Shab-e-Alda, ancienne célébration du solstice d'hiver commémorant le triomphe de Mithra

Pour les Iraniens du monde entier, le solstice d'hiver n'est pas seulement la nuit la plus longue de l'année, mais elle est aussi le moment de commémorer le triomphe de Mithra*, le dieu Soleil, sur les ténèbres lors d'une ancienne célébration persane connue sous le nom de Shab-e-Alda.
* https://www.latimes.com/local/la-me-adv-persian-winter-solstice-20131221-story.html#axzz2o5sFYBxh

La célébration qui se traduit par « Nuit de la naissance »  est célébrée la veille du premier jour de l'hiver (21-22 décembre) et est devenue un symbole de beaucoup de choses. Non seulement elle est devenue une célébration culturelle importante, mais elle fait partie de la tradition iranienne « où le mal fera des ravages la nuit la plus longue de l'année », selon Touraj Daryaee, professeur d'études iraniennes :  « Alors les gens se rassemblent pour être ensemble jusqu'à ce que le mal disparaisse... c'est une vieille idée où il faut se protéger du mal.» Selon une croyance ancienne, au lever du soleil, la lumière brille et la bonté prévaut.


Le jour de Shab-e Yalda, faire des vœux, manger des fruits d'été et réciter des œuvres du poète persan du XIVe siècle, Hafez, contribuent à marquer le triomphe de Mithra sur les ténèbres.
"Chaque membre de la famille fait un vœu et ouvre au hasard le livre de poèmes de Hafez et récite le poème qui est censé être une interprétation du vœu" a déclaré Bita Milanian, directrice exécutive de la Fondation Farhang, une organisation à but non lucratif qui célèbre l'art iranien et culturel en Californie du Sud.


Mithra , dans la mythologie indo-iranienne antique, est le dieu de la lumière dont le culte s'est étendu de l'Inde à l'est et jusqu'en Espagne, Grande-Bretagne et Allemagne. Mitra était essentiellement une divinité solaire, représentant l'aspect « amical » du soleil. Il en était de même pour le dérivé persan de Mithra qui était un « dieu bienveillant » et le dispensateur de santé, de richesse et de nourriture.

La première mention écrite du Mithra védique date de 1400 av. notre ère. Son culte se répandit en Perse et, après la défaite des Perses contre Alexandre le Grand, dans tout le monde hellénique. Aux IIIe et IVe siècles de notre ère, le culte de Mithra, porté et soutenu par les soldats de l'Empire romain, fut le principal rival de la nouvelle religion, le christianisme.