Actualisation des instincts chez Apollon et Dionysos
2 participants
Page 1 sur 1
Actualisation des instincts chez Apollon et Dionysos
Pourquoi cette confrontation entre Apollon et Dionysos si ce n’est pour se représenter les arts au-delà de leur figuration, en fut-elle factice ou procédurière, et cela dans un rituel ou dans une mascarade qui qualifient accessoirement la distinction entre nos deux Dieux, dont le premier est une apologie alors que le second est un simulacre. Mais ils ont chacun davantage à développer comme Dionysos est un joyeux musicien alors qu’Apollon est un poète plastique et lumineux ; tout le contraire de Dionysos qui est démesurément enthousiaste. Mais où chercher de l’intuition dans cette confrontation des instincts artistiques si ce n’est dans la réalisation de leurs entreprises théâtrales en tant qu’hypocrisie de leurs échanges qui se plaît et se complaît à convaincre en toute parcimonie.
Car la lumière d’Apollon est trop pure pour être vraie et déjà nous avons la révélation de ce qui doit rester secret dans la présentification de l’être en tant que beauté de l’apparence. Alors que la débauche de Dionysos est trop mensongère pour ne pas être vantée où nous avons l’illustration d’une sexualité qui est si surabondante dans sa passion qu’elle ne peut que relativiser la plastique d’Apollon pour faire passer la musique non-plastique de Dionysos au rang même de ce qui est l’évocation d’une plus grande ivresse.
C’est pourquoi nous devons ramener nos deux instincts artistiques que sont les deux dieux grecs Apollon et Dionysos à des figures plus allégoriques, mais aussi plus instinctives que sont l’Eros, le Thanatos et le Pathos. Mais pourquoi trois figures alors que nos deux dieux s’absorbent dans des légendes plus poétiques et plus artistiques. Pour comprendre cette dissymétrie qui ne peut que nous comparaître graphique, voyons-en la spéculation non plus que de manière psychologique mais aussi ontologique.
Il va donc falloir parler d’apparences, de mise en situation et d’hypocrisie même si toutes ces distinctions ne sont pas tout à fait identiques. En fait parler d’apparence c’est aller dans l’apprêt du sujet alors que la mise en situation est une présentification de la mise en branle de la rhétorique. Enfin l’hypocrisie et qui étymologiquement veut dire : « jeu d’acteur » n’est plus qu’un soi-disant fructueux « enjeu de sa propre vie qui, elle, n’est jamais pressentie comme un simple jeu ». C’est pourquoi nous devons revenir à notre schéma qui, loin de n’être qu’opacité, et aussi une empreinte philosophale qui se veut contractée par le sceau de la technique ontologique la plus ésotérique.
Il semble, - à partir de ce que nous venons de dire -, qu’il y ait peu à dire sur l’apparence alors que c’est peut-être le phénomène qui demande le plus de culture pour ne pas tomber dans son préjugé de manque d’authenticité. Cependant l’image que se donne un être se dévoile dans la pureté du visage pour au mieux se délivrer de l’appointance du masque qui fait défaut à l’apparence. C’est pourquoi nous reviendrons à cette ontologie de cette existence-au-monde dans un panorama plus différentiel que notre schéma de l’apparence-au-monde. Mais il va sans dire qu’il faudra nuancer entre le naturel et l’authentique.
Pour ce qui est de la mise en situation, s’il s’agit d’une spontanéité d’une mise en exergue de l’action alors c’est bien à partir de la rhétorique qu’il faudra s’y appliquer. Et c’est à partir de la tripartition aristotélicienne de la rhétorique entre le Logos, l’Ethos et le Pathos qu’il va falloir descendre le plan vertical de la transcendance vers l’immanence pour finalement en structurer la forme pour en distribuer le contenu. D’ailleurs la transcendance part de la superficialité du Logos pour arriver à la profondeur du Pathos et revient à ce premier pour en expier la superfluité et ainsi en faire le juste milieu de la dialectique ainsi qu’elle est le philtre de l’intelligibilité à ce qui la rend sensible.
Autrement il est à noter que de notre schéma des incarnations psychiques, on peut retenir le fait que le Pathos et l’Eros sont l’un à côté de l’autre, l’attraction de l’Eros étant ce qui attire le plus le Pathos alors que le Thanatos se retrouve à l’autre extrémité des instincts en étant ce qui repousse le plus en étant la répulsion. Dans un autre sens, Hermès est encadré par le Logos et l’Hypnos, entre la lumière de la raison et les ténèbres du sommeil ainsi que c’est à partir d’Hermès que peut se faire l’interprétation des textes les plus pénétrants comme les plus obscurs et avec eux tout ce qu’on peut entériner de préjugés et de formules idiomatiques, c’est-à-dire pour les premiers de réduction et pour les secondes d’extrapolation ; ce qui de leur combinaison mènent à l’intrapolation. C’est donc d’utilité philosophique qu’il nous faut parler où le descriptif n’est en fait qu’une question d’esthétique et en revient donc à l’interprétation pour en retirer une vraie valeur qui est donc dans la terminologie du verbe qui est l’incarnation de notre logos et qui, à son tour, est le centre de toute préfiguration.
Et à partir de là l’éthique (éthos) en tant que centre de la dialectique devient l’agent prescriptif de l’interprétation en appelant à la lucidité descriptive qui est le point de mire de l’esthétique dont les formes psychologiques que sont Apollon et Dionysos sont à la fois des avant-gardes et des états-limites qui font du paraître l’émanation symbolique de l’être. Ce qui veut dire qu’avant toute action, il y a l’étincelle artistique qui s’embrase dans la puissance de l’évocation.
Car la lumière d’Apollon est trop pure pour être vraie et déjà nous avons la révélation de ce qui doit rester secret dans la présentification de l’être en tant que beauté de l’apparence. Alors que la débauche de Dionysos est trop mensongère pour ne pas être vantée où nous avons l’illustration d’une sexualité qui est si surabondante dans sa passion qu’elle ne peut que relativiser la plastique d’Apollon pour faire passer la musique non-plastique de Dionysos au rang même de ce qui est l’évocation d’une plus grande ivresse.
C’est pourquoi nous devons ramener nos deux instincts artistiques que sont les deux dieux grecs Apollon et Dionysos à des figures plus allégoriques, mais aussi plus instinctives que sont l’Eros, le Thanatos et le Pathos. Mais pourquoi trois figures alors que nos deux dieux s’absorbent dans des légendes plus poétiques et plus artistiques. Pour comprendre cette dissymétrie qui ne peut que nous comparaître graphique, voyons-en la spéculation non plus que de manière psychologique mais aussi ontologique.
Il va donc falloir parler d’apparences, de mise en situation et d’hypocrisie même si toutes ces distinctions ne sont pas tout à fait identiques. En fait parler d’apparence c’est aller dans l’apprêt du sujet alors que la mise en situation est une présentification de la mise en branle de la rhétorique. Enfin l’hypocrisie et qui étymologiquement veut dire : « jeu d’acteur » n’est plus qu’un soi-disant fructueux « enjeu de sa propre vie qui, elle, n’est jamais pressentie comme un simple jeu ». C’est pourquoi nous devons revenir à notre schéma qui, loin de n’être qu’opacité, et aussi une empreinte philosophale qui se veut contractée par le sceau de la technique ontologique la plus ésotérique.
Il semble, - à partir de ce que nous venons de dire -, qu’il y ait peu à dire sur l’apparence alors que c’est peut-être le phénomène qui demande le plus de culture pour ne pas tomber dans son préjugé de manque d’authenticité. Cependant l’image que se donne un être se dévoile dans la pureté du visage pour au mieux se délivrer de l’appointance du masque qui fait défaut à l’apparence. C’est pourquoi nous reviendrons à cette ontologie de cette existence-au-monde dans un panorama plus différentiel que notre schéma de l’apparence-au-monde. Mais il va sans dire qu’il faudra nuancer entre le naturel et l’authentique.
Pour ce qui est de la mise en situation, s’il s’agit d’une spontanéité d’une mise en exergue de l’action alors c’est bien à partir de la rhétorique qu’il faudra s’y appliquer. Et c’est à partir de la tripartition aristotélicienne de la rhétorique entre le Logos, l’Ethos et le Pathos qu’il va falloir descendre le plan vertical de la transcendance vers l’immanence pour finalement en structurer la forme pour en distribuer le contenu. D’ailleurs la transcendance part de la superficialité du Logos pour arriver à la profondeur du Pathos et revient à ce premier pour en expier la superfluité et ainsi en faire le juste milieu de la dialectique ainsi qu’elle est le philtre de l’intelligibilité à ce qui la rend sensible.
Autrement il est à noter que de notre schéma des incarnations psychiques, on peut retenir le fait que le Pathos et l’Eros sont l’un à côté de l’autre, l’attraction de l’Eros étant ce qui attire le plus le Pathos alors que le Thanatos se retrouve à l’autre extrémité des instincts en étant ce qui repousse le plus en étant la répulsion. Dans un autre sens, Hermès est encadré par le Logos et l’Hypnos, entre la lumière de la raison et les ténèbres du sommeil ainsi que c’est à partir d’Hermès que peut se faire l’interprétation des textes les plus pénétrants comme les plus obscurs et avec eux tout ce qu’on peut entériner de préjugés et de formules idiomatiques, c’est-à-dire pour les premiers de réduction et pour les secondes d’extrapolation ; ce qui de leur combinaison mènent à l’intrapolation. C’est donc d’utilité philosophique qu’il nous faut parler où le descriptif n’est en fait qu’une question d’esthétique et en revient donc à l’interprétation pour en retirer une vraie valeur qui est donc dans la terminologie du verbe qui est l’incarnation de notre logos et qui, à son tour, est le centre de toute préfiguration.
Et à partir de là l’éthique (éthos) en tant que centre de la dialectique devient l’agent prescriptif de l’interprétation en appelant à la lucidité descriptive qui est le point de mire de l’esthétique dont les formes psychologiques que sont Apollon et Dionysos sont à la fois des avant-gardes et des états-limites qui font du paraître l’émanation symbolique de l’être. Ce qui veut dire qu’avant toute action, il y a l’étincelle artistique qui s’embrase dans la puissance de l’évocation.
Dionysos- Messages : 71
Date d'inscription : 21/07/2016
Age : 55
Localisation : Dans les limbes
Re: Actualisation des instincts chez Apollon et Dionysos
Heureusement la confusion de la mythologie primaire de la Grèce ancienne et de ses interprétations psychologiques a trouvé sa clarification dans l’allégorie de la caverne de Platon.
L’Obscurité dionysiaque (Eros et Pathos) du fond de la caverne est opposée à la Lumière apollinienne (Noùs) de l’extérieur transcendant. Mais selon la sagesse hermétique, « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Les apparences contradictoires procèdent d’une Unité logique de principes ou propriétés communs à tout être et à sa connaissance (Eidos).
Dans Timée, Platon précise les propriétés indissociables qui conditionnent l’unité du monde et de tout être: la stabilité de la terre, le devenir du feu et les qualités formelles de leurs proportions.
Ces conditions de l’être et de la connaissance ont été formulés par les quatre causes d’Aristote.
L’unité du sens (final) de toute proposition de la pensée et du langage n’exige-t-il pas à la fois des noms (matériels) un verbe (efficient) et des qualificatifs (formels). Ce n’est que le Bon Sens sur lequel sont fondés Logos et Ethos.
L’Obscurité dionysiaque (Eros et Pathos) du fond de la caverne est opposée à la Lumière apollinienne (Noùs) de l’extérieur transcendant. Mais selon la sagesse hermétique, « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Les apparences contradictoires procèdent d’une Unité logique de principes ou propriétés communs à tout être et à sa connaissance (Eidos).
Dans Timée, Platon précise les propriétés indissociables qui conditionnent l’unité du monde et de tout être: la stabilité de la terre, le devenir du feu et les qualités formelles de leurs proportions.
Ces conditions de l’être et de la connaissance ont été formulés par les quatre causes d’Aristote.
L’unité du sens (final) de toute proposition de la pensée et du langage n’exige-t-il pas à la fois des noms (matériels) un verbe (efficient) et des qualificatifs (formels). Ce n’est que le Bon Sens sur lequel sont fondés Logos et Ethos.
Dionysos- Messages : 71
Date d'inscription : 21/07/2016
Age : 55
Localisation : Dans les limbes
Dionysos- Messages : 71
Date d'inscription : 21/07/2016
Age : 55
Localisation : Dans les limbes
Sujets similaires
» Dionysos et compagnie
» Ontologie chez Platon et Aristote
» Mythes et pensées chez les grecs
» Mutations génétiques chez les animaux
» Ontologie chez Platon et Aristote
» Mythes et pensées chez les grecs
» Mutations génétiques chez les animaux
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum