L'énigme de BAALBEK

Les ruines de l’ancienne cité se situent à 70 km à l’Est de Beyrouth, sur le haut-plateau de la Bekaa au Liban. Son acropole et les ruines colossales de ses temples font que Baalbek est l’un des sites archéologiques le plus grandiose du monde. Ancienne cité phénicienne florissante, elle fut élevée vers la fin du IIIe millénaire avant notre ère. Les temples gigantesques de la triade romaine : Jupiter, Vénus et Mercure, érigés sous l’occupation romaine et partiellement détruits lors du séisme de 1759, recouvrirent ceux de l’ancienne triade phénicienne : le père, la mère et le fils. Le père, dieu de la Foudre et maître des cieux et de l’univers, la mère présidait aux eaux et à la fécondité, et le fils assumait la fonction de l’esprit de la végétation, mais il  servait également de chaînon entre les dieux et les hommes.

Du côté romain l’architecture ne pose aucun problème, contrairement à une partie du mur d’enceinte appelée « trilithon » composée de trois blocs mégalithiques de pierre taillée et pesant chacun 750 tonnes. Particulièrement bien bâtis, ils s’élèvent à 7 m du sol. Un bloc semblable taillé, reste en partie lié à la carrière voisine. Ce bloc d'une section de 4 m de côté pour une longueur de 21 m pèse 2000 tonnes. Or, pour le déplacer, il faudrait au moins 40.000 hommes. Les Romains ne furent pas les bâtisseurs du « trilithon », alors qui furent-ils ?

L’homme occupa cette région fortement boisée il y a trois millions d’années déjà, à l’époque paléolithique. A l’époque du néolithique, soit neuf mille ans avant notre ère, il s’était familiarisé avec la pêche et l’agriculture, et commençait à former des bourgs dont la colline de Byblos a conservé un riche matériel.