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Ākāśha, éther ou espace

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Message  patanjali Lun 20 Aoû 2018 - 6:05

Ākāśa  en sanskrit signifie éther ou espace.

Akasha dans les philosophies et spiritualités indiennes
Dans la théorie d’involution (ou création) du samkhya c’est le premier des cinq éléments grossiers (mahabhuta) dont procèdent successivement l’air, le feu, l’eau et la terre.
Les éléments résultent eux-mêmes de trois principes premiers, les trois gunas, sattva, rajas et tamas, issus de prakriti. A chaque guna  correspondent deux éléments selon la médecine ayurvédique. Sattva, principe spirituel, comprend akasha (éther) et vayu (air) ; tamas, principe matériel comprend  l’eau et la terre et rajas, principe dynamique, comprend le feu et l’eau (son aspect adhérent, unifiant).
Les éléments ne sont pas des corps matériels Dans leur application pratique en médecine ayurvédique, ils sont tous présents dans la composition des corps matériels, animés ou inanimés, mais dans des proportions variables.

On pourrait pourtant faire le rapprochement des éléments avec les phases de la matière : solide (terre), liquide (eau), gazeuse (air) plasmatique (feu). Il reste l’éther, akasha, qui n’existe plus  en science depuis qu’Einstein a jugé qu’il n’est pas nécessaire.

Les principes du samkhya-yoga apparaissent déjà dans les Upanishad. Bien que celles-ci soient qualifiées de conclusion des Védas, je les considère  d’origine pré-védique. Leurs principes métaphysiques (puruja, principe conscient et prakriti, principe  connaissable, qui contient les trois gunas) n’ont rien de commun avec le déisme (Brahma, Vishnu,  Shiva) de l’hindouisme proprement dit. Le vedanta est par contre un syncrétisme du samkhya-yoga avec le brahmanisme védique.

Dans sa page d'akasha, Wikipedia cite Vivekananda, qui a fait connaître en Occident l’advaita vedanta de Ramakrishna :
Selon Vivekananda : « D’après les philosophes de l’Inde, l’univers tout entier est composé de deux substances. L’une est l’âkâsha ; c’est l’existence omniprésente, qui imprègne tout. Tout ce qui a forme, tout ce qui est le produit d’une combinaison provient de cet âkâsha. C’est l’âkâsha qui devient l’air, qui devient les liquides, qui devient les solides ; c’est l’âkâsha qui devient le soleil, la terre, la lune, les étoiles, les comètes ; c’est l’âkâsha qui devient le corps humain, le corps des animaux, les plantes, toutes les formes que nous voyons, tout ce qui peut tomber sous nos sens, tout ce qui existe. Il ne peut pas être perçu, il est si subtil qu’il échappe à toute perception ordinaire ; on ne peut le voir que lorsqu’il s’est épaissi, lorsqu’il a pris forme. Au début de la création, il n’existe que lui ; à la fin du cycle, les solides, les liquides et les gaz se fondent tous à nouveau en l’âkâsha, et la création suivante proviendra de même de cet âkâsha.
Quelle est la force qui, de cet âkâsha, confectionne l’univers ? La puissance de prâna. Tout comme l’âkâsha est la substance infinie et omniprésente de cet univers, de même le prâna est la force infinie et omniprésente qui s’y manifeste. »

L’éther dans les philosophies et sciences européennes

Pour les physiciens grecs, l’espace était un réceptacle vide dont l’existence virtuelle est fondée seulement sur l’existence d’objets réels. Platon et Aristote expliquent l’univers par des conditions ou causes métaphysiques (v. le sujet Ontologie chez Platon et Aristote)

A l’époque moderne, avant Einstein, l’éther comme substance subtile a été postulé par différents physiciens, comme transmetteur de force gravitationnelle (Kepler, Newton) ou comme milieu porteur de la lumière (Descartes, Huyghens) et de forces électromagnétiques (Maxwell).

Mais Einstein rejeta l’éther comme inutile. Après Einstein, l’espace est redevenu virtuel, un concept mathématique applicable aux relations entre « référentiels galiléens » réels. Conformément au matérialisme scientifique qui a remplacé le principe métaphysique et ontologique, de « substance » par le concept physique de matière inertielle, l’espace est vide, seules les particules matérielles existent dans l’espace cosmique.

L’espace dans une science nouvelle

Les principes d’une nouvelle physique fondée sur la mécanique ondulatoire de Louis de Broglie reviennent à l’éther et à l’espace classique. Yuri Ivanov les a formulés par trois postulats.
– L’espace, milieu vibratoire et porteur d’ondes est le principe existentiel stable (akasha, tamas ou cause matérielle).
– Les ondes sont le principe dynamique (prana, rajas ou cause efficiente).
– Les interactions d’ondes sont le principe créatif (sattva ou cause formelle) ; sous forme de résonances et d’ondes stationnaires elles sont à l’origine de tout phénomène, énergétique ou matériel, du monde manifesté.
(v. le sujet rythmodynamique)

Conclusions : –  Les principes de la spiritualité de Vivekananda, de la cosmologie du Samkhya, de la métaphysique de Platon et d’Aristote et de la mécanique ondulatoire d’Ivanov et de L. de Broglie coïncident.

La nouvelle conception de l’univers que de Broglie a appelée « harmonie des phases », s’écarte de la conception statique, ontologique ou matérialiste de l’univers et rejoint la conception dynamique et créative des cosmologies orientales.

L’univers n’est pas un Être statique mais un Devenir fondé sur trois principes d’auto-organisation dont akasha, l’espace-éther est le principe d’unité existentielle.
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