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J.C. a marché sur l'eau, vraiment ?

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Message  Freya Mer 19 Juin 2019 - 18:43

La légende
La promenade de Jésus sur les flots de la mer de Galilée est l'un des pseudos miracles chrétiens les plus populaires. Il existe différentes versions mais le début de chacune d'elles est identique : Jésus demande à ses apôtres de l'attendre sur la rive du lac de Tibériade, cette mer intérieure d'eau douce, pendant qu'il se retirait pour une prière sur une montagne à proximité. Plus tard dans la soirée, Jésus aperçoit loin du rivage, le navire des apôtres en train de sombrer dans le lac agité par de violents vents contraires. Il descend alors de la montagne et traverse la mer pendant trois ou quatre milles jusqu'à atteindre la barque des apôtres, pour l'empêcher semble-t-il, de couler.

Différences entre les différents récits
A partir de là, les versions deviennent absolument inconciliables :
1. Matthieu 14 : 29-31 rapporte que le disciple Pierre est sorti de la barque pour faire quelques pas sur les flots vers Jésus avant que sa foi vacillante ne le fasse couler - un acte paranormal totalement omis par Marc et Jean.
2. Marc 6 : 48, version toute aussi déconcertante, raconte que Jésus "voulait passer" (thelen parelthein) la barque des apôtres au cours de leur sortie sur le lac, comme s'il ne se souciait nullement des circonstances mettant leur vie en danger !
3. Et Jean 6 : 21 ajoute un deuxième miracle à sa version, affirmant que la barque s'était instantanément téléportée à plusieurs kilomètres, de l'autre côté du lac, au moment où Jésus tentait de monter à bord !

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Pierre tentant de marcher sur les eaux.

Ces divergences flagrantes indiquent que le miracle de la marche sur l'eau n'est pas le résultat de témoignages oculaires. Le manque d’historicité des évangiles est résumé comme suit dans la Bible annotée d’Oxford :
"Ni les évangélistes ni leurs premiers lecteurs ne sont engagés dans une analyse historique… Les érudits s'accordent généralement pour dire que les évangiles ont été écrits quarante à soixante ans après la mort de Jésus.  Ils ne présentent donc ni témoin oculaire ni récit contemporain de la vie et des enseignements de Jésus ."
Alors, comment ces évangélistes ont-ils pu accepter de narrer cette histoire comme un fait historique, tout en incorporant dans leurs versions, des détails incompatibles ?

Les théologiens chrétiens ont unanimement admis que les évangélistes étaient des Juifs hellénistiques anonymes qui n'avaient jamais rencontré Jésus et n'avaient pas d'avantage de témoignage oculaire sur lequel s'appuyer.  Ces Juifs instruits parlaient couramment le grec et vivaient dans un pays colonisé par des peuples de langue grecque. Ils ont donc certainement été confrontés au principe religieux hellénique appelé katasterimos ou "placé parmi les étoiles" qui a proclamé les quarante-huit anciennes constellations comme un récit sacré d'événements monumentaux survenus autrefois sur Terre - chaque figure d'étoile participant à un ou plusieurs des exploits surnaturels qui l'ont rendu immortel à l'instar d'Orion ou de J.C.

Une histoire d'étoiles

Le plus ancien calendrier connu en Europe est basé sur la constellation d'Orion et la réponse que nous cherchons se trouve dans les étoiles sous la forme de deux systèmes ésotériques de vérification qui circulaient en Syrie-Palestine au Ier siècle de notre ère.

Sept siècles avant J.C., Hésiode, astronome hellénique, rapporte dans un ouvrage intitulé Astronomy, qu'Orion pouvait marcher sur l'eau : "Orion, le fils d'Euryale, fille de Minos et de Poséidon (dieu de la mer) à qui a été donné en cadeau le pouvoir de marcher sur les vagues (de la mer) comme sur la terre ferme". Cette capacité surnaturelle d'Orion à pouvoir "marcher sur la mer" a été réitérée dans la bibliothèque du mythographe grec Apollodore (50 av. J.C.), l'Enéide de Virgile (20 av. J.C.) et le De Astronomia de l'astronome romain Gaius Julius Hyginus (15 ap. J.-C.).
Avec la description d'Hesiode et d'Hyginus de la capacité d'Orion à "marcher sur la mer", l'on constate que ce concept a été intégré dans un tableau stellaire. Sur une carte du ciel, Orion est représenté les jambes tendues en train de s'éloigner de la Terre céleste pour se rendre sur la "Mer" astrale délimitée par les huit constellations aquatiques contiguës et composées du Dauphin, du Poisson du Sud, du Verseau, du Serpent de Mer, de la rivière Eridan, des Poissons Jumeaux et du Navire Argo.

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La notion de "marcher sur le mer" a été accentuée par la position du pied avant de la constellation-déité Orion, délimitée par l'étoile Rigel (β Orionis), qui semble marcher sur la première étoile d'Eridan (λ Eridani), constellation de la rivière d'Eridan. Il est à noter que la tradition astronomique mésopotamienne identifie les Gémeaux comme étant le Mont Mashu, la "montagne jumelle", et le Verseau comme Ea, le dieu de l'eau, une autre constellation-déité de la Mer astrale et qui est plus connue pour avoir popularisé le Déluge de la légende biblique ou l'effondrement de l'Atlantide, la Grande Ile Atlantique, dans celle d'Osiris.

Comment la capacité d'Orion à "marcher sur l'eau" a été attribuée à Jésus
Ainsi, d'anciens récits astronomiques mènent à la même conclusion: chaque fois qu'Orion apparaît dans les cieux, il est activement engagé dans «la marche sur la mer». Parce que la mythologie hellénique a été enseignée dans les écoles grecques de Syrie-Palestine au Ier siècle de notre ère, il est hautement plausible que les évangélistes se soient familiarisés avec l'aptitude stellaire à marcher sur la mer avant de rédiger leurs évangiles.
Or, les évangélistes ont adopté trois conviction arcaniques qui - utilisées comme un chiffre - nous permettent de déterminer comment l'attribut astronomique de "marcher sur la mer" d'Orion a été attribué à Jésus. La première est la croyance hellénique selon laquelle les constellations représentaient un disque pictographique incontestable de l’histoire sacrée. La seconde était la croyance que Jésus était monté au ciel ("ouranos") qui est précisément l'endroit où se trouvent ces figures stellaires. Et la troisième était la croyance mésopotamienne selon laquelle des significations polysémiques intégrées au titre cunéiforme des dieux de la constellation conféraient un savoir immaculé.

Comment Jésus devint le "Fils de Dieu" et le "Christ"
Les grammairiens babyloniens étaient des grammairiens hors-pair. Les logogrammes sumériens répertoriées dans les dictionnaires sumérien-akkadien ou babylonien, illustrent le fait que le système d'écriture cunéiforme était prédisposé à un niveau stupéfiant de polysémie ou de significations multiples pour un même mot ou une même phrase. Ainsi, le signe cunéiforme AN, le mot sumérien pour «ciel, firmament» représente également de nombreuses autres significations telles oreille, tabou, etc. Et comme si cela n'était pas suffisant, AN se prononçait DINGIR ou "dieu" en sumérien et a servi de logogramme à l'akkadien ou babylonien "dieu, divinité". Donc, quand un astrologue mésopotamien écrivait le signe cunéiforme AN, il savait parfaitement qu'il pouvait potentiellement transmettre les significations akkadiennes ou babylonienne d'oreille, de tabou et de "dieu".

On peut donc dire que la polysémie chiffrée dans les logogrammes sumériens pouvaient prêter à de très nombreux jeux de mots voilés et interprétés comme une révélation divine qui transmettait une vérité incontestable.
Le jeu de mots intégrés au titre cunéiforme d'Orion, DINGIR DAMU, a également été traduit par «Fils de Dieu». Les évangélistes étaient certainement au courant de l'astrologie ésotérique  mésopotamienne comme le dit Matthieu 2 : 1-2, mages, "prêtres-astrologues" avaient déduit de la naissance de l'enfant Jésus par "son étoile se levant". De plus, les textes cunéiformes astronomiques-astrologiques font référence à Orion sous le titre sumérien DINGIR DA-MU. Et comme DA-MU signifiait "enfant" ou "fils" en sumérien, le nom donna "dieu-fils". DINGIR était le mot sumérien pour "dieu" et il servait également de logogramme qui représentait le mot akkadien sha / "de". Par conséquent, les lectures polysémiques chiffrées dans l'un des titres d'Orion produisaient les mots: "Fils, de Dieu". Ces cryptages fournissent le corrélat cunéiforme à l'épithète grecque des évangélistes pour Jésus, "Fils de Dieu" - huios theou. Les atlas des étoiles et les tablettes rituelles qualifient également Orion de SUKAL ("Messager"). Le même signe cunéiforme servait également de logogramme pour un type de prêtre vénéré appelé le Pashishu, "l'Oint" - l'équivalent cunéiforme du grec Christos , "l'Oint", que nous francisons comme le Christ . Il convient de noter que le prêtre Pashishu, ou SUKAL, était censé posséder la capacité de maîtriser ABZU, le terme sumérien pour les eaux célestes qui incarnaient les constellations aquatiques contiguës sur lesquelles Orion se dirige.

De ce fait, lorsque les évangélistes se tournèrent vers le ciel étoilé pour discerner des faits sur la vie de Jésus, le jeu de mots sacrés avait révélé que la constellation d'Orion, celui qui "marche sur la mer" avait également engendré les titres de "Fils de Dieu" et de "Christ". Cette révélation céleste a évidemment obligé Matthieu, Marc et Jean à assimiler Orion à Jésus et à attribuer à ce dernier la capacité de "marcher sur la mer" du premier.

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Constellation d'Orion
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