« LES GRENOUILLES DEMANDENT UN ROI »
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« LES GRENOUILLES DEMANDENT UN ROI »
(Fable de La Fontaine, mise au goût du jour)
En ce temps-là, un grand pays dans une lointaine contrée sombrait dans la léthargie. Las!, chaque clan se disputait le pouvoir et les grenouilles qui peuplaient cet immense et étrange marécage ne parvenaient pas à s’accorder sur aucun point pour désigner celle ou celui qui deviendrait leur monarque éphémère. À force de croasser, leur cri parvint aux oreilles de Jupiter qui s’irritât de ce bruit incongru. Pour y porter remède, il envoya dans ce marécage un colosse aux pieds d’argile. Mais l’argile comme chacun sait se dissout dans l’eau et le colosse ne pouvait bouger. Pire, ses membres, son corps en tombant par morceaux, écrasaient les batraciens qu’il avait soin de remplacer par des salamandres ou des vipères qui détruisaient petit à petit ce si beau marécage, jusqu’à sa disparition.
Avant de sombrer dans l’oubli le géant, à qui il ne restait qu’un souffle, dit: mes chères grenouilles, je vous envoie de l’Hadès un clone, il est jeune et inexpérimenté et vous l’aimerez, il n’est pas instruit, mais il connaît par cœur le cours de l’or, mes officiers, mes scientifiques, mes éducateurs le guideront vers des horizons insoupçonnés et merveilleux. Il n’est pas cultivé et ne connaît ni l’Histoire, ni la géographie. Peu importe qu’il confonde votre marécage avec l’océan arctique , car il se croit beau et vous l’aimerez. Il vous promettra que demain on rase gratis et vous le croirez, oui vous goberez ses billevesées, car il sait comment, par un sourire, vous anesthésier.
Pour plus de sécurité, je vous demande, je vous supplie, peuple aimé, peuple de grenouilles chéries, de passer cette porte magique que je vous laisse en cadeau d’adieu. Et rassemblez-vous de l’autre côté. Alors braves et bonnes bêtes, pour lui faire ce simple plaisir, tout le peuple de batraciens passa, sans méfiance, de l’autre côté de la porte. Sans se rendre compte qu’ils franchissaient la porte de l’Oubli, car de l’autre côté ils avaient tout oublié. C’est ainsi qu’ils acceptèrent le clone du « Golem ». Oui cette statue d’argile était Le Golem de la légende, celui qu’un savant fou avait érigé en serviteur zélé, mais qui s’était transformé en habile destructeur de son monde.
Paroles d’Henri VII, Comte de Paris et Duc de France.
http://www.la-couronne.org/paroles-de-princes/lecomte-deparis-fable-de-lafontaine/
En ce temps-là, un grand pays dans une lointaine contrée sombrait dans la léthargie. Las!, chaque clan se disputait le pouvoir et les grenouilles qui peuplaient cet immense et étrange marécage ne parvenaient pas à s’accorder sur aucun point pour désigner celle ou celui qui deviendrait leur monarque éphémère. À force de croasser, leur cri parvint aux oreilles de Jupiter qui s’irritât de ce bruit incongru. Pour y porter remède, il envoya dans ce marécage un colosse aux pieds d’argile. Mais l’argile comme chacun sait se dissout dans l’eau et le colosse ne pouvait bouger. Pire, ses membres, son corps en tombant par morceaux, écrasaient les batraciens qu’il avait soin de remplacer par des salamandres ou des vipères qui détruisaient petit à petit ce si beau marécage, jusqu’à sa disparition.
Avant de sombrer dans l’oubli le géant, à qui il ne restait qu’un souffle, dit: mes chères grenouilles, je vous envoie de l’Hadès un clone, il est jeune et inexpérimenté et vous l’aimerez, il n’est pas instruit, mais il connaît par cœur le cours de l’or, mes officiers, mes scientifiques, mes éducateurs le guideront vers des horizons insoupçonnés et merveilleux. Il n’est pas cultivé et ne connaît ni l’Histoire, ni la géographie. Peu importe qu’il confonde votre marécage avec l’océan arctique , car il se croit beau et vous l’aimerez. Il vous promettra que demain on rase gratis et vous le croirez, oui vous goberez ses billevesées, car il sait comment, par un sourire, vous anesthésier.
Pour plus de sécurité, je vous demande, je vous supplie, peuple aimé, peuple de grenouilles chéries, de passer cette porte magique que je vous laisse en cadeau d’adieu. Et rassemblez-vous de l’autre côté. Alors braves et bonnes bêtes, pour lui faire ce simple plaisir, tout le peuple de batraciens passa, sans méfiance, de l’autre côté de la porte. Sans se rendre compte qu’ils franchissaient la porte de l’Oubli, car de l’autre côté ils avaient tout oublié. C’est ainsi qu’ils acceptèrent le clone du « Golem ». Oui cette statue d’argile était Le Golem de la légende, celui qu’un savant fou avait érigé en serviteur zélé, mais qui s’était transformé en habile destructeur de son monde.
Paroles d’Henri VII, Comte de Paris et Duc de France.
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