, cette fête était célébrée le 25 mars, or le culte de Cybèle et Attis célèbre ce même jour........la résurrection d' Attis.

Les sources de la Bible Rabula2
Première représentation d' un Christ crucifié datée de la fin du V ème siècle

Un montage fragmentaire du christianisme, pièce par pièce

En 451 le Concile de Chalcédoine introduit la doctrine d' un Christ en croix, comme pour succéder au mythique Attis, lui aussi crucifié et ressuscité, de même qu'on déclarera de foi que le Sauveur s'était incarné sous les traits d'un esclave, chose que nos Evangiles actuels ignorent.

Le Concile de Constantinople en 692 ordonne de ne représenter Christos que sous une forme humaine, ce qui sous entend que jusqu' à l'aube du VIII ème siècle, le Sauveur était représenté sous d' autres formes.

Lors du quatrième Concile du Latran en 1215, on proclamera le dogme de la Transsubstantiation, et transformera le dieu christianiste en pain de vie de ses fidèles, qui craignaient toujours d' être en proie à de terribles famines à cette époque.

Naissance de la papauté et de sa répression

La liste mythique des papes commence en 33 avec Saint Pierre, pourtant la papauté ne commencera a véritablement exister que bien plus tard, ces prédécesseurs sont considérés comme tels pour avoir été évêques de Rome. En effet il faudra attendre l' an 382 de l ère chrétienne et la décision de l' Empereur d' Occident Gratien d' abandonner son titre de Pontifex Maximus pour voir commencer la papauté s' émanciper de manière relativement indépendante par rapport aux pouvoirs Romains. Juste auparavant, et pour se faire pardonner par l' évêque Ambroise pour des crimes commis, Théodose fait interdire tout culte qui ne soit pas celui du Christ-Roi. Cette "révolution culturelle" va conduire vers des persécutions de chrétiens trop attachés à leurs cultes ancestraux, et vers des les pratiquants de religions, auxquels le christianisme à sans équivoques puisé certains fondements: entre autres, le culte de Mithra, de Cybelle et Attis, Sol Invictus; une répression sur les cultes dits païens qui va durer de nombreux siècles en Occident et en Orient, accompagnée de la destruction de des textes et des livres concernés, une répression sans comparaison bien plus importante et sanglante que les précédentes persécutions romaines anti-chrétiennes.
Le premier évêque a s'intituler Pontifex Maximus est Léon 1 er vers 440. De 590 à 604 l'évêque de Rome, Grégoire, dit Grégoire le Grand connaît plusieurs succès en convertissant au christianisme plusieurs souverains barbares, et avec une gestion rigoureuse du patrimoine étendu de son évêché, il reprend les prétentions de Léon 1er d'une primauté sans conteste sur Rome, à l' encontre notamment du Patriarche de Constantinople, qui voulait être nommé par l' Empereur d' Orient, Patriarche oecuménique. Grégoire se désigna comme le "Consul de Dieu"., en plus de Pontifex Maximus, il théorise le "gouvernement universel des âmes", que tout Pape romain, après le schisme de 1054, voulu réaliser.

La Fausse Donation de Constantin

Cependant, la chute de l' Empire Romain d' Occident en 476, avec ses invasions barbares, va relativiser les pouvoirs de la papauté jusqu' au VIII ème siècle, où l' évêque de Rome, Etienne II, dans une ville gravement menacée par les Lombards, demandera de l'aide à Pépin le Bref accompagné d'un document aujourd'hui nommé comme la Donation de Constantin. Ce document rattaché au nom de l' Empereur Constantin et adressé à l' évêque de Rome Sylvestre 1er, en 315 aurait pour origine la guérison, par Sylvestre, de la lèpre dont Constantin aurait été affligé. Ce texte est divisé en deux parties, la première établit les croyances que Sylvestre aurait inculqué à Constantin. La seconde partie est la donation à proprement parler, et prétend léguer à Sylvestre et à ses successeurs, la ville de Rome, l' Italie et toutes les régions occidentales de l' Empire. Constantin y aurait déclaré devoir se retirer dans la partie orientale de l' Empire pour ne pas empiéter sur la souveraineté de l' évêque de Rome. Pour ses nombreux anachronismes, notamment le legs d'églises à Rome, qui n'existaient pas en 315-317, date supposée de sa rédaction, ce document est largement considéré comme une falsification depuis le XII ème siècle, et par le Vatican depuis le XIX ème siècle.
Mais d'une manière extraordinairement très naïve, Pépin le Bref accède à la demande d' Etienne II vers 753, envoie ses troupes et libère Rome et l' Italie qu'il offre à la papauté. C'est la naissance des Etats Pontificaux, et bien que les lombards vont bien vite reprendre le contrôle de la région, la papauté se déclare à ce moment là comme légitime héritière de l' Empire Romain d' Occident, à partir d'un faux document. Ces états s'accrurent en 1115 et connurent leur extension maximale durant le XIV ème siècle.

Le christianisme n'a aucune véritable relation avec le judaïsme

Dans notre culture actuelle, on considère comme acquise l' association du christianisme avec le judaïsme, pourtant le terme "judéo-christianisme" qui date du XIX ème siècle est très récent, et les liens qui unissent juifs et chrétiens sont très fragiles, si on ne donne pas foi à l' histoire de Jésus de Nazareth contée dans les Evangiles. Mais au vu des informations ici dévoilées, il est évident que la religion chrétienne primitive (antérieure au Concile de Nicée) et postérieure comporte certains emprunts culturels au judaïsme, qu'il faudrait en re-évoquer les principaux, en se rappelant que du I er siècle avant notre ère au 1 er siècle après notre ère, la religion chrétienne primitive existait déjà potentiellement dans tout l' Empire:

-La Septante (270 av JC), texte qui a influencé de manière conséquente les premiers chrétiens lettrés du I er av JC, n'a jamais été reconnu comme un livre sacré par le judaïsme, c'est pourtant la principale source de l' Ancien Testament de la Bible chrétienne. La Septante était destinée à permettre à l' Administration du Pharaon d' Egypte d' appliquer aux très nombreux juifs d' Alexandrie, qui parlaient le grec exclusivement, la Loi dont ils se réclamaient. Avant d'être un livre religieux commenté dans les synagogues égyptiennes, et peut-être quelques autres dans la Diaspora, c'était un texte juridique et judiciaire rangé dans la bibliothèque du musée d' Alexandrie. En Palestine, du temps supposé de Jésus, les livres saints étaient rédigés exclusivement en hébreu; la langue vernaculaire, utilisée et parlée par toute la société, était l' araméen, d'où l`obligation de traduire immédiatement l' hébreu en araméen à chaque lecture dans une synagogue. Ni Jésus, ni ses disciples n'auraient pu connaître la Septante: parlaient-ils le grec? oui, celui de la Koïné, le langage populaire de l' Empire. Etaient-ils instruits du grec technique et littéraire? certainement pas. Tous les traducteurs actuels de la Septante parlent d'une appropriation du texte par les chrétiens, et pour s' approprier quelque chose il faut exister: ce qui fonde l' existence d'au moins une préhistoire spécifiquement chrétienne et non judéo-chrétienne. La Septante présente au moins trois mille variantes par comparaison avec le texte des livres juifs correspondants; en particulier le fondement du monothéisme n'existe pas dans la Septante (Exode XX -5), par l' absence formelle d'un article devant le mot Kurios ("Dieu" en grec), même si les traductions conventionnelles en ajoutent un faussement, par "pieuse" fraude. Il n'y a ni communauté d' Ecritures, ni communauté de religion. La religion chrétienne reste une religion impérialiste, d' origine romaine, quoi qu'on veuille.

-Pâques: Comme nous l' avons vu précédemment cette fête juive et chrétienne ne partage que son appellation. Absolument rien ne lie ces deux fêtes: les Tables alexandrines adoptées par Rome en 526 ne font référence à aucun élément du calendrier juif, mais s' appuient sur le cycle lunaire de 19 ans inventé par Méton, astronome athénien du V ème siècle avant notre ère.

Voici donc les deux principaux éléments qui lient le judaïsme avec le christianisme si l'on ne prend pas en compte l' histoire de Jésus Christ des Evangiles, deux apports culturels du judaïsme déjà présents dans le christianisme primitif et dans le christianisme légiféré par Constantin. Celui a pris en compte l' apport culturel de la Septante en désignant Jérusalem comme capitale spirituelle et a commencé à y construire des "lieux de pèlerinage", ce qui a définitivement scellé l' appropriation dès le IV ème siècle de la tradition judaïque par ce nouveau culte romain légiféré, permettant aux futurs évangélistes, copieurs et autres glossateurs suivants de situer en Palestine l' existence terrestre de leur Sauveur. Est ce que cela suffit pour affirmer que juifs et chrétiens sont "cousins"? Enumérer les très nombreuses différences théologiques entre ces deux religions serait une tache autrement bien plus fastidieuse que l' énumération de ces deux apports culturels cités. Nous avons constaté précédemment que le judaïsme est loin d' être la seule religion à avoir "modelé" le christianisme: le culte d' Attis, celui de Mithra, ou Sol Invictus ont autant participé a son façonnage que le judaïsme. Mais alors pourquoi, à un moment de notre histoire, le christianisme s' est lui même assimilé avec le judaïsme exclusivement? Quelles en ont été les conséquences?

Une "bonne" raison pour laquelle Jésus aurait été tué par les juifs

Avant tout, il faut comprendre les conséquences d'un "Sauveur des chrétiens mis en croix par Ponce Pilate, et finalement tué par les juifs": il est évident que cela aurait culturellement introduit parmi les chrétiens une malveillance instinctive et généralisée, envers les juifs, supposés coupables d'un déicide. Au IV ème siècle, quelques bandes de moines pourchassant les "païens" s'en prirent a des juifs, mais ceux-ci n'ont jamais connu de persécution organisée et poursuivie pendant plusieurs siècles. Une seule loi, bien que lourde de conséquences, fut spécifiquement édictée à leur encontre par les autorités romaines: l' interdiction de posséder des esclaves chrétiens. Comme la très grande majorité des esclaves était chrétienne, les juifs durent abandonner toute profession exigeant de la main-d'oeuvre pour se replier sur des occupations qui pouvant s' exercer dans un cadre familial élargi, entre juifs: banque, prêt sur gage, commerce, etc...Pourtant le phénomène aujourd'hui nommé antisémitisme (visant exclusivement les juifs) ne s' est vraiment manifesté dans un pays chrétien (mis à part l' Espagne où le zèle catholique se serait tristement manifesté dès le VI ème siècle) qu' à partir du XI ème siècle quand Pierre l' Ermite et ses bandes entraînées rançonnèrent les juifs et les martyrisèrent. Avant cette date, aucune opposition ouverte au judaïsme ne s' est manifesté par le christianisme, le Concile de Nicée reste totalement silencieux sur un Sauveur né en Palestine, et sur un rôle quelconque du peuple juif sur sa vie. Il faut aussi souligner la mansuétude extrême de l' Etat Romain une fois devenu entièrement chrétien; les juifs auraient dû être considérés comme des insoumis par nature et pourchassés jusqu' à leur extinction, tandis que cet Empire persécutait ses propres sujets fidèles à leurs cultes ancestraux. Les Carolingiens, aussi fervents chrétiens que les Empereurs de Constantinople, et créateurs de l' Etat pontifical de Rome, protégèrent ouvertement la population juive, et permirent le développement de communautés importantes à Narbonne, Limoges, Rouen..., dirigées par des "messies". Tout semble bien intervenir comme si le déicide juif avait été inventé très tardivement pour dissimuler les vraies raisons de l' antisémitisme de l' Eglise du Christ Roi. C'est aussi un fait acquis que les Conciles oecuméniques, à compter de celui de Nicée en 325, ne s'inquiétèrent nullement de la situation des juifs avant ceux de Latran III en 1179, et de Latran IV en 1215: celui de Latran III renouvelle l' interdiction faite autrefois aux juifs "d' avoir dans leur maison des esclaves chrétiens". Il faut soumettre les juifs aux chrétiens et "que ceux-ci les protègent par humanité". Le Concile de Latran IV durcit la doctrine en matière d'usure, stigmatise "la perfidie des juifs", pour qu'ils n' épuisent pas les "richesses des chrétiens". Ce Concile va jusqu' à interdire aux chrétiens tout commerce avec les juifs, ces derniers sont déclarés inaptes à tenir des emplois publics, et ne doivent plus s' habiller comme les chrétiens pour éviter toute confusion. Auparavant le Concile de Nicée II en 787 s'était préoccupé de la conversion des juifs, leur avait interdit d' acheter des esclaves avant de se convertir d'un coeur sincère et "de ne plus pratiquer dans l'ombre le Sabbat et autres coutumes juives". Mais comment un juif, meurtrier du Dieu chrétien, pourrait-il se convertir d'un coeur sincère, alors qu'il incarnerait le mal absolu? S'il se convertissait, ce ne pourrait être que par intérêt et pour obtenir la levée d'une interdiction comme celle d' acheter des esclaves. Il y a là comme une contradiction. Le souci "d' humanité" manifesté en 1179 nous ramène à vrai dire, 30 ans auparavant lorsque Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, rédigea son traité "Adversus Judaeos". Pierre le Vénérable était un personnage de la plus haute importance, qui pratiquement traitait le roi de France Louis VII en égal. Il était hostile aux juifs pour des raisons très contraignantes menaçant directement la vie de son Ordre. La première croisade avait en effet mobilisé des dizaines de milliers de chevaliers; ceux-ci pour couvrir leurs frais de voyage et ceux de leurs compagnons, eurent besoin de monnaie en un volume global tout à fait imprévu. Ils se tournèrent naturellement vers les Ordres pour leur vendre tout ou partie de leurs biens, ou leur emprunter sur gages les espèces nécessaires. Les Ordres monastiques capitalisaient pour tout l' Occident, et amassaient de très grandes richesses mais sous forme de métaux d'or et d'argent, pierreries, tissus précieux, objets d' art, statue reliquaires, etc..; leur trésorerie en contrepartie n'était pas très fournie. Ces Ordres durent donc pour financer la Croisade se procurer la masse monétaire demandée, en empruntant à leur tour sur gages, auprès des banquiers, juifs pour la plupart, de telle sorte qu'il y eut comme un transfert de puissance capitaliste. Tous les chevaliers ne revinrent pas de Jérusalem après 1099; ainsi les couvents ne purent pas rembourser tous les emprunts, et des gages importants restèrent entre les mains des juifs, à tel point que selon R.Simon en 1681: "les grandes usures qu'on leur permettait d' exercer....les avaient rendus si puissants qu'on fut enfin obligé de les détruire." La question est donc crûment posée; elle n' est pas celle d'un déicide mais d'une surpuissance financière juive qui menaçait concrètement la surpuissance des Ordres monastiques, un des fondements de la société du Moyen Age.

La conception des textes sacrés aurait durée 1000 ans

L' une des grandes conséquences de la persécution de Dioclétien contre les chrétiens, à partir de 303, est la destruction automatique de leur textes dans toutes les villes importantes de l' Empire.
Une étude sur les plus anciens manuscrits de la Bible latine publiée en 1985 nous en rappelle les conséquences: a Cirta, dans l' actuelle Constantine, une perquisition opérée le 19 mai 303 a permis de saisir 34 livres tandis qu'en 471, l' église de Tivoli, localité pratiquement équivalente à Cirta, possédait seulement 4 évangiles, un livre des "Actes d' Apôtres" et un Psautier. Globalement, l'auteur décompte 93 manuscrits sur parchemin qui constituent les plus anciens documents de la Bible latine; aucun n'est antérieur à la persécution de Dioclétien. Pratiquement tous datent du Vème ou VI ème siècle; 3 chevauchent la fin du IV ème siècle et le début du V ème siècle; un seul appartient au IV ème siècle.
Lors du Concile de Nicée en 325, il n'est évoqué aucune citation de la Bible, Ancien ou Nouveau Testament, quand aux 20 règles ou Canons, une évoque une citation indirecte de l' Epître à Timothée et une citation de l' Ancien Testament, un vers du Psaume 14. Cette fébrilité à pouvoir appuyer ses décisions sur des textes sacrés sera perpétuée dans les Conciles postérieurs.
La première Bible complète, dont nous n'avons que des fragments, est espagnole et date du VII ème siècle, et le premier Nouveau Testament complet est constitué par le Codex Fuldensis, en 546-547.
A la fin du VIII ème siècle les dissonances dans les reproductions écrites sont telles que Charlemagne aurait décidé de les réviser et confia cette mission à Alcuin, un moine savant dont la mort en aurait empêché l' aboutissement, bien que sa Bible s'imposera plus tard au XII ème siècle dans les abbayes cisterciennes. Au XII ème siècle, ce problème s'était tellement aggravé si bien qu' à partir de 1179 ont fut obligé des les gloser par des commentaires, la "Glosa Ordinaria", parfois sur d' autres commentaires, des "Pères de l' Eglise". Une révolution technique intervint dans l' acte d'écrire à partir du IX ème siècle, sous la forme de l'écriture minuscule qui permettait une plus grande vitesse de transcription. Cependant cette révolution mit trois siècles pour conquérir l' Europe Occidentale, et on ne pouvait traduire systématiquement dans la nouvelle écriture tous les manuscrits en possession, mais seulement ceux dont on leur demandait la reproduction. Il s' est donc produit une coupure profonde avec le passé du IX ème siècle au XII ème siècle. A partir du XIII ème siècle, les choses commencent à se stabiliser avec la création des Universités, la Bible dite parisienne prévaudra durant les XIV ème et XV ème siècles, ce texte sera reproduit dans les premières Bibles imprimées après 1450.
Ce n'est qu' à partir du Concile de Trente en 1546 et le développement de l' imprimerie que les textes sacrés du christianisme,commenceront à être "canonisés" (c' est à dire figés pour des siècles).
Certains "spécialistes" datent les Evangiles expressément et naïvement après la mort supposée du messie chrétien, c' est à dire au I er siècle de notre ère. Ils oublient que la Septante, une version imparfaite de la Torah en grecque, et bien qu'elle ai commencé à inspirer les esclaves romains avant la naissance supposée du Christ, ne s'est définitivement imposée à Rome qu' après 145; et qu'aucun texte chrétien antique n' a survécu à la persécution de Dioclétien à partir de 303.

Conclusion

A partir de ces toutes ces nombreuses données, on peut se représenter une chronologie de la lente évolution du christianisme dans notre histoire:

Christianisme primitif:
-70 Révolte de Spartacus
-30 Découverte de la Septante par les premiers esclaves "chrétiens" lettrés
0 Naissance supposée de Jésus Christ
50 Révolte de Chrestus à Rome
100 Trajan nomme "chrétiens" toute personne opposée à l' ordre romain
111 Pline le Jeune mentionne que les chrétiens louent "le Christ"
135 Disparition de tout état juif en Palestine
144 La Septante est définitivement adoptée par les chrétiens
190 Lucien de Samosate mentionne sans le nommer, que le Sauveur des chrétiens est mort sur la croix en Palestine
195 Minucius Félix fait l' apologie de la religion chrétienne sans jamais mentionner le Christ, la Septante, les Evangiles, les Apôtres
210 Approbation de deux législations romaines qui permettent l' extension du christianisme dans l' Empire
250 Cyprien ne mentionne jamais le Christ quand il partage sa nouvelle croyance
250 Persécution de Dèce
257 Persécution de Valérien
284 Extension du christianisme dans l' Empire
303 Persécution de Dioclétien

Christianisme Romain du Christ Roi:
313 Conversion de Constantin au christianisme dont le Concile de Nicée légifère ce nouveau culte et affirme la nature trinitaire d'un Dieu Unique, une révolution parmi les cultes monothéistes
335 La fête du Sol Invictus devient le jour de Noël
440 Léon 1er, premier pape portant le titre de Pontifex Maximus
451 Le Concile de Chalcédoine introduit la doctrine d'un Christ en croix, et d'un Sauveur incarné sous les traits d'un esclave
476 Chute de l' Empire Romain d' Occident
546 Premier Nouveau Testament constitué par le Codex Fuldensis
692 Le Concile in Trullo de Constantinople ordonne de ne représenter le Christ que sous forme humaine
753 Etienne II fait intervenir Pépin le Bref en Italie avec le document de la Fausse Donation de Constantin. Naissance des Etats du Pape.
787 Le Concile de Nicée II introduit une discrimination des juifs, s' ils ne se convertissent pas.
795 Charlemagne fait réviser les différentes reproductions écrites de la Bible et leur dissonances
800 Début de la révolution scripturale de la minuscule qui laisse à l' abandon un grand nombre de textes anciens
869 Le Concile de Constantinople salue Constantin comme l' "Empereur céleste et Seigneur de Majesté"

Christianisme papal:
990 Premières datations à partir de la naissance du Christ
1100 Fin de la révolution scripturale de la minuscule qui laisse à l' abandon un grand nombre de textes anciens.
1149 Pierre le Vénérable publie "Adversus Judaeos"
1179 Le Concile de Latran III discrimine les juifs
1215 Lors du quatrième Concile du Latran, on proclame le dogme de la transsubstantiation, ainsi que le durcissement de la discrimination des juifs
1250 Début de la stabilisation du contenu de la Bible
1546 Début de la canonisation définitive de la Bible


On peut diviser cette chronologie en 3 grandes périodes où la nature du culte chrétien est distincte, ainsi que les pouvoirs des autorités des chrétiens:

-De -30 à 313, le christianisme primitif: on se trouve devant un culte totalement anarchique, désorganisé et contradictoire. Celui ci est pratiqué très généralement par les esclaves et la gent humble de l' Empire Romain, dont l' adoration d'un "Sauveur" qui devrait les libérer du joug de cet Empire, représente une opposition à ses dirigeants. Mais ce christianisme archaïque est représenté par une multitude de Collegia aux idées et aux influences contradictoires, qui termineront par s'opposer ouvertement. L' idée déjà existante d'un Jésus Christ peut se retrouver dans certains témoignages du II ème siècle, comme celui de Satornil d' Antioche qui distingue ce terme en le contredisant, bien que d' autres témoignages chrétiens du III ème siècles ignorent toujours le nom du messie des chrétiens, comme celui de Cyprien à son ami Donat. L' influence initiale du judaïsme et de leur concept d' un Sauveur à travers la Septante, sur les esclaves romains est incontestable, cependant le christianisme s' est autant construit autour des nombreux cultes païens existants sous l' Empire. Ce mouvement religieux fondamentalement opposé à l' Empire Romain, bien que désuni, pullule déjà dans toutes les grandes villes de l' Empire.

-De 313 au XI ème siècle, le christianisme Romain du Christ Roi: Quand Constantin entreprend d' unir tout l' Empire, il prend la très judicieuse décision de se convertir au christianisme et d'en faire sa religion d' Etat. En affirmant sa foi pour ce culte monothéiste désorganisé, il fait d'une pierre deux coups en s' appropriant une idéologie opposée au pouvoir romain, qui est présente dans tout l' Empire. Le Concile de Nicée légifère les premiers dogmes chrétiens, et les différents évêques des Collegia, autrefois opposés, se soumettent à Constantin autour de cette nouvelle religion, ce monothéisme se base sur l' idée révolutionnaire de la Trinité d' un Dieu Unique. Dans les faits, Constantin prendra lui même le titre de Christos, et étant Pontifex Maximus, il perpétuera la tradition des empereurs romains considérés comme des dieux, sera déifié par le Concile de Constantinople, cinq siècles plus tard, en 869, et représenté sur des porches d' églises romanes jusqu ' au XII ème siècle. La Septante influe sur cette nouvelle religion d' état qui détermine Jérusalem comme capitale spirituelle, bien que l' idée d'un Jésus Christ crucifié sous Ponce Pilate ne semble pas s' affirmer durant cette période. Et pour cause, la doctrine d'un Christ en croix n' apparaît qu' en 451, avec un autre dogme, celui d' un Sauveur incarné sous les traits d'un esclave, choses que les Evangiles ignorent! Et en 692, on ordonne de ne représenter le Christ que sous une forme humaine! Ainsi durant cette période la doctrine du christianisme évolue, pas à pas, des bibles dissonantes se propagent, mais restera une religion d' essence romaine jusqu' à la déification de Constantin durant le IX ème siècle . Quand les souverains romains abandonnent le titre de Pontifex Maximus durant le IV ème siècle, la papauté prend le titre, et une relative indépendance par rapport aux pouvoirs romains, qui ne se concrétisera qu' au VIII ème siècle quand la papauté manipule Pépin le Bref pour qu'il libère Rome et lui offre, grâce à la Fausse Donation de Constantin. Le principal pouvoir de cette papauté durant cette période restera subtil et basé sur la manipulation d' effectifs pouvoirs d' Etats, ainsi juste avant que la papauté reçoive l' autorité effective sur les chrétiens, Théodose est poussé à pourchasser les païens et les chrétiens trop attachés à ces croyances ancestrales. L' influence de la papauté restera mineure jusqu' au XI ème siècle, puisque la datation, qui est, rappelons le une marque de pouvoir, à partir de la naissance du Christ ne sera utilisée par cette administration qu' à partir de 990. On peut ici se demander si avant cette dernière date évoquée, le catholicisme avait réellement déjà le monopole religieux dans l' Europe du Haut Moyen Age, ou non.

A partir du XI ème siècle, le christianisme papal: C' est seulement à partir de ce moment que l' on peut identifier une doctrine chrétienne définie comme celle que l' on connaît de nos jours. Ainsi l' idée d' un Jésus Christ crucifié par Ponce Pilate, et l' idée sous jacente du déicide du peuple juif, semblent prendre le pas seulement à ce moment là, dans les mentalités chrétiennes. La datation à partir de la naissance supposée du Christ qui s' applique durant cette période, y certifie l' influence effective de la doctrine chrétienne dans les sociétés européennes.

Presque toutes les données de cet article proviennent de divers textes du site "Histoire critique du christianisme romain", dont certains extraits sont repris.
(copié de ONCT: lien)
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Message  Freya Lun 21 Nov 2016 - 19:10

Bombe au Vatican: Une Bible de 1500 ans confirme que Jésus Christ n’a pas été Crucifié !


Au grand dam du Vatican, une bible vieille de 1500 à 2000 ans a été trouvée en Turquie, dans le Musée d’Ethnographie d’Ankara. Découvert et tenu secret en l’an 2000, le livre contient l’Évangile de Barnabé, un disciple du Christ, qui démontre que Jésus n’a pas été crucifié et qu'il n’était pas le fils de Dieu mais, un prophète. Le livre appelle également l’apôtre Paul « L’Imposteur ». Le livre affirme également que Jésus est monté vivant au ciel et que Judas Iscariote a été crucifié à sa place.

Un rapport publié par Le National Turk affirme que la Bible a été saisie par un gang de trafiquants lors d’une opération dans la région méditerranéenne. Le rapport indique que le gang a été accusé de contrebande d’antiquités, de fouilles illégales, et de possession d’explosifs. Les livres eux-mêmes sont évalués à plus de 40 millions de livres turques (environ 28 millions de $). Où est la Guilde des voleurs, quand vous en avez besoin?



Authenticité

Selon les rapports, les experts et les autorités religieuses de Tehran insistent sur le fait que le livre est original. Le livre lui-même est écrit en araméen, la langue de Jésus-Christ, avec des lettres d’or, sur cuir faiblement lié. Le texte maintient une vision similaire à l’islam, ce qui contredit les enseignements du Nouveau Testament du christianisme. Jésus prévoit également la venue du Prophète Mahomet, qui fonda l’islam 700 ans plus tard.

On pense que, pendant le Concile de Nicée, l’Église catholique a choisi de conserver les évangiles qui forment la Bible que nous connaissons aujourd’hui ; omettant l’Evangile de Barnabé (parmi beaucoup d’autres) en faveur des quatre évangiles canoniques de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Beaucoup de textes bibliques ont commencé à refaire surface au fil du temps, y compris ceux de la Mer Morte et les évangiles gnostiques ; mais ce livre en particulier, semble inquiéter le Vatican.

Les sources de la Bible Bible-10


L’Eglise Romaine Catholique le veut

Qu’est-ce que cela signifie pour les religions dérivées du christianisme et leurs partisans? Le Vatican a demandé aux autorités turques de faire examiner le contenu du livre au sein de l’Eglise. Maintenant que le livre a été trouvé, viendront-ils à accepter sa preuve? Vont-ils nier tout cela ? Allez-vous appeler cela un « mensonge musulman » comme l’a fait le magazine «Vérité» en 2000? Pour beaucoup, ce livre est une lueur d’espoir, que les croyants se rendent vite compte que l’objet de leur adoration est arbitraire; et que tout le texte, en particulier des textes religieux, est sujet à l’interprétation.

Qu’est-ce que cela signifie pour les athées / agnostiques / penseurs laïques? Le texte est-il vrai ? Faux? Est-ce important? Espérons que ces nouvelles inspirent les religieux à se poser des questions, au lieu de pointer du doigt ou de croire quoi que ce soit à l’aveuglette. S’il vous plaît, ne vous moquez pas et ne lancez pas des « Je vous l’avais dit! » S. Le plus grand danger de la foi, c’est quand les gens croient ce qu’ils veulent croire, et se défendent contre toutes preuves ; surtout quand cette preuve révolutionne leur fondation à partir de sa base. Et le plus grand coupable de ce danger est le piège de l’ego : rejeter / critiquer les autres Pendant des siècles, la «défense» de la foi aveugle a conduit les nations à la guerre, la violence, la discrimination, l’esclavage et à devenir la société d’automates que nous sommes aujourd’hui; et depuis tout aussi longtemps, elle a été justifié par des mensonges. Si vous savez mieux, agissez en tant que tel.

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