Le Nombre d'Or - Nombre sacré reliant le passé au présent

Il y a une chose que les Grecs de l'Antiquité, les artistes de la Renaissance, un astronome du XVIIe siècle et les architectes du XXIe siècle ont tous en commun : ils ont tous utilisé le Nombre d'Or, autrement connu sous le nom de la Section dorée, proportion dorée ou divine proportion.
Il s'agit précisément du nombre 1.61803399, représenté par la lettre grecque Phi, et considéré comme vraiment unique par ses propriétés mathématiques, sa prévalence dans la nature et sa capacité à obtenir une composition esthétique parfaite.


Selon l'astrophysicien Mario Livio dans son livre "The Golden Ratio : The Story of PHI, the World's Most Astonishing Number" :
Certains des plus grands mathématiciens de tous âges, de Pythagore et Euclide (Grèce antique) en passant par l'Italien médiéval Leonardo de Pise et l'astronome de la Renaissance Johannes Kepler, jusqu'aux figures scientifiques actuelles telles que le physicien d'Oxford Roger Penrose, ont passé d'innombrables heures sur ce rapport simple et ses propriétés. Mais la fascination pour le nombre d'or ne se limite pas aux seuls mathématiciens. Des biologistes, des artistes, des musiciens, des historiens, des architectes, des psychologues et même des mystiques, ont réfléchi et débattu sur la base de son ubiquité et de son attrait. En fait, il est probablement juste de dire que le nombre d'or a inspiré les penseurs de toutes les disciplines comme aucun autre nombre dans l'histoire des mathématiques.

Quel est le nombre d'or ?
En mathématiques et en art, deux quantités sont dans le nombre d'or si leur rapport est le même que le rapport de leur somme à la plus grande des deux quantités. Lorsque le Nombre d'Or est conceptualisé en deux dimensions, il est généralement présenté comme une spirale régulière qui est définie par une série de carrés et d'arcs, chacun formant des «rectangles d'or».
Ce potentiel symbolique provient de la façon dont la forme en spirale de la moyenne ressemble aux schémas de croissance observés dans la nature et ses proportions rappellent celles du corps humain. Ainsi, ces simples spirales et rectangles qui servaient à suggérer la présence d'un ordre universel sous-jacent au monde, étaient ainsi surnommés «d'or» ou «divins».




Le nombre d'or dans l'histoire
Le nombre d'or fascine les intellectuels occidentaux aux intérêts divers depuis au moins 2400 ans. Les premiers monuments connus qui auraient été construits selon ce nombre séduisant sont les statues du Parthénon à Athènes, datant entre 490 et 430 avant notre ère. Cependant, nombreux sont ceux qui ont soutenu que cela remonte beaucoup plus loin que la construction du Parthénon et que les Égyptiens connaissaient bien les propriétés de ce nombre unique.
Selon certains historiens, les Egyptiens pensaient que le nombre d'or était sacré. Par conséquent, il était très important dans leur philosophie. Ils ont utilisé le nombre d'or lors de la construction de temples et de lieux pour les défunts. De plus, les Égyptiens ont trouvé que le nombre d'or était agréable à l'œil. Ils l'ont donc utilisé dans leur système d'écriture et dans l'agencement de leurs temples. Les Égyptiens savaient qu'ils utilisaient le nombre d'or, mais ils l'appelaient le «rapport sacré».



La première définition enregistrée du nombre d'or remonte à la période où le mathématicien grec Euclide (vers 325 - environ 265 avant notre ère) a décrit ce qu'il a appelé le «rapport extrême et moyen». Cependant, les propriétés uniques du nombre d'or se sont popularisées au XVe siècle, lorsque l'esthétique était une composante vitale de l'art de la Renaissance et que la géométrie avait des objectifs à la fois pratiques et symboliques. En tant que célèbre mathématicien, astronome et astrologue, Johannes Kepler écrivait (1571-1630) :
La géométrie a deux grands trésors : l'un est le théorème de Pythagore, et l'autre la division d'une ligne en rapport extrême et moyen ; le premier que nous pouvons comparer à une mesure d'or, le second nous pouvons nommer un bijou précieux.

Le Nombre d'Or en architecture
De nombreux artistes et architectes ont proportionné leur travail pour se rapprocher du nombre d'or, avec la conviction que le résultat sera plus esthétique. En utilisant l'un de ces rapports, un architecte peut concevoir une poignée de porte qui a une relation complémentaire avec sa porte qui, à son tour, a une relation similaire avec son mur d'enceinte et ainsi de suite.
Mais plus que cela, le nombre d'or a été utilisé pour la façade de grands bâtiments - du Parthénon à la Grande Mosquée de Kairouan, en passant par des monuments modernes tels que l'Opéra de Sydney et la National Gallery de Londres.



Le Nombre d'Or dans la nature
Le plus surprenant à propos du nombre d'or, c'est qu'il peut être considéré comme un phénomène naturel dans la nature. Le nombre d'or s'exprime dans la disposition des branches le long des tiges des plantes et des nervures des feuilles.
On peut également le voir dans les squelettes des animaux et des humains et dans la ramification de leurs veines et de leurs nerfs. On peut même le voir dans les proportions de composés chimiques et la géométrie des cristaux.
Le nombre d'or est tout autour de nous et en nous, et pour cette raison le psychologue allemand Adolf Zeising (1810-1876) l'a qualifié de "loi universelle", "dans lequel est contenu le principe fondamental de tout effort formatif pour la beauté et l'exhaustivité dans les domaines de la nature et de l'art, et qui imprègne en tant qu'idéal spirituel primordial, toutes les structures, formes et proportions, qu'elles soient cosmiques ou individuelles, organiques ou inorganiques, acoustique ou optique ; qui trouve cependant, sa pleine réalisation, dans la forme humaine".

En raison des propriétés uniques de cette proportion dorée, beaucoup voient le nombre d’or comme sacré ou divin et certains croient même qu’il est une porte à une compréhension plus profonde de la beauté et de la spiritualité dans la vie, dévoilant une harmonie cachée ou la connectivité dans tant de choses que nous voyons.