L'oubli de l'être
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L'oubli de l'être
Dans l'épigraphe d'un de mes essais j'ai écrit : "L'oubli de l'être est la force d'attraction du néant".
En fait l'oubli de l'être n'est qu'une substitution ainsi qu'une occultation de l'être par l'étant.
Car Pour E. Levinas, comme conscience de soi, à travers l'activité de représentation, l'étant passe par le désir de l'autre. Selon lui, au lieu de penser l'être (le fait d'être), la pensée occidentale a pensé l'étant (le substantif de l'être) et elle explique les étants par Dieu considéré comme l'étant suprême, mais là est encore un autre point d'inflexion.
"En fait l'être de l'étant n'est pas lui-même un étant" comme dira M. Heidegger dans Être et Temps mais ce à quoi il tient de lui de se transcender dans l'existence ainsi qu'il en est l'existant de ce qui le tient invariant pour le constituer dans l'impermanence de ce qui le ramène, à chaque fois dans l'immanence de son projet pour libérer son objet de conscience.
Enfin nous dirons que si l'être est le fait d'être et son substantif l'étant, alors l'être est le vivant et, l'étant ce qui le maintient en vie.
En fait l'oubli de l'être n'est qu'une substitution ainsi qu'une occultation de l'être par l'étant.
Car Pour E. Levinas, comme conscience de soi, à travers l'activité de représentation, l'étant passe par le désir de l'autre. Selon lui, au lieu de penser l'être (le fait d'être), la pensée occidentale a pensé l'étant (le substantif de l'être) et elle explique les étants par Dieu considéré comme l'étant suprême, mais là est encore un autre point d'inflexion.
"En fait l'être de l'étant n'est pas lui-même un étant" comme dira M. Heidegger dans Être et Temps mais ce à quoi il tient de lui de se transcender dans l'existence ainsi qu'il en est l'existant de ce qui le tient invariant pour le constituer dans l'impermanence de ce qui le ramène, à chaque fois dans l'immanence de son projet pour libérer son objet de conscience.
Enfin nous dirons que si l'être est le fait d'être et son substantif l'étant, alors l'être est le vivant et, l'étant ce qui le maintient en vie.
Dionysos- Messages : 71
Date d'inscription : 21/07/2016
Age : 55
Localisation : Dans les limbes
Re: L'oubli de l'être
Je vais revenir sur le présent article où à défaut de ne pas débroussailler, je vais d'abord élaguer (et non pas alléguer), c'est-à-dire dégager le superflu avant de véritablement éclaircir le projet en cours.
Car l'épigraphe en question pourrait paraître superflu voire inutile, si nous ne faisions pas un effort de contraction de ce qui dans la pratique n'a rien à voir là où dans le caractère n'a rien à faire pour finalement intervertir le rôle du néant ainsi que le rôle de l'être où le premier permet de nous ramener à un statut positif alors que le second est, à la fois, une dérive du paraître et du devenir pour, finalement, ne plus être.
Mais d'où vient ce passage de l'être au paraître pour devenir un non-être et instinctivement ce passage du non-être à l'être par l'absoluité déconstructrice du néant.
En fait tout part du phénomène d'où l'étant tire du néant son être, l'être de l'étant étant le rapport de contiguïté où l'être se fixe sur l'étant ainsi qu'il en est la possession la plus triviale qui est dans l'aliénation primordiale de ce que l'étant, en tant qu'invariant, permet de soustraire d'un être qui du néant se rend impermanent dans l'attraction d'un non-être.
Car l'épigraphe en question pourrait paraître superflu voire inutile, si nous ne faisions pas un effort de contraction de ce qui dans la pratique n'a rien à voir là où dans le caractère n'a rien à faire pour finalement intervertir le rôle du néant ainsi que le rôle de l'être où le premier permet de nous ramener à un statut positif alors que le second est, à la fois, une dérive du paraître et du devenir pour, finalement, ne plus être.
Mais d'où vient ce passage de l'être au paraître pour devenir un non-être et instinctivement ce passage du non-être à l'être par l'absoluité déconstructrice du néant.
En fait tout part du phénomène d'où l'étant tire du néant son être, l'être de l'étant étant le rapport de contiguïté où l'être se fixe sur l'étant ainsi qu'il en est la possession la plus triviale qui est dans l'aliénation primordiale de ce que l'étant, en tant qu'invariant, permet de soustraire d'un être qui du néant se rend impermanent dans l'attraction d'un non-être.
Dionysos- Messages : 71
Date d'inscription : 21/07/2016
Age : 55
Localisation : Dans les limbes
Re: L'oubli de l'être
Bonjour Dionysos
Je ne pense pas que l’être soit oublié. L’ontologie, science de l’être, constitue depuis les "physiciens grecs" et Aristote, suivi de Thomas d’Aquin, le concept fondamental de la philosophie d’Europe occidentale. Mais l’être est perçu de manière différente en science et en philosophie, depuis que Descartes a dit : "Je pense donc je suis". Les cartésiens, épigones du Discours de la Méthode, ont défini (limité) l’être par la matière. Les philosophes modernes, à la suite des idéalistes allemands l’ont défini au contraire par l’objet pensé, la perception qualitative issue de la conscience.
Mais l’être n’explique pas tout ; il n’explique pas le mouvement. Avant Aristote, les pythagoriciens expliquaient le monde par les nombres et leurs proportions. Puis Parménide limita le monde à l’être alors qu’Héraclite le limitait au mouvement. Enfin Platon réconcilia les trois par analogie avec la Terre, le Feu et les proportions (v. citation Timée 31b-32a dans Ontologie chez Platon et Aristote), ce qu’Aristote traduisit par ses causes matérielle, efficiente et formelle formant l’unité du monde, cause finale.
L’oubli ne concerne donc pas l’être, mais l’ensemble des trois principes et qualités - matérielle, dynamique et qualitative - qui organisent l’unité du monde et des systèmes ou "étants" qui le composent.
Je ne pense pas que l’être soit oublié. L’ontologie, science de l’être, constitue depuis les "physiciens grecs" et Aristote, suivi de Thomas d’Aquin, le concept fondamental de la philosophie d’Europe occidentale. Mais l’être est perçu de manière différente en science et en philosophie, depuis que Descartes a dit : "Je pense donc je suis". Les cartésiens, épigones du Discours de la Méthode, ont défini (limité) l’être par la matière. Les philosophes modernes, à la suite des idéalistes allemands l’ont défini au contraire par l’objet pensé, la perception qualitative issue de la conscience.
Mais l’être n’explique pas tout ; il n’explique pas le mouvement. Avant Aristote, les pythagoriciens expliquaient le monde par les nombres et leurs proportions. Puis Parménide limita le monde à l’être alors qu’Héraclite le limitait au mouvement. Enfin Platon réconcilia les trois par analogie avec la Terre, le Feu et les proportions (v. citation Timée 31b-32a dans Ontologie chez Platon et Aristote), ce qu’Aristote traduisit par ses causes matérielle, efficiente et formelle formant l’unité du monde, cause finale.
L’oubli ne concerne donc pas l’être, mais l’ensemble des trois principes et qualités - matérielle, dynamique et qualitative - qui organisent l’unité du monde et des systèmes ou "étants" qui le composent.
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