Pâques ou l'esprit du printemps
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Pâques ou l'esprit du printemps
En astronomie, le point vernal est le point de l'équinoxe de printemps. Les anciens peuples dont les Celtes, fêtaient donc le retour du printemps le 21 mars. Cette fête était celle de la déesse celtique Eostre (Easter en anglais) et dont l'animal sacré n'était autre que le lièvre, le lapin de Pâques des enfants de notre époque.
Sphère céleste dont le centre est occupé par la terre. Le long de l'écliptique on reconnaît la ceinture zodiacale.
Des rites de fertilité étaient célébrés et des offrandes étaient faites à Nerthus la Terre Mère, et son esprit était invoqué lors d'une procession champêtre pour obtenir de bonne récoltes. A midi, on partageait un pique nique puis, on prenait un reste de pain ou de gâteau qu’on enterrait avant de verser solennellement une libation de cidre ou de bière à Nerthus. L’après-midi, les enfants récoltaient tous les oeufs qu’ils pouvaient trouver et les cachaient bien. Plus tard, ils se retrouvaient en un endroit secret connu d’eux seuls, où ils faisaient un feu et se délectaient de leurs oeufs cuits sur la braise. Le soir, un gâteau aux raisins secs décoré d’oiseaux, ou d’animaux mythiques, était placé au centre d’une guirlande de fleurs sauvages, symbole d’abondance vernale, autour de laquelle on dansait au son de la musique. A minuit au bord de la mer, un homme entrait dans l'eau jusqu'à la taille, et déversait une offrande spécialement préparée pour le dieu marin afin qu'il leur envoie du varech sur le rivage pour enrichir le sol et donner une abondante récolte.
Sphère céleste dont le centre est occupé par la terre. Le long de l'écliptique on reconnaît la ceinture zodiacale.
Des rites de fertilité étaient célébrés et des offrandes étaient faites à Nerthus la Terre Mère, et son esprit était invoqué lors d'une procession champêtre pour obtenir de bonne récoltes. A midi, on partageait un pique nique puis, on prenait un reste de pain ou de gâteau qu’on enterrait avant de verser solennellement une libation de cidre ou de bière à Nerthus. L’après-midi, les enfants récoltaient tous les oeufs qu’ils pouvaient trouver et les cachaient bien. Plus tard, ils se retrouvaient en un endroit secret connu d’eux seuls, où ils faisaient un feu et se délectaient de leurs oeufs cuits sur la braise. Le soir, un gâteau aux raisins secs décoré d’oiseaux, ou d’animaux mythiques, était placé au centre d’une guirlande de fleurs sauvages, symbole d’abondance vernale, autour de laquelle on dansait au son de la musique. A minuit au bord de la mer, un homme entrait dans l'eau jusqu'à la taille, et déversait une offrande spécialement préparée pour le dieu marin afin qu'il leur envoie du varech sur le rivage pour enrichir le sol et donner une abondante récolte.
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
Re: Pâques ou l'esprit du printemps
Aujourd'hui, 1. Avril 2018 est le dimanche de Pâques dont les symboles populaires sont les œufs et les lapins, ceux du printemps et de la fertilité retrouvée.
Depuis des milliers d'années, les peuples de toute culture ont fêté l'équinoxe de printemps comme retour de la lumière, de la créativité et de la fertilité.
Ainsi en Iran et dans de nombreux pays d'Asie centrale et du Moyen Orient ayant fait partie de l'empire perse, l'équinoxe correspond à la fête Norouz (en persan Nowruz signifiant nouveau jour ou nouvelle lumière), une tradition avestique partagée par toutes les communautés depuis plus de 3000 ans, dont l'origine est le zoroastrisme.
Récupérant les traditions établies, le christianisme a fait de la fête de l'équinoxe celle de la présumée résurrection du Christ, comme il a fait de la fête du solstice d'hiver la présumée naissance du Christ, une légende que nul document historique d'époque ne confirme, à part les évangiles écrits et réécrits des siècles après lui.
Si la légende est contestable, l'influence bénéfique que l'éthique chrétienne a eue sur l'empire esclavagiste romain ne peut pas être mise en doute. Cette éthique ne doit rien au judaïsme mais tout aux influences zoroastriennes ayant animé les sectes secrètes d'inspiration zoroastrienne telles que celle des Esséniens et de Jean-Baptiste.
Les Gâthas de Zarathoustra comprennent des principes divins où l'on devine une trilogie créatrice: Mazda, l'Esprit-Dieu dont procède Spenta Mainyu , l'Esprit Saint et l'ensemble des six Amesha Spentas qui représentaient des forces, vertus et qualités de la Nature et sont devenus des chérubins ou anges.
(Re: Zarathoustra et la transfiguration du monde)
Ces principes ont influencé Platon et semblent avoir inspiré au IIIe siècle la trilogie du néoplatonisme alexandrin, comprenant l'Un principe d'existence, l'Intellect principe de communication ou transformation et l'Âme du monde principe d'individuation et de diversité.
La trilogie des hypostases de Plotin a influencé Augustin et l'Eglise de Rome, celle d'Origène, sous les termes esprit-âme-corps, a profondément marqué la théologie des Eglises d'Orient. A l'origine toutes se sont accordées sur le symbole de Nicée, la Trinité personnifiée. L'Un est devenu Dieu le Père, l'Intellect désigne le Verbe en la personne du Saint-Esprit et l'Âme du monde est représentée par le Fils protecteur des âmes humaines. La personnification de ce qu'était une tri-unité métaphysique a conduit rapidement à des discordes théologiques qui ont fini par le schisme.
Le christianisme a perdu le sens du symbole métaphysique et la personnification des principes a fait repousser la célébration de la Trinité créatrice après l'équinoxe, à un jour ordinaire, après la célébration du Fils à Pâques et celle du Saint-Esprit de la Pentecôte.
Plutôt qu'une célébration de la résurrection douteuse d'un mort, Pâques en tant que fête de l'équinoxe de printemps devrait être comprise dans le sens de la Tradition universelle comme fête de la tri-unité universelle de création par auto-organisation.
Depuis des milliers d'années, les peuples de toute culture ont fêté l'équinoxe de printemps comme retour de la lumière, de la créativité et de la fertilité.
Ainsi en Iran et dans de nombreux pays d'Asie centrale et du Moyen Orient ayant fait partie de l'empire perse, l'équinoxe correspond à la fête Norouz (en persan Nowruz signifiant nouveau jour ou nouvelle lumière), une tradition avestique partagée par toutes les communautés depuis plus de 3000 ans, dont l'origine est le zoroastrisme.
Récupérant les traditions établies, le christianisme a fait de la fête de l'équinoxe celle de la présumée résurrection du Christ, comme il a fait de la fête du solstice d'hiver la présumée naissance du Christ, une légende que nul document historique d'époque ne confirme, à part les évangiles écrits et réécrits des siècles après lui.
Si la légende est contestable, l'influence bénéfique que l'éthique chrétienne a eue sur l'empire esclavagiste romain ne peut pas être mise en doute. Cette éthique ne doit rien au judaïsme mais tout aux influences zoroastriennes ayant animé les sectes secrètes d'inspiration zoroastrienne telles que celle des Esséniens et de Jean-Baptiste.
Les Gâthas de Zarathoustra comprennent des principes divins où l'on devine une trilogie créatrice: Mazda, l'Esprit-Dieu dont procède Spenta Mainyu , l'Esprit Saint et l'ensemble des six Amesha Spentas qui représentaient des forces, vertus et qualités de la Nature et sont devenus des chérubins ou anges.
(Re: Zarathoustra et la transfiguration du monde)
Ces principes ont influencé Platon et semblent avoir inspiré au IIIe siècle la trilogie du néoplatonisme alexandrin, comprenant l'Un principe d'existence, l'Intellect principe de communication ou transformation et l'Âme du monde principe d'individuation et de diversité.
La trilogie des hypostases de Plotin a influencé Augustin et l'Eglise de Rome, celle d'Origène, sous les termes esprit-âme-corps, a profondément marqué la théologie des Eglises d'Orient. A l'origine toutes se sont accordées sur le symbole de Nicée, la Trinité personnifiée. L'Un est devenu Dieu le Père, l'Intellect désigne le Verbe en la personne du Saint-Esprit et l'Âme du monde est représentée par le Fils protecteur des âmes humaines. La personnification de ce qu'était une tri-unité métaphysique a conduit rapidement à des discordes théologiques qui ont fini par le schisme.
Le christianisme a perdu le sens du symbole métaphysique et la personnification des principes a fait repousser la célébration de la Trinité créatrice après l'équinoxe, à un jour ordinaire, après la célébration du Fils à Pâques et celle du Saint-Esprit de la Pentecôte.
Plutôt qu'une célébration de la résurrection douteuse d'un mort, Pâques en tant que fête de l'équinoxe de printemps devrait être comprise dans le sens de la Tradition universelle comme fête de la tri-unité universelle de création par auto-organisation.
Re: Pâques ou l'esprit du printemps
A l'heure où naît la civilisation, dans les premiers temps de Sumer, à Eridu et Uruk ainsi que dans la période proto-dynastique, l'homme se sent touché par les rayons aimants d'un soleil transcendant, et au printemps "la joie de vivre jaillit de toutes choses" qui baignent dans l'aura d'une transfiguration. Sous les traits de la déesse et reine du Ciel Inanna et de Dumuzi (dieu mésopotamien de la Végétation, symbole de la mort et de le renaissance de la Nature), il rencontre le numen de l'autre monde en tant que puissance bouleversante de l'amour qui le pousse à accomplir des choses extraordinaires et qui l'inspirent afin qu'il accomplisse les oeuvres de la civilisation matérielle. A chaque printemps, quand Dumuzi célèbre le "Banquet des dieux", la vie des habitants se confirme comme une fête des dieux.
Depuis des milliers d'années, les peuples de toute culture ont fêté l'équinoxe de printemps comme retour de la lumière, de la créativité et de la fertilité.
Mais ceci remonte aux tout premier temps où l'homme n'est pas encore dévoré par le feu de la corruption et se sent donc en parfaite sécurité au sein de sa collectivité, partageant une même foi religieuse. C'est à partir de l'ère akkadienne et plus tard, de l'ère babylonienne des Sémites de l'Ouest qu'il commence à craindre pour le salut de son âme. Alors seulement un domaine particulier du droit civil et de la société et une activité professionnelle entrent en vigueur, se sépare, de même du domaine universel de l'état originel concentré autour de la ville-temple. Le sentiment d'être en sécurité en sa région, accompagne l'homme des premiers temps jusqu'à son dernier souffle. A Ur, la mort de l'individu avait perdu son épouvante.
C'est à l'époque tardive des Amorrites, des Chaldéens et des Araméens, des Assyriens et des Juifs, que l'horizon s'assombrit. L'homme se considère dès lors comme un être tourmenté par la maladie et l'épuisement. C'est ce sentiment de faiblesse qui lui arrachera le cri "Etre délivré de la vie!". Dès lors, Dieu devient le tyran déconcertant qui répand l'épouvante.
Freya- Messages : 1338
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