Rémission et résilience
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Rémission et résilience
Il y a deux manières d'aborder l'essence de l'être: soit l'estimer comme une forme imparfaite de la perfection ou encore l'estimer comme une forme parfaite de l'imperfection. La première est prétentieuse, hâtive et dangereuse; la seconde est réaliste, inductive et fictive, mais non moins source d'une erreur qu'on appelle individuation et qui s'accommode pourtant avec un existentialisme ambiant. Or selon Spinoza "La détermination est négation", donc on a aussi besoin d'elle pour s'accaparer les choses, comme le confirme par exemple l'inconditionné Kantien. En fait la seconde proposition apparaît comme un point d'arrêt par rapport à la première mais elle ne fait qu'en délimiter la chiquenaude qui est à la base de la répulsion qui en déconstruit le faux-semblant. De cette façon on accepte la fêlure où s'agglutine l'épaisseur d'être avec ce que cela permet dans le cumul des symptômes de possibilité d'une rémission même si la résilience est encore loin ainsi qu'en dit Paul Ricœur:
.Entre échecs et attentes, joies et idéaux, le soi vivant et témoignant se raconte comme cette tension native et narrative qui lie et relie l'histoire et l'absolu.
Dionysos- Messages : 71
Date d'inscription : 21/07/2016
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Localisation : Dans les limbes
Re: Rémission et résilience
Bonne année, Dionysos !
La citation de Ricoeur signifie justement, à mon sens, que l’être actif, présent, est le tiers inclus entre le regret qui appartient au passé et l’espoir qui appartient à l’avenir, tous deux dérisoires.
Soit comme une forme imparfaite de l’Unité cosmique, soit comme une forme parfaite de particularité exceptionnelle… soit encore une troisième manière, le tiers inclus comme unité individuelle analogue de l’unité cosmique.Dionysos a écrit:
Il y a deux manières d'aborder l'essence de l'être: soit l'estimer comme une forme imparfaite de la perfection ou encore l'estimer comme une forme parfaite de l'imperfection.
La citation de Ricoeur signifie justement, à mon sens, que l’être actif, présent, est le tiers inclus entre le regret qui appartient au passé et l’espoir qui appartient à l’avenir, tous deux dérisoires.
Re: Rémission et résilience
Si je suis l'intuition de Nietzsche, j'en viens à dire que c'est parce que la vérité est une déconstruction que l'authenticité est un "Deviens ce que tu es".
Donc pourquoi aller chercher la perfection dans l'unité cosmique alors que l'individualité est à portée de main.
A moins que, comme tu le dis Patanjali, par la voie du milieu ou tiers exclu, trouver la singularité à travers un esprit qui s'est confondu avec l'universalité?
Donc pourquoi aller chercher la perfection dans l'unité cosmique alors que l'individualité est à portée de main.
A moins que, comme tu le dis Patanjali, par la voie du milieu ou tiers exclu, trouver la singularité à travers un esprit qui s'est confondu avec l'universalité?
Dionysos- Messages : 71
Date d'inscription : 21/07/2016
Age : 55
Localisation : Dans les limbes
Re: Rémission et résilience
Qu’est-ce que la vérité ? - Qu’est-ce que l’être ?Dionysos a écrit:Si je suis l'intuition de Nietzsche, j'en viens à dire que c'est parce que la vérité est une déconstruction que l'authenticité est un "Deviens ce que tu es".
Ce sont des concepts qu’on ne peut pas confondre.
A mon sens, on ne peut parler de vérité qu’au niveau empirique restreint d’Aristote ; celui des constats ou mesures faits en un endroit et à un instant. Quant à l’être, il transcende les niveaux de connaissance : empirique, rationnel et intuitif.
La recherche de perfection en tant qu’être transcendantal (l’ontologie) peut en effet être appliquée à chaque niveau : dans l’individualité, dans les lois rationnelles et dans les symboles. Mais l’être transcende les manifestations particulièresDonc pourquoi aller chercher la perfection dans l'unité cosmique alors que l'individualité est à portée de main.
Esprit ou Conscience sont des concepts qui peuvent conduire à des confusions.A moins que, comme tu le dis Patanjali, par la voie du milieu ou tiers exclu, trouver la singularité à travers un esprit qui s'est confondu avec l'universalité?
Je soutiens une trilogie des conditions de l’être en tant qu’unité ou système de relations. La trinité indissociable conditionne l’unité de l’être par l’analogie des relations, bien qu’elle conduise à des concepts différents à chaque niveau, dans chaque mode de pensée et dans chaque système particulier.
L’unité ternaire du système de relations est symbolisée dans la tradition par un triangle inscrit dans un cercle, ou par deux triangles inversés formant une étoile à six branches (symbole de la chrysopée alchimique).
Mais le secret qu’est l’être est à chercher dans le centre du cercle qui est en effet le tiers inclus entre les points opposés de la sphère des manifestations (« production conditionnée) du bouddhisme. Les yantras servent à concentrer l’esprit du méditant sur ce centre, origine de tout dualisme manifesté.
Re: Rémission et résilience
Quand je dis que: la vérité est une déconstruction et c'est pourquoi l'authenticité est un "deviens ce que tu es", il ne s'agit que d'une analogie.patanjali a écrit:Qu’est-ce que la vérité ? - Qu’est-ce que l’être ? Ce sont des concepts qu’on ne peut pas confondre.
A mon sens, on ne peut parler de vérité qu’au niveau empirique restreint d’Aristote ; celui des constats ou mesures faits en un endroit et à un instant. Quant à l’être, il transcende les niveaux de connaissance : empirique, rationnel et intuitif.
Si la vérité n'était qu'empirique et la conscience, empirique, rationnel et intuitif; on ne pourrait tirer aucune factualité de la conscience.
Dionysos- Messages : 71
Date d'inscription : 21/07/2016
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Localisation : Dans les limbes
Re: Rémission et résilience
Je n’ai fait qu’indûment une concession à Aristote en admettant les vérités empiriques. Comme celles-ci dépendent d’un point de vue dans l’espace et le temps, elles sont des conjectures qui dans d’autres circonstances ou selon d’autres points de vue paraissent illusoires.
Nicolas de Cues dans ses traités "de la docte ignorance" et "des conjectures" ne parle pas de vérités mais d’approximations et de suppositions.
Platon ne reconnaissait que des sensations trompeuses, des opinions ou croyances, des hypothèses et des principes anhypothétiques. (voir Ontologie chez Platon et Aristote)
Ceux qui prétendent détenir "la vérité" sont des imposteurs qui imposent des doctrines ou des idéologies.
Douter et relativiser la validité des connaissances n'est ni du nihilisme, ni de l'agnosticisme ni du scepticisme.
Nicolas de Cues dans ses traités "de la docte ignorance" et "des conjectures" ne parle pas de vérités mais d’approximations et de suppositions.
Platon ne reconnaissait que des sensations trompeuses, des opinions ou croyances, des hypothèses et des principes anhypothétiques. (voir Ontologie chez Platon et Aristote)
Ceux qui prétendent détenir "la vérité" sont des imposteurs qui imposent des doctrines ou des idéologies.
Douter et relativiser la validité des connaissances n'est ni du nihilisme, ni de l'agnosticisme ni du scepticisme.
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