Zarathushtra (Zoroastre) - 1. Le prophète révolutionnaire iranien
2 participants
Page 1 sur 1
Zarathushtra (Zoroastre) - 1. Le prophète révolutionnaire iranien
Il fut un temps où la philosophie de l'unité, d'une entité et d'un pouvoir universel émergea des enseignements polythéistes. Les mots persans goftare nik, pendare nik, kerdare nik signifiant bons mots, bonnes pensées, bonnes actions sont devenus les principales clés de voûte de la religion appelée zoroastrisme. Elle est connue comme la religion monothéiste la plus ancienne de l'histoire et fut fondée par un homme qui devint un prophète et qui fut également le premier philosophe de l'histoire. Son nom était Zarathushtra. Ses idées sont nées de l'endroit où il vivait et qui est considéré comme le nord-est de l'Iran moderne et qui, dans les temps anciens, était l'un des principaux sites géographiques où la civilisation aryenne prospéra.
Naissance et jeunesse
Tout commença avec un homme nommé Pourushaspa qui rencontra une jeune femme nommée Dughdova. Les deux se marièrent et elle entra dans la famille de Pourushaspa nommée Spitama. Ensemble, ils eurent deux enfants et quelques années plus tard, parents et amis apprirent que Dughdova était enceinte d'un troisième enfant. La légende dit que pendant qu'elle était enceinte, elle commença à faire des cauchemars dantesques. Alors qu'elle était dans le cinquième mois de grossesse, elle rêva horrifiée que le monde serait détruit lorsque soudain, un ange lui apparut en rêve qui lui dit qu'elle portait un garçon très spécial qui allait changer le monde et empêcher le mal de devenir victorieux. Le temps passa et le jour de l'accouchement arriva. Lorsque le garçon naquit, la famille et les proches remarquèrent immédiatement que l'enfant était différent des autres bébés. Il ne pleurait pas, mais riait et affichait un large sourire. Pourushaspa et Dughdova prénommèrent leur fils nouveau-né Zarathushtra, ca qui signifie "lumière dorée".
Bien qu'il y ait eu autrefois des désaccords entre les historiens concernant la date de naissance de Zarathushtra, les dernières preuves archéologiques et historiques indiquent toutes qu'il est né entre 1800 et 1700 av. JC. Cette information converge avec la date traditionnelle qui indique que le calendrier zoroastrien commence avec la naissance de Zarathushtra le 26 mars 1738 av. JC. Cette date est encore célébrée par les zoroastriens modernes et coïncide avec la célébration du nouvel an persan appelée "Nowruz" et qui a lieu le 21 mars.
Enfant, Zarathushtra développa une profonde curiosité pour tout ce qui avait trait à la nature et souvent il remit la vie en question. C'était un enfant intelligent qui était très observateur et voulait avoir des réponses claires et précises à toutes les questions qui lui venaient à l'esprit. Grâce à sa capacité à voir au fond des choses et à pénétrer au plus profond de leur cause et de leur sens, il confronta souvent les prêtres et les enseignants locaux sur la signification de leurs enseignements polythéistes. Cependant, soit les prêtres et les enseignants eurent de la peine à répondre à ses questions, soit Zarathushtra lui-même ne fut pas satisfait de leurs réponses. À l'âge de neuf ans, ses amis lui organisèrent une rencontre avec le prêtre en chef de sa ville pour discuter des questions auxquelles il souhaitait avoir des réponses. Zarathushtra et le prêtre en chef discutèrent pendant plusieurs heures mais finalement, aucun des deux ne put convaincre l'autre. Cependant, beaucoup de questions posées par Zarathushtra affectèrent profondément le prêtre. Le fait qu'il n'ait pu répondre aux questions de l'enfant le choqua et le rendit malheureux. La légende raconte que tandis que le prêtre rentrait chez lui après la réunion, troublé par la situation, il eut une crise cardiaque qui l'emporta.
Lorsque Zarathushtra eut 20 ans, il décida de quitter sa famille et de voyager dans des endroits lointains à la recherche de la Vérité. Il passa ainsi des années à philosopher dans divers pays. Au cours de ses voyages, il rencontra et épousa une femme nommée "Hvovi" avec qui il a eu six enfants.
L'Illumination
Après dix ans de pérégrinations, Zarathushtra avait maintenant 30 ans. Un matin tôt, il se rendit à la rivière pour ramener de l'eau chez lui, lorsqu'une entité divine nommée "Vohu Manah" signifiant "Le Bon Esprit", lui apparut soudainement. Vohu Manah ouvrit ensuite un portail à la brillante lumière divine de Dieu appelé "Ahura Mazda" et signifiant "L'Esprit Sage". Il expérimenta également la présence de la soi-disant "Amesha Spentas" qui "était en fait six entités divines qui agissent comme les protectrices du monde physique et obéissent aux décisions d'Ahura Mazda.
Pour Zarathushtra, les Amesha Spentas étaient perçus comme des entités abstraites, mais dans les écritures anciennes, elles étaient décrites comme des anges, de sorte que l'on peut facilement saisir leur nature abstraite. Il comprit les rôles des Amesha Spentas dans l'ordre mondial et la création. Il comprit que la Vérité et l’ordre étaient essentiels pour maintenir l’Univers comme un lieu sain, à l'écart de l’esprit mauvais nommé Ahriman qui essaie toujours d’implanter des mensonges dans le mental des humains, afin de créer le mensonge, la misère et le chaos. Zarathushtra reçut l’illumination. La Vérité qu’il avait longtemps cherchée lui était soudainement apparue et toutes ses questions reçurent des réponses.
Avec un sentiment de soulagement et de joie ultime, Zarathushtra décida que le message divin devait être partagé avec tout le monde. Il retourna dans sa ville natale et retrouva sa famille. Il en rassembla tous les membres autour de lui et leur parla de son illumination et, finalement, leur demanda s'ils seraient heureux de suivre ses traces et de vivre selon sa philosophie et le message divin qu'il avait reçu. La première personne à le rejoindre fut son frère Maedyoimaha suivi de sa femme Hvovi et de ses six enfants (à Zarathushtra).
Naissance et jeunesse
Tout commença avec un homme nommé Pourushaspa qui rencontra une jeune femme nommée Dughdova. Les deux se marièrent et elle entra dans la famille de Pourushaspa nommée Spitama. Ensemble, ils eurent deux enfants et quelques années plus tard, parents et amis apprirent que Dughdova était enceinte d'un troisième enfant. La légende dit que pendant qu'elle était enceinte, elle commença à faire des cauchemars dantesques. Alors qu'elle était dans le cinquième mois de grossesse, elle rêva horrifiée que le monde serait détruit lorsque soudain, un ange lui apparut en rêve qui lui dit qu'elle portait un garçon très spécial qui allait changer le monde et empêcher le mal de devenir victorieux. Le temps passa et le jour de l'accouchement arriva. Lorsque le garçon naquit, la famille et les proches remarquèrent immédiatement que l'enfant était différent des autres bébés. Il ne pleurait pas, mais riait et affichait un large sourire. Pourushaspa et Dughdova prénommèrent leur fils nouveau-né Zarathushtra, ca qui signifie "lumière dorée".
Bien qu'il y ait eu autrefois des désaccords entre les historiens concernant la date de naissance de Zarathushtra, les dernières preuves archéologiques et historiques indiquent toutes qu'il est né entre 1800 et 1700 av. JC. Cette information converge avec la date traditionnelle qui indique que le calendrier zoroastrien commence avec la naissance de Zarathushtra le 26 mars 1738 av. JC. Cette date est encore célébrée par les zoroastriens modernes et coïncide avec la célébration du nouvel an persan appelée "Nowruz" et qui a lieu le 21 mars.
Enfant, Zarathushtra développa une profonde curiosité pour tout ce qui avait trait à la nature et souvent il remit la vie en question. C'était un enfant intelligent qui était très observateur et voulait avoir des réponses claires et précises à toutes les questions qui lui venaient à l'esprit. Grâce à sa capacité à voir au fond des choses et à pénétrer au plus profond de leur cause et de leur sens, il confronta souvent les prêtres et les enseignants locaux sur la signification de leurs enseignements polythéistes. Cependant, soit les prêtres et les enseignants eurent de la peine à répondre à ses questions, soit Zarathushtra lui-même ne fut pas satisfait de leurs réponses. À l'âge de neuf ans, ses amis lui organisèrent une rencontre avec le prêtre en chef de sa ville pour discuter des questions auxquelles il souhaitait avoir des réponses. Zarathushtra et le prêtre en chef discutèrent pendant plusieurs heures mais finalement, aucun des deux ne put convaincre l'autre. Cependant, beaucoup de questions posées par Zarathushtra affectèrent profondément le prêtre. Le fait qu'il n'ait pu répondre aux questions de l'enfant le choqua et le rendit malheureux. La légende raconte que tandis que le prêtre rentrait chez lui après la réunion, troublé par la situation, il eut une crise cardiaque qui l'emporta.
Lorsque Zarathushtra eut 20 ans, il décida de quitter sa famille et de voyager dans des endroits lointains à la recherche de la Vérité. Il passa ainsi des années à philosopher dans divers pays. Au cours de ses voyages, il rencontra et épousa une femme nommée "Hvovi" avec qui il a eu six enfants.
L'Illumination
Après dix ans de pérégrinations, Zarathushtra avait maintenant 30 ans. Un matin tôt, il se rendit à la rivière pour ramener de l'eau chez lui, lorsqu'une entité divine nommée "Vohu Manah" signifiant "Le Bon Esprit", lui apparut soudainement. Vohu Manah ouvrit ensuite un portail à la brillante lumière divine de Dieu appelé "Ahura Mazda" et signifiant "L'Esprit Sage". Il expérimenta également la présence de la soi-disant "Amesha Spentas" qui "était en fait six entités divines qui agissent comme les protectrices du monde physique et obéissent aux décisions d'Ahura Mazda.
Pour Zarathushtra, les Amesha Spentas étaient perçus comme des entités abstraites, mais dans les écritures anciennes, elles étaient décrites comme des anges, de sorte que l'on peut facilement saisir leur nature abstraite. Il comprit les rôles des Amesha Spentas dans l'ordre mondial et la création. Il comprit que la Vérité et l’ordre étaient essentiels pour maintenir l’Univers comme un lieu sain, à l'écart de l’esprit mauvais nommé Ahriman qui essaie toujours d’implanter des mensonges dans le mental des humains, afin de créer le mensonge, la misère et le chaos. Zarathushtra reçut l’illumination. La Vérité qu’il avait longtemps cherchée lui était soudainement apparue et toutes ses questions reçurent des réponses.
Avec un sentiment de soulagement et de joie ultime, Zarathushtra décida que le message divin devait être partagé avec tout le monde. Il retourna dans sa ville natale et retrouva sa famille. Il en rassembla tous les membres autour de lui et leur parla de son illumination et, finalement, leur demanda s'ils seraient heureux de suivre ses traces et de vivre selon sa philosophie et le message divin qu'il avait reçu. La première personne à le rejoindre fut son frère Maedyoimaha suivi de sa femme Hvovi et de ses six enfants (à Zarathushtra).
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
2. Emergence du zoroastrisme et héritage de Zarathushtra
Au début, Zarathushtra prêchait parmi dans les rues, au milieu des gens ordinaires, mais ses enseignements furent rejetés par les prêtres conservateurs. Pendant douze ans, très déterminé à diffuser le message divin il refusa d'abandonner, mais ne put convertir finalement que quatorze personnes en dehors des membres de sa famille. Cela l'amena à prendre la décision de quitter sa ville natale avec sa famille et ses partisans et de se rendre dans les endroits où il avait voyagé auparavant afin d'élargir le nombre de ses d'adeptes. Les dirigeants et les prêtres des nouveaux lieux où Zarathushtra et ses disciples se rendirent, refusèrent d'accepter sa philosophie par peur de perdre leur autorité et leur pouvoir sur leurs peuples. Beaucoup étaient ignorants et ne prenaient même pas le temps de réfléchir à ce qu'il prêchait ou ne croyaient pas ses paroles.
Le temps passa et Zarathushtra avait à présent 42 ans. Un jour, il reçut des nouvelles qui lui donnèrent de l'espoir. Il avait entendu parler d'un roi sage et juste nommé Vishtaspa qui régnait sur un pays voisin. Zarathushtra pensait que le roi serait assez sage pour l'écouter et par conséquent, lui et ses partisans n'hésitèrent pas à rendre visite à ce roi. Une fois de plus, ils étaient sur les routes.
Lorsqu'ils arrivèrent à la cour royale du roi Vishtaspa, le roi accepta de rencontrer Zarathushtra et l'invita dans son palais. Le roi accorda à Zarathushtra une audience avec des prêtres et des conseillers pour écouter sa philosophie et, si nécessaire, lancer un débat philosophique. Comme prévu, Zarathushtra fut assailli de questions reçu de la part du public auxquelles il donna une réponse convaincante à chacune d'entre elles. Le roi Vishtaspa fut très impressionné par la sagesse de Zarathushtra et après quelques jours de réflexion, il décida de se convertir. Il conseilla à ses sujets, prêtres et conseillers de faire de même, mais de bien réfléchir et de choisir judicieusement. Ce fut une percée pour Zarathushtra. Même s'il avait avait convaincu beaucoup de gens, sa popularité à la cour royale lui créa forcément des ennemis. Zarathushtra ignorait que quelques prêtres fomentaient un complot contre lui. Les prêtres avaient placé des objets liés à la magie noire dans la chambre de Zarathushtra au palais royal, et ils demandèrent ensuite au roi de la faire fouiller. Lorsque le roi apprit que des objets liés à la mage noire y furent trouvés, il accusa Zarathushtra de blasphème et le fit jeter en prison sans eau ni nourriture.
Un jour, le cheval noir affectionné du roi Vishtaspa tomba malade. La maladie était incurable et aucun vétérinaire ne pu guérir l'animal. En prison, Zarathushtra entendit parler du cheval mourant et il offrit son aide. A contrecœur, le roi Vishtaspa donna son accord au prisonnier et à sa grande surprise, celui-ci réussit à guérir le cheval. Cet événement amena le roi Vishtaspa à réfléchir et à se rendre compte qu'il s'était trompé sur le compte de Zarathushtra et il embrassa pleinement la foi zoroastrienne. Il punit les sujets qui avaient comploté contre Zarathushtra et fit du zoroastrisme la religion d'Etat de son pays. Ce tournant entraîna la propagation du zoroastrisme aux pays voisins et son établissement en tant que religion mondiale pendant les temps anciens. A la cour royale de Vishtaspa, Zarathushtra écrivit les parties du livre sacré zoroastrien appelé "Avestaqui", l'une des plus anciennes littératures de l'humanité. Les dix-sept hymnes d'Avesta qui sont appelés les "Gathas" qui sont toujours considérés comme écrits par Zarathushtra en personne. Zarathushtra passa 35 ans à la cour royale de Vishtaspa avant de décéder à l'âge de 77 ans.
Le roi Vishtaspa établit le feu sacré qui est toujours utilisé par les zoroastriens comme symbole de pureté et de lumière. Il planta également un cyprès en mémoire de Zarathushtra, appelé le Cyprès de Kashmar, qui prospéra pendant plus de deux millénaires jusqu'à ce que les Arabes envahissent la Perse au VIIe siècle et coupèrent l'arbre. Aujourd'hui, se dresse à sa place, un autre cyprès nommé Cyprès d'Abarkuh dans la ville de Yazd en Iran, que les Arabes ne réussirent pas à abattre en raison de la résistance de la population locale aux envahisseurs. Cet arbre a environ 4 500 ans et est le plus vieil arbre d'Asie et le deuxième plus vieil arbre au monde.
L'héritage de Zarathushtra
La philosophie iranienne de Zarathushtra et la religion zoroastrienne ont profondément inspiré et influencé l'humanité pendant des millénaires jusqu'à aujourd'hui. Le zoroastrisme a grandement influencé les religions telles que le judaïsme, le christianisme, l'islam et le bouddhisme. Il a également influencé la philosophie grecque. Le cœur du message de Zarathushtra était qu'il mettait l'accent sur le libre arbitre et la liberté de choix. Il considérait que l'homme était suffisamment intelligent pour faire la distinction entre le bien et le mal, et pour assumer pleinement la responsabilité de ses actes dont Dieu ne peut en être blâmé. Il voulait dire que personne n'est le serviteur de Dieu, que l'homme peut choisir de travailler en harmonie avec Dieu et choisir un mode de vie juste et aimant afin d'acquérir la connaissance et la sagesse spirituelle et scientifique. Il voulait également dire qu'une personne éclairée peut faire des choix dans la nature de son esprit. Selon Zarathushtra, Dieu n'est pas un marchand, il n'est ni un acheteur ni un vendeur, et n'a pas besoin d'être flatté par l'homme. Il a souligné le fait qu'indépendamment du sexe et de l'origine ethnique, les bonnes paroles, les bonnes pensées et les bonnes actions qui sont les trois clés de voûte de la religion zoroastrienne, définissent finalement l'homme. Il voulait donc dire que, indépendamment du sexe et de l'ethnicité, tous méritent l'égalité lorsqu'ils suivent le chemin de la Vérité.
Temple du Feu à Baku.
.../...
Le temps passa et Zarathushtra avait à présent 42 ans. Un jour, il reçut des nouvelles qui lui donnèrent de l'espoir. Il avait entendu parler d'un roi sage et juste nommé Vishtaspa qui régnait sur un pays voisin. Zarathushtra pensait que le roi serait assez sage pour l'écouter et par conséquent, lui et ses partisans n'hésitèrent pas à rendre visite à ce roi. Une fois de plus, ils étaient sur les routes.
Lorsqu'ils arrivèrent à la cour royale du roi Vishtaspa, le roi accepta de rencontrer Zarathushtra et l'invita dans son palais. Le roi accorda à Zarathushtra une audience avec des prêtres et des conseillers pour écouter sa philosophie et, si nécessaire, lancer un débat philosophique. Comme prévu, Zarathushtra fut assailli de questions reçu de la part du public auxquelles il donna une réponse convaincante à chacune d'entre elles. Le roi Vishtaspa fut très impressionné par la sagesse de Zarathushtra et après quelques jours de réflexion, il décida de se convertir. Il conseilla à ses sujets, prêtres et conseillers de faire de même, mais de bien réfléchir et de choisir judicieusement. Ce fut une percée pour Zarathushtra. Même s'il avait avait convaincu beaucoup de gens, sa popularité à la cour royale lui créa forcément des ennemis. Zarathushtra ignorait que quelques prêtres fomentaient un complot contre lui. Les prêtres avaient placé des objets liés à la magie noire dans la chambre de Zarathushtra au palais royal, et ils demandèrent ensuite au roi de la faire fouiller. Lorsque le roi apprit que des objets liés à la mage noire y furent trouvés, il accusa Zarathushtra de blasphème et le fit jeter en prison sans eau ni nourriture.
Un jour, le cheval noir affectionné du roi Vishtaspa tomba malade. La maladie était incurable et aucun vétérinaire ne pu guérir l'animal. En prison, Zarathushtra entendit parler du cheval mourant et il offrit son aide. A contrecœur, le roi Vishtaspa donna son accord au prisonnier et à sa grande surprise, celui-ci réussit à guérir le cheval. Cet événement amena le roi Vishtaspa à réfléchir et à se rendre compte qu'il s'était trompé sur le compte de Zarathushtra et il embrassa pleinement la foi zoroastrienne. Il punit les sujets qui avaient comploté contre Zarathushtra et fit du zoroastrisme la religion d'Etat de son pays. Ce tournant entraîna la propagation du zoroastrisme aux pays voisins et son établissement en tant que religion mondiale pendant les temps anciens. A la cour royale de Vishtaspa, Zarathushtra écrivit les parties du livre sacré zoroastrien appelé "Avestaqui", l'une des plus anciennes littératures de l'humanité. Les dix-sept hymnes d'Avesta qui sont appelés les "Gathas" qui sont toujours considérés comme écrits par Zarathushtra en personne. Zarathushtra passa 35 ans à la cour royale de Vishtaspa avant de décéder à l'âge de 77 ans.
Le roi Vishtaspa établit le feu sacré qui est toujours utilisé par les zoroastriens comme symbole de pureté et de lumière. Il planta également un cyprès en mémoire de Zarathushtra, appelé le Cyprès de Kashmar, qui prospéra pendant plus de deux millénaires jusqu'à ce que les Arabes envahissent la Perse au VIIe siècle et coupèrent l'arbre. Aujourd'hui, se dresse à sa place, un autre cyprès nommé Cyprès d'Abarkuh dans la ville de Yazd en Iran, que les Arabes ne réussirent pas à abattre en raison de la résistance de la population locale aux envahisseurs. Cet arbre a environ 4 500 ans et est le plus vieil arbre d'Asie et le deuxième plus vieil arbre au monde.
L'héritage de Zarathushtra
La philosophie iranienne de Zarathushtra et la religion zoroastrienne ont profondément inspiré et influencé l'humanité pendant des millénaires jusqu'à aujourd'hui. Le zoroastrisme a grandement influencé les religions telles que le judaïsme, le christianisme, l'islam et le bouddhisme. Il a également influencé la philosophie grecque. Le cœur du message de Zarathushtra était qu'il mettait l'accent sur le libre arbitre et la liberté de choix. Il considérait que l'homme était suffisamment intelligent pour faire la distinction entre le bien et le mal, et pour assumer pleinement la responsabilité de ses actes dont Dieu ne peut en être blâmé. Il voulait dire que personne n'est le serviteur de Dieu, que l'homme peut choisir de travailler en harmonie avec Dieu et choisir un mode de vie juste et aimant afin d'acquérir la connaissance et la sagesse spirituelle et scientifique. Il voulait également dire qu'une personne éclairée peut faire des choix dans la nature de son esprit. Selon Zarathushtra, Dieu n'est pas un marchand, il n'est ni un acheteur ni un vendeur, et n'a pas besoin d'être flatté par l'homme. Il a souligné le fait qu'indépendamment du sexe et de l'origine ethnique, les bonnes paroles, les bonnes pensées et les bonnes actions qui sont les trois clés de voûte de la religion zoroastrienne, définissent finalement l'homme. Il voulait donc dire que, indépendamment du sexe et de l'ethnicité, tous méritent l'égalité lorsqu'ils suivent le chemin de la Vérité.
Temple du Feu à Baku.
.../...
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
3. 4000 ans de foi, de feu et de combat entre le bien et le mal
Le zoroastrisme est toujours pratiqué. Bien qu'il fut une religion puissante dans un passé lointain, il compte encore entre 100 000 et 200 000 adeptes modernes du zoroastrisme dans le monde.
Croyances religieuses zoroastriennes
Selon cette religion, tout ce qui se passe est dirigé par les forces doubles de l'obscurité et de la lumière. Les zoroastriens croient au concept de libre arbitre. Tous les êtres humains sont libres de choisir s'ils veulent suivre le chemin de la lumière ou celui des ténèbres. Les adeptes de cette religion pensent qu'une participation éthique et active à la vie à travers de bonnes pensées, de bonnes actions et de bonnes paroles est essentielle pour éloigner le chaos et assurer le bonheur dans la vie.
La religion enseigne qu'Ahura Mazda est le créateur de l'Univers entier et est compatissant par nature. Il est omniprésent, omnipotent et omniscient. Il est immuable et la source de tout bonheur et bonté. Il est capable de concevoir des choses impossibles pour les humains. Les zoroastriens pensent également que tout ce que le Sage a créé est pur et doit être traité avec respect et amour.
A l'âge de sept ans, les fidèles reçoivent un kusti (corde) et un sudreh (chemise) dans le cadre d'une cérémonie d'initiation rituelle. Ces vêtements sont considérés comme sacrés. Ils nouent trois fois le cordon autour de la chemise pour se rappeler les bons mots, les bonnes pensées et les bonnes actions. Ils accomplissent ce rituel accompagné de prières plusieurs fois par jour. Ils mettent l'accent sur l'action plutôt que sur la croyance. Les zoroastriens donnent généreusement à des œuvres caritatives et participent à des initiatives sociales et éducatives.
Le feu et l'eau sont des symboles de pureté dans la religion zoroastrienne. Les adeptes de cette religion vénèrent le feu dans des temples dont la partie essentielle est un autel où le feu brûle 24 heures sur 24. La terre et l'air sont également considérés comme des éléments sacrés pour les zoroastriens. Traditionnellement, les zoroastriens plaçaient leurs morts au sommet de tours spéciales où les corps étaient exposés afin que les oiseaux de proie puissent les dévorer. Cependant, les zoroastriens modernes enterrent les morts dans des tombes en pierre ou en béton.
Congés zoroastriens
Selon le calendrier zoroastrien traditionnel, chaque mois se compose de 30 jours et 5 ou 6 jours sont ajoutés à la fin de l'année. Les congés zoroastriens tombent généralement le même jour chaque année. L'une des fêtes les plus célébrées pour les zoroastriens est Norouz. C'est leur fête du Nouvel An qui tombe le premier jour du printemps. Ils passent un mois à préparer ces congés. Selon les adeptes de la religion, le concept du Nouvel An est de commencer la nouvelle année à zéro. Cela implique de nettoyer à la fois sa maison et son âme.
De plus, si quelqu'un a des querelles en cours, il doit les régler avant cette date. Pendant ce festival, chaque maison est remplie de bonbons, de fruits et de fleurs blanches à longue tige. Les cadeaux sont échangés pour la nouvelle année. Norouz est toujours ancré dans la culture iranienne et est célébré à présent comme le Nouvel An iranien.
Khordad Sal est un autre festival important que les zoroastriens célèbrent. C'est l'anniversaire de Zarathushtra ou Zoroastre, qui est fêté six jours après Norouz. Ce jour-là, les adeptes de cette religion se rassemblent dans des temples du feu pour festoyer et prier ensemble.
.../...
Croyances religieuses zoroastriennes
Selon cette religion, tout ce qui se passe est dirigé par les forces doubles de l'obscurité et de la lumière. Les zoroastriens croient au concept de libre arbitre. Tous les êtres humains sont libres de choisir s'ils veulent suivre le chemin de la lumière ou celui des ténèbres. Les adeptes de cette religion pensent qu'une participation éthique et active à la vie à travers de bonnes pensées, de bonnes actions et de bonnes paroles est essentielle pour éloigner le chaos et assurer le bonheur dans la vie.
La religion enseigne qu'Ahura Mazda est le créateur de l'Univers entier et est compatissant par nature. Il est omniprésent, omnipotent et omniscient. Il est immuable et la source de tout bonheur et bonté. Il est capable de concevoir des choses impossibles pour les humains. Les zoroastriens pensent également que tout ce que le Sage a créé est pur et doit être traité avec respect et amour.
A l'âge de sept ans, les fidèles reçoivent un kusti (corde) et un sudreh (chemise) dans le cadre d'une cérémonie d'initiation rituelle. Ces vêtements sont considérés comme sacrés. Ils nouent trois fois le cordon autour de la chemise pour se rappeler les bons mots, les bonnes pensées et les bonnes actions. Ils accomplissent ce rituel accompagné de prières plusieurs fois par jour. Ils mettent l'accent sur l'action plutôt que sur la croyance. Les zoroastriens donnent généreusement à des œuvres caritatives et participent à des initiatives sociales et éducatives.
Le feu et l'eau sont des symboles de pureté dans la religion zoroastrienne. Les adeptes de cette religion vénèrent le feu dans des temples dont la partie essentielle est un autel où le feu brûle 24 heures sur 24. La terre et l'air sont également considérés comme des éléments sacrés pour les zoroastriens. Traditionnellement, les zoroastriens plaçaient leurs morts au sommet de tours spéciales où les corps étaient exposés afin que les oiseaux de proie puissent les dévorer. Cependant, les zoroastriens modernes enterrent les morts dans des tombes en pierre ou en béton.
Congés zoroastriens
Selon le calendrier zoroastrien traditionnel, chaque mois se compose de 30 jours et 5 ou 6 jours sont ajoutés à la fin de l'année. Les congés zoroastriens tombent généralement le même jour chaque année. L'une des fêtes les plus célébrées pour les zoroastriens est Norouz. C'est leur fête du Nouvel An qui tombe le premier jour du printemps. Ils passent un mois à préparer ces congés. Selon les adeptes de la religion, le concept du Nouvel An est de commencer la nouvelle année à zéro. Cela implique de nettoyer à la fois sa maison et son âme.
De plus, si quelqu'un a des querelles en cours, il doit les régler avant cette date. Pendant ce festival, chaque maison est remplie de bonbons, de fruits et de fleurs blanches à longue tige. Les cadeaux sont échangés pour la nouvelle année. Norouz est toujours ancré dans la culture iranienne et est célébré à présent comme le Nouvel An iranien.
Khordad Sal est un autre festival important que les zoroastriens célèbrent. C'est l'anniversaire de Zarathushtra ou Zoroastre, qui est fêté six jours après Norouz. Ce jour-là, les adeptes de cette religion se rassemblent dans des temples du feu pour festoyer et prier ensemble.
.../...
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
4. Les tours zoroastriennes du silence : les morts laissés en pâture aux vautours
Une tour du silence (connue également sous le nom de « dakhma ») est un type de structure utilisée à des fins funéraires par les adeptes de la foi zoroastrienne. Cette pratique zoroastrienne pour l'élimination des cadavres, implique leur exposition au soleil et aux vautours. Cette pratique funéraire fut traditionnellement utilisée par les zoroastriens, bien qu'elle soit devenue moins courante ces derniers temps. En conséquence, il existe un certain nombre de tours du silence désaffectées, un voile de mystère flottant sans aucun doute autour d'elles.
Pourquoi les zoroastriens ont-ils choisi cette pratique funéraire ?
L'exposition de cadavres à des charognards a été notée par l'écrivain grec du Ve siècle Hérodote, comme étant pratiquée par les Perses. Par conséquent, il serait raisonnable de dater cette pratique zoroastrienne à cette période, et très probablement même plus loin dans le temps. Mais, il y a une raison à ce traitement des cadavres.
Selon la croyance zoroastrienne, les quatre éléments - le feu, l'eau, la terre et l'air, sont sacrés et ne doivent pas être pollués par l'élimination des cadavres. La crémation par exemple, est censée polluer le feu, l'air et parfois l'eau des rivières, tandis que l'enterrement (sans revêtement adéquat de la tombe) pollue la terre et les eaux souterraines.
Afin d'éviter de polluer ces éléments, les zoroastriens ont eu recours à un autre moyen pour se débarrasser des cadavres. Le plus notable d'entre eux est l'exposition des corps à des animaux charognards, qui est à l'origine de l'idée de la construction des tours du silence.
Que se passe-t-il dans les Tours du Silence ?
À l'heure actuelle, il n'est pas tout à fait clair quand la première de ces structures fut construite. Néanmoins, les tours du silence qui existent aujourd'hui peuvent avoir une architecture identique ou similaire à celles utilisées dans le passé. Ces tours étaient essentiellement des plates-formes surélevées avec trois cercles concentriques à l'intérieur. Les corps des hommes étaient disposés dans le cercle extérieur, ceux des femmes dans le cercle du milieu et ceux des enfants dans le cercle intérieur.
Les morts étaient déposés sur la tour du silence, où leur chair était mangée par les vautours. Présents en nombre suffisant, ils pouvaient dépouiller complètement la chair d'un cadavre, en moins d'une demi-heure.
Une fois le corps dépouillé de sa chair, les os restants seraient séchés et blanchis par le soleil. Le décapage de la chair et le séchage des os sont considérés comme un processus de purification, après quoi les restes osseux peuvent être collectés et déposés dans un ossuaire, qui peut être situé à l'intérieur ou à proximité de la tour. Alternativement, les os peuvent être placés dans un puits central, où, si le climat du lieu était sec, ils se désintégreraient naturellement et finiraient par tomber en poussière.
Les Tours du Silence toujours en fonction aujourd'hui
On trouve des tours du silence en Iran et en Inde, là où vivent des communautés de Parses. En Iran, les tours du silence étaient utilisées jusqu'à ce que cette pratique funéraire soit interdite par le gouvernement dans les années 1970. Dans un rapport de 2015, il a été écrit que l'Inde avait une population parse d'environ 61 000 habitants. Parmi eux, 45 000 vivent à Mumbai. C'est donc dans cette ville que se trouvent plusieurs tours du silence.
Contrairement à l'Iran, le problème auquel est confronté le peuple parse de l'Inde est celui du dépeuplement des vautours. Le déclin de la population de vautours est le résultat du fait que les charognards se nourrissaient des carcasses de bétail qui avaient reçu du diclofénac, un type d'analgésique, ce qui causa aux vautours une insuffisance rénale irréversible, causant leur mort. En conséquence, il n'y a plus assez de vautours pour l'élimination des morts.
Alors que certains membres de la communauté Parse décidèrent d'adopter d'autres formes de pratiques funéraires telles l'enterrement ou la crémation, d'autres prirent des mesures pour maintenir la tradition, en construisant par exemple, des volière près des tours de silence où, les vautours peuvent vivre et se reproduire.
______________________________________________________
Références :
Zoroastrisme. Disponible sur : https://www.history.com/topics/religion/zoroastrianism
Avant le christianisme, le judaïsme et l'islam, il y avait le zoroastrisme. Disponible sur : https://people.howstuffworks.com/zoroastrianism.htm
Zoroastrisme. Disponible sur : https://www.bbc.co.uk/religion/religions/zoroastrian/
Pourquoi les zoroastriens ont-ils choisi cette pratique funéraire ?
L'exposition de cadavres à des charognards a été notée par l'écrivain grec du Ve siècle Hérodote, comme étant pratiquée par les Perses. Par conséquent, il serait raisonnable de dater cette pratique zoroastrienne à cette période, et très probablement même plus loin dans le temps. Mais, il y a une raison à ce traitement des cadavres.
Selon la croyance zoroastrienne, les quatre éléments - le feu, l'eau, la terre et l'air, sont sacrés et ne doivent pas être pollués par l'élimination des cadavres. La crémation par exemple, est censée polluer le feu, l'air et parfois l'eau des rivières, tandis que l'enterrement (sans revêtement adéquat de la tombe) pollue la terre et les eaux souterraines.
Afin d'éviter de polluer ces éléments, les zoroastriens ont eu recours à un autre moyen pour se débarrasser des cadavres. Le plus notable d'entre eux est l'exposition des corps à des animaux charognards, qui est à l'origine de l'idée de la construction des tours du silence.
Que se passe-t-il dans les Tours du Silence ?
À l'heure actuelle, il n'est pas tout à fait clair quand la première de ces structures fut construite. Néanmoins, les tours du silence qui existent aujourd'hui peuvent avoir une architecture identique ou similaire à celles utilisées dans le passé. Ces tours étaient essentiellement des plates-formes surélevées avec trois cercles concentriques à l'intérieur. Les corps des hommes étaient disposés dans le cercle extérieur, ceux des femmes dans le cercle du milieu et ceux des enfants dans le cercle intérieur.
Les morts étaient déposés sur la tour du silence, où leur chair était mangée par les vautours. Présents en nombre suffisant, ils pouvaient dépouiller complètement la chair d'un cadavre, en moins d'une demi-heure.
Une fois le corps dépouillé de sa chair, les os restants seraient séchés et blanchis par le soleil. Le décapage de la chair et le séchage des os sont considérés comme un processus de purification, après quoi les restes osseux peuvent être collectés et déposés dans un ossuaire, qui peut être situé à l'intérieur ou à proximité de la tour. Alternativement, les os peuvent être placés dans un puits central, où, si le climat du lieu était sec, ils se désintégreraient naturellement et finiraient par tomber en poussière.
Les Tours du Silence toujours en fonction aujourd'hui
On trouve des tours du silence en Iran et en Inde, là où vivent des communautés de Parses. En Iran, les tours du silence étaient utilisées jusqu'à ce que cette pratique funéraire soit interdite par le gouvernement dans les années 1970. Dans un rapport de 2015, il a été écrit que l'Inde avait une population parse d'environ 61 000 habitants. Parmi eux, 45 000 vivent à Mumbai. C'est donc dans cette ville que se trouvent plusieurs tours du silence.
Contrairement à l'Iran, le problème auquel est confronté le peuple parse de l'Inde est celui du dépeuplement des vautours. Le déclin de la population de vautours est le résultat du fait que les charognards se nourrissaient des carcasses de bétail qui avaient reçu du diclofénac, un type d'analgésique, ce qui causa aux vautours une insuffisance rénale irréversible, causant leur mort. En conséquence, il n'y a plus assez de vautours pour l'élimination des morts.
Alors que certains membres de la communauté Parse décidèrent d'adopter d'autres formes de pratiques funéraires telles l'enterrement ou la crémation, d'autres prirent des mesures pour maintenir la tradition, en construisant par exemple, des volière près des tours de silence où, les vautours peuvent vivre et se reproduire.
______________________________________________________
Références :
Zoroastrisme. Disponible sur : https://www.history.com/topics/religion/zoroastrianism
Avant le christianisme, le judaïsme et l'islam, il y avait le zoroastrisme. Disponible sur : https://people.howstuffworks.com/zoroastrianism.htm
Zoroastrisme. Disponible sur : https://www.bbc.co.uk/religion/religions/zoroastrian/
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
Re: Zarathushtra (Zoroastre) - 1. Le prophète révolutionnaire iranien
Merci Freya de rappeler le zoroastrisme et la belle légende de la vie de Zarathoustra avec ton talent littéraire et les images.
Ayant traité du sujet dans Zarathoustra et la transfiguration du monde, j’ajoute quelques précisions.
Par méconnaissance, il y a eu beaucoup de confusion à propos de Zarathoustra et du zoroastrisme.
Il faut savoir qu’il y a un millénaire entre l’époque des Gathas de Zarathoustra et celle de l’Avesta, du zoroastrisme ou mazdéisme classique de l’empire achéménide que connaissaient les Grecs. Le zoroastrisme a évolué, s’est structuré et diversifié en sectes, comme toute religion vieillissante.
Les Gathas sont composés dans une langue archaïque au 18ème siècle avant notre ère. Ce sont des hymnes dont les vers ont été transmis oralement par le chant au cours des siècles. La langue et le sens des vers oubliés ont été transcrits phonétiquement au 3ème siècle av. J.-C. Cette version étudiée par les linguistes depuis le dix-neuvième siècle, a pu être traduite grâce à la similitude des mots avec ceux du Rig véda. La traduction a permis de mieux connaître et dater la vie de Zarathoustra. Elle apporte une nouvelle compréhension de la spiritualité de Zarathustra dont Khosro Khazai Pardis explique les principes dans la première partie de sa traduction des Gathas.
Il ne faut pas confondre la spiritualité des Gathas composés au 18ème siècle avant l’ère chrétienne avec le mazdéisme réformé de l’Avesta qui a réintroduit le dualisme entre le dieu du Bien (Ahura Mazda) et un dieu du mal (Ariman). Dans les Gathas, on ne trouve nulle part l’expression Angra Mainyu qui signifie dans l’Avesta une entité malveillante créant angoisse et colère.
Pour Zarathoustra, Ahura Mazda est un concept abstrait signifiant Divine Sagesse ; ce n’est pas un dieu. Lorsqu’il invoque Mazda, il prie la Sagesse cosmique de guider sa pensée :
Réfléchissant sur la dualité du bien et du mal, Zarathoustra conclut que le choix consiste à favoriser toute forme de vie par la pensée juste, la parole juste et l’action juste et que le choix contraire est une erreur qui conduit à l’autodestruction. Dans le vers III il dit :
Zarathoustra a violemment combattu les dieux du polythéisme qui exigeaient des sacrifice d’animaux. L'éthique de Zarathoustra fondée sur le respect de la vie a institué une réforme et une transfiguration du monde selon P. du Breuil qui a comparé sa spiritualité à une « religion athée ».
Le zoroastrisme est une religion de la lumière et de la vie. Les Zoroastriens célèbrent la Divine Sagesse par la joie de vivre en commun dans la liberté et la tolérance. La religion de Zarathoustra n’est donc pas comparable aux monothéismes qui asservissent le croyant par la peur du péché, de la mort et du jugement dernier.
A mon avis, le consensus qui prétend que Zoroastre est l’inventeur du monothéisme est un non-sens et une caricature. Zarathoustra est à l’origine d’un monisme spirituel comme le sont, après lui, d’autres spiritualités orientales telles que le yoga et le bouddhisme. Le zoroastrisme a influencé le judaïsme , la gnose platonicienne et l’éthique chrétienne. Mais l’origine du monothéisme peut être laissé aux Hébreux avec leur Jéhovah et son rôle de patriarche justicier, repris par les chrétiens et les musulmans.
Ayant traité du sujet dans Zarathoustra et la transfiguration du monde, j’ajoute quelques précisions.
Par méconnaissance, il y a eu beaucoup de confusion à propos de Zarathoustra et du zoroastrisme.
Il faut savoir qu’il y a un millénaire entre l’époque des Gathas de Zarathoustra et celle de l’Avesta, du zoroastrisme ou mazdéisme classique de l’empire achéménide que connaissaient les Grecs. Le zoroastrisme a évolué, s’est structuré et diversifié en sectes, comme toute religion vieillissante.
Les Gathas sont composés dans une langue archaïque au 18ème siècle avant notre ère. Ce sont des hymnes dont les vers ont été transmis oralement par le chant au cours des siècles. La langue et le sens des vers oubliés ont été transcrits phonétiquement au 3ème siècle av. J.-C. Cette version étudiée par les linguistes depuis le dix-neuvième siècle, a pu être traduite grâce à la similitude des mots avec ceux du Rig véda. La traduction a permis de mieux connaître et dater la vie de Zarathoustra. Elle apporte une nouvelle compréhension de la spiritualité de Zarathustra dont Khosro Khazai Pardis explique les principes dans la première partie de sa traduction des Gathas.
Il ne faut pas confondre la spiritualité des Gathas composés au 18ème siècle avant l’ère chrétienne avec le mazdéisme réformé de l’Avesta qui a réintroduit le dualisme entre le dieu du Bien (Ahura Mazda) et un dieu du mal (Ariman). Dans les Gathas, on ne trouve nulle part l’expression Angra Mainyu qui signifie dans l’Avesta une entité malveillante créant angoisse et colère.
Pour Zarathoustra, Ahura Mazda est un concept abstrait signifiant Divine Sagesse ; ce n’est pas un dieu. Lorsqu’il invoque Mazda, il prie la Sagesse cosmique de guider sa pensée :
Son illumination lui a révélé que la réalité ultime est la Vie présente dans tout ce qui existe. Son éthique peut se résumer à l’amour de la vie sous toutes ses formes. Il enseigne ensuite les qualités qui font partie de l’ordre juste et qui deviendront les Amesha Spenta, génies du zoroastrisme, précurseurs des anges, et dont les valeurs morales deviendront les vertus de Pythagore, Socrate et Platon, reprises comme vertus cardinales par le catholicisme.Ô Mazda, au moment où je t’ai rencontré dans mes pensées, j’ai compris que tu es l’origine et la fin de tout ce qui est et que tu es la source de la pensée juste. Et lorsque je T’ai vu avec ma vision intérieure, j’ai su que Tu es le véritable créateur de la Justesse et le juge de toutes les actions.
Réfléchissant sur la dualité du bien et du mal, Zarathoustra conclut que le choix consiste à favoriser toute forme de vie par la pensée juste, la parole juste et l’action juste et que le choix contraire est une erreur qui conduit à l’autodestruction. Dans le vers III il dit :
Cela signifie que la dualité du bien et du mal n’existe pas en dehors de la pensée. Zarathoustra ne parle en général pas du bien ou du mal, mais de l’ordre juste ou de l’erreur. La mort est un processus normal. La vie est activité et évolution soumises au libre choix. L’état au-delà de la mort est un potentiel d’existence conditionné par le comportement juste. Ceux qui choisissent l’erreur disparaîtront simplement de l’existence.Entre ces deux, le sage choisit le bien et l’ignorant le mal. Et lorsque, dès l’origine, ces deux principes fondamentaux se sont rencontrés, ils ont créé la vie et la non-vie. Ainsi, jusqu’à la fin des temps, les disciples de la Justesse atteindront la meilleure existence, et les disciples du mensonge ne le connaîtront pas.
Zarathoustra a violemment combattu les dieux du polythéisme qui exigeaient des sacrifice d’animaux. L'éthique de Zarathoustra fondée sur le respect de la vie a institué une réforme et une transfiguration du monde selon P. du Breuil qui a comparé sa spiritualité à une « religion athée ».
Le zoroastrisme est une religion de la lumière et de la vie. Les Zoroastriens célèbrent la Divine Sagesse par la joie de vivre en commun dans la liberté et la tolérance. La religion de Zarathoustra n’est donc pas comparable aux monothéismes qui asservissent le croyant par la peur du péché, de la mort et du jugement dernier.
A mon avis, le consensus qui prétend que Zoroastre est l’inventeur du monothéisme est un non-sens et une caricature. Zarathoustra est à l’origine d’un monisme spirituel comme le sont, après lui, d’autres spiritualités orientales telles que le yoga et le bouddhisme. Le zoroastrisme a influencé le judaïsme , la gnose platonicienne et l’éthique chrétienne. Mais l’origine du monothéisme peut être laissé aux Hébreux avec leur Jéhovah et son rôle de patriarche justicier, repris par les chrétiens et les musulmans.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum