La Spiritualité : quelle définition ?
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La Spiritualité : quelle définition ?
Contrairement à l’opinion populaire généralement admise, la spiritualité ne signifie nullement suivre une religion organisée ni même être pieux. On peut être « religieux » sans pour autant être éveillé spirituellement. La spiritualité est bien autre chose que d’être le robot de quelqu’un ou de quelque chose d’autre ; c’est être guidé dans ses actions par l’Esprit – par notre propre Esprit – par l’Esprit qui est en nous. Quand nous avons compris cela, alors nos actions peuvent être déterminées par l’Esprit mais en accord avec la liberté de la Volonté plutôt que par le mental ou, autrement dit, les émotions, ou simplement par les besoins de notre corps physique.
La vraie Spiritualité ne peut exister sans volonté libre. La Volonté n’est autre que le pouvoir de déterminer – de faire des choix, de prendre des décisions. La volonté libre est donc la liberté de choisir. Cette liberté primaire et fondamentale est capitale à notre bien-être, à notre croissance, développement et évolution spirituelle, mais aussi à ceux d’autrui. La Volonté n’est pas libre quand elle est enchaînée donc limitée par des règles, des lois ainsi que des interprétations qui entravent son mouvement et l’enchaînent à un système. La contrainte et la coercition sont nuisibles qu’elles soient exercées par nous ou sur nous. Mais attention, elles peuvent être considérées comme nécessaires par l’Etat chargé de veiller à la protection des plus faibles contre les abus des forts. Et comme toujours, le motif est toujours tout. Quant au mal il représente ce qui s’oppose à l’évolution spirituelle.
La Spiritualité c’est être guidé par des principes, plutôt que par des régulations et des concepts fabriqués. Il est tout à fait naturel que le chercheur ait besoin de direction et de conseil de la part d’un instructeur spirituel ou d’une personne ayant déjà marché sur le Chemin qu’il trouve captivant. Malheureusement, le chercheur n’est que trop souvent orienté vers un système de croyance, voire même une organisation qui, au lieu de libérer l’Esprit et d’aider à évoluer, immobilise et rend le chercheur dépendant du système, de son chef ou de son gourou. Alors, au lieu de trouver la liberté, le chercheur est conduit à abandonner sa liberté et, à remettre son pouvoir, son énergie mais aussi ses biens… à un système, à un chef ou à un gourou. C’est donc le contraire de ce qui devait être, c’est-à-dire, un système et un chef spirituel qui doivent impartir du pouvoir au chercheur.
Mais fort heureusement, il y a des maîtres spirituels qui permettent au chercheur de développer la spiritualité inhérente qui est en lui et qui lui fera trouver le Maître qui est vrai pour chacun – l’être éternel qui demeure à l’intérieur et non en-haut, non au-dehors ni dans un passé lointain ni dans même dans le futur qui n’arrivera jamais même si on l’appelle Éternité. Mais le Maître qui est « ici » - en nous, maintenant, et qui ne cherche et ne demande rien en retour.
La vraie Spiritualité ne peut exister sans volonté libre. La Volonté n’est autre que le pouvoir de déterminer – de faire des choix, de prendre des décisions. La volonté libre est donc la liberté de choisir. Cette liberté primaire et fondamentale est capitale à notre bien-être, à notre croissance, développement et évolution spirituelle, mais aussi à ceux d’autrui. La Volonté n’est pas libre quand elle est enchaînée donc limitée par des règles, des lois ainsi que des interprétations qui entravent son mouvement et l’enchaînent à un système. La contrainte et la coercition sont nuisibles qu’elles soient exercées par nous ou sur nous. Mais attention, elles peuvent être considérées comme nécessaires par l’Etat chargé de veiller à la protection des plus faibles contre les abus des forts. Et comme toujours, le motif est toujours tout. Quant au mal il représente ce qui s’oppose à l’évolution spirituelle.
La Spiritualité c’est être guidé par des principes, plutôt que par des régulations et des concepts fabriqués. Il est tout à fait naturel que le chercheur ait besoin de direction et de conseil de la part d’un instructeur spirituel ou d’une personne ayant déjà marché sur le Chemin qu’il trouve captivant. Malheureusement, le chercheur n’est que trop souvent orienté vers un système de croyance, voire même une organisation qui, au lieu de libérer l’Esprit et d’aider à évoluer, immobilise et rend le chercheur dépendant du système, de son chef ou de son gourou. Alors, au lieu de trouver la liberté, le chercheur est conduit à abandonner sa liberté et, à remettre son pouvoir, son énergie mais aussi ses biens… à un système, à un chef ou à un gourou. C’est donc le contraire de ce qui devait être, c’est-à-dire, un système et un chef spirituel qui doivent impartir du pouvoir au chercheur.
Mais fort heureusement, il y a des maîtres spirituels qui permettent au chercheur de développer la spiritualité inhérente qui est en lui et qui lui fera trouver le Maître qui est vrai pour chacun – l’être éternel qui demeure à l’intérieur et non en-haut, non au-dehors ni dans un passé lointain ni dans même dans le futur qui n’arrivera jamais même si on l’appelle Éternité. Mais le Maître qui est « ici » - en nous, maintenant, et qui ne cherche et ne demande rien en retour.
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
Re: La Spiritualité : quelle définition ?
Bonsoir,
Au risque de passer pour le « doctrinaire » de service, je dirais que tout dépend ce que l’on entend par « spiritualité », et surtout ce que l’on en attend. Si l’on entend par-là une pratique de confort servant à traverser la vie de manière paisible et relativement harmonieuse, le rattachement formel à une tradition spirituelle reconnue n’est sans doute pas obligatoire. Si l’on entend par-là pénétrer la nature profonde de notre esprit en se libérant de toute forme d’attachement « motivée » par l’activité de l’ego, il est évident qu’un rattachement formel s’impose – sauf exception notoire, tel Ramana Maharshi -, tout comme s’impose le rapport au Maître, dans la mesure où celui-ci a déjà parcouru le chemin que son disciple décide d’emprunter à son tour.
Accéder à ce que le Bouddhisme nomme « la véritable nature de notre esprit » (et qui est effectivement nichée en chacun de nous) implique un dégagement à l’égard de notre activité mentale réduite à lui-même, ce qui implique l’intervention d’un principe « supra-mental » qui vienne en quelque sorte éclairer l'activité du mental. Si la substitution de l’activité du premier par celle du second allait « de soi », nous naîtrions tous pleinement « éveillés » et il n’y aurait aucune raison d’opposer l’activité du mental à celle de l’esprit.
Le Bouddhisme illustre ce mécanisme par une image très éloquente, comparant celui qui tenterait de se libérer de l’activité du mental par le mental à un homme voulant se soulever en se tirant soi-même par les cheveux...
Au risque de passer pour le « doctrinaire » de service, je dirais que tout dépend ce que l’on entend par « spiritualité », et surtout ce que l’on en attend. Si l’on entend par-là une pratique de confort servant à traverser la vie de manière paisible et relativement harmonieuse, le rattachement formel à une tradition spirituelle reconnue n’est sans doute pas obligatoire. Si l’on entend par-là pénétrer la nature profonde de notre esprit en se libérant de toute forme d’attachement « motivée » par l’activité de l’ego, il est évident qu’un rattachement formel s’impose – sauf exception notoire, tel Ramana Maharshi -, tout comme s’impose le rapport au Maître, dans la mesure où celui-ci a déjà parcouru le chemin que son disciple décide d’emprunter à son tour.
Accéder à ce que le Bouddhisme nomme « la véritable nature de notre esprit » (et qui est effectivement nichée en chacun de nous) implique un dégagement à l’égard de notre activité mentale réduite à lui-même, ce qui implique l’intervention d’un principe « supra-mental » qui vienne en quelque sorte éclairer l'activité du mental. Si la substitution de l’activité du premier par celle du second allait « de soi », nous naîtrions tous pleinement « éveillés » et il n’y aurait aucune raison d’opposer l’activité du mental à celle de l’esprit.
Le Bouddhisme illustre ce mécanisme par une image très éloquente, comparant celui qui tenterait de se libérer de l’activité du mental par le mental à un homme voulant se soulever en se tirant soi-même par les cheveux...
Medipalda- Messages : 8
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 58
Localisation : Belgique
Re: La Spiritualité : quelle définition ?
Le rapport à un maître est utile au départ d’une évolution spirituelle, mais encore faut-il en trouver un. Celui qui en trouve un risque fort un attachement au maître qui est un ultime et gros obstacle. Le non-attachement doit conduire à la liberté d’esprit, la liberté de choix comme l’a exprimé Freya.Medipalda a écrit:Si l’on entend par-là pénétrer la nature profonde de notre esprit en se libérant de toute forme d’attachement « motivée » par l’activité de l’ego, il est évident qu’un rattachement formel s’impose – sauf exception notoire, tel Ramana Maharshi -, tout comme s’impose le rapport au Maître, dans la mesure où celui-ci a déjà parcouru le chemin que son disciple décide d’emprunter à son tour.
Se rattacher à une "tradition spirituelle reconnue" et à un maître spirituel, c’est aussi un attachement confortable. Mais il vous laisse prisonnier des relations humaines et sociales et de leurs mesquineries.
J’ai suivi différents enseignements bouddhistes tibétains, j’ai même pris le refuge, mais en définitive j’ai été lassé par le dogmatisme de l’enseignement et les pratiques méditatives ressemblant à toute religion. J’ai constaté aussi que la recherche d’une expérience d’un « Soi » supérieur ne conduit souvent le méditant qu’à une autre enflure du Moi. Je ne retiens que l’enseignement premier et central de Bouddha, celui que la souffrance résulte de la croyance illusoire à l’existence permanente du Moi. Tous les autres dogmes sont des rajouts en provenance de l’hindouisme.
La tradition, je la comprends selon la définition de Michel Random dans « La tradition et le vivant »
L’esprit est dans le vivant et la nature. On l’observe partout dans la nature et il réside naturellement dans nos pensées et actions.Ce que nous entendons par tradition c'est essentiellement ce qui est permanent et stable à travers les lieux, les cultures et les religions. Il existe une science primordiale liée aux propriétés du vivant et à la "sagesse" de la nature, qui est le fondement de toutes connaissances. Chaque fois que cette tradition est altérée ou perdue, elle réapparaît sous différentes formes dans l'histoire des civilisations et de l'humanité.
Un excès est la recherche de biens matériels, l’autre excès est la recherche d’une expérience spirituelle. La voie moyenne est le libre choix dans la recherche de la pensée juste, de la parole juste et de l’action juste dans la vie quotidienne.
Le but de ce forum est la recherche de la voie du milieu entre le réductionnisme empiriste et ontologique et sa logique d’identité aristotélicienne de l’Occident et le spiritualisme, dématérialisé, mythique et par définition inatteignable de l’Orient. C’est la voie de la métaphysique ou cosmologie du taoïsme, du Samkhya-yoga ou du platonisme et du pythagorisme.
Re: La Spiritualité : quelle définition ?
Bonsoir,
La définition que donne ce Michel Random de la « tradition » au sens spirituel et non pas mondain du terme est tout à fait recevable, mais ne traite ni de la question de l’initiation, ni de celle des conditions qui mènent à l’Eveil, ce qui est en somme tout l’essentiel.
L’attachement au Maître n’est pas plus un obstacle que l’attachement au Monde, à l’argent, à sa collection de livres anciens ou que sais-je ; de l’ « attachement », c’est toujours de l’ « attachement » et tout attachement est générateur de méprise. Un Maître qui alimenterait une méprise eux dépens de ceux qui s’adressent à lui n’est évidemment pas un Maître. Mais le fait de se passer de Maître, ne résout évidemment pas le problème, puisque le problème n'est précisément pas là.
Il est impossible de pénétrer le sens d’un enseignement en faisant l’impasse sur la pratique, et une pratique n’est efficiente qu’à travers la réception d’une initiation. Ni le Taoïsme, ni aucun yoga ne fait exception à cette règle. C’est de cela dont je parlais lorsque j’évoquais l’intervention d’un principe de nature « supra-mentale ». Les errances individuelles des uns et des autres n’ont rien à y voir, l’équation de chacun ne permettant pas de juger de la qualité d’un enseignement à travers le comportement de l’un ou de l’autre pratiquant.
Je ne sais pas trop ce que tu entends par « spiritualisme, dématérialisé, mythique et par définition inatteignable de l’Orient ».
Le Bouddhisme n’est pas plus « spiritualiste » qu’il n’est « matérialiste », pour la simple et bonne raison qu’il est non-dualiste.
Par ailleurs, il part d’une constatation strictement empirique, celle de la souffrance, ce qui n’a rien de « dématérialisé », bien au contraire.
Dire ensuite que tout cela serait « par définition » - donnée par « Qui », si je puis me permettre cette remarque incidente ? – « inatteignable », c’est implicitement prétendre que l’Eveil est lui-même une illusion, ce qui est un non-sens au regard de la logique la plus élémentaire. Soit le Monde est illusoire eu égard à la perception médiate que nous en avons, soit il ne l’est pas ; s’il l’est, c’est que l’Eveil constitue la contre-épreuve à apporter à cet état de fait ; s’il ne l’est pas, il devient parfaitement inutile de parler d’Eveil et les enseignements spirituels se réduisent à de simples « vadémecums » tout aussi vains à méditer que les apparences mondaines qu’ils stigmatisent.
Dans les écrits pythagoriciens tout comme dans ceux attribués à Platon, les termes d’ « initié » et d’ « initiation » sont récurrents, ce qui suffirait déjà à démontrer que ce qui subsiste aujourd’hui de ces enseignements - privés de la dimension pratique à laquelle ils préparaient le futur initié - n’est plus que l’écorce d’un fruit dont le noyau ne se laisse plus atteindre – Ce qui n’enlève absolument rien à l’intérêt de ces écrits, bien entendu.
La définition que donne ce Michel Random de la « tradition » au sens spirituel et non pas mondain du terme est tout à fait recevable, mais ne traite ni de la question de l’initiation, ni de celle des conditions qui mènent à l’Eveil, ce qui est en somme tout l’essentiel.
L’attachement au Maître n’est pas plus un obstacle que l’attachement au Monde, à l’argent, à sa collection de livres anciens ou que sais-je ; de l’ « attachement », c’est toujours de l’ « attachement » et tout attachement est générateur de méprise. Un Maître qui alimenterait une méprise eux dépens de ceux qui s’adressent à lui n’est évidemment pas un Maître. Mais le fait de se passer de Maître, ne résout évidemment pas le problème, puisque le problème n'est précisément pas là.
Il est impossible de pénétrer le sens d’un enseignement en faisant l’impasse sur la pratique, et une pratique n’est efficiente qu’à travers la réception d’une initiation. Ni le Taoïsme, ni aucun yoga ne fait exception à cette règle. C’est de cela dont je parlais lorsque j’évoquais l’intervention d’un principe de nature « supra-mentale ». Les errances individuelles des uns et des autres n’ont rien à y voir, l’équation de chacun ne permettant pas de juger de la qualité d’un enseignement à travers le comportement de l’un ou de l’autre pratiquant.
Je ne sais pas trop ce que tu entends par « spiritualisme, dématérialisé, mythique et par définition inatteignable de l’Orient ».
Le Bouddhisme n’est pas plus « spiritualiste » qu’il n’est « matérialiste », pour la simple et bonne raison qu’il est non-dualiste.
Par ailleurs, il part d’une constatation strictement empirique, celle de la souffrance, ce qui n’a rien de « dématérialisé », bien au contraire.
Dire ensuite que tout cela serait « par définition » - donnée par « Qui », si je puis me permettre cette remarque incidente ? – « inatteignable », c’est implicitement prétendre que l’Eveil est lui-même une illusion, ce qui est un non-sens au regard de la logique la plus élémentaire. Soit le Monde est illusoire eu égard à la perception médiate que nous en avons, soit il ne l’est pas ; s’il l’est, c’est que l’Eveil constitue la contre-épreuve à apporter à cet état de fait ; s’il ne l’est pas, il devient parfaitement inutile de parler d’Eveil et les enseignements spirituels se réduisent à de simples « vadémecums » tout aussi vains à méditer que les apparences mondaines qu’ils stigmatisent.
Dans les écrits pythagoriciens tout comme dans ceux attribués à Platon, les termes d’ « initié » et d’ « initiation » sont récurrents, ce qui suffirait déjà à démontrer que ce qui subsiste aujourd’hui de ces enseignements - privés de la dimension pratique à laquelle ils préparaient le futur initié - n’est plus que l’écorce d’un fruit dont le noyau ne se laisse plus atteindre – Ce qui n’enlève absolument rien à l’intérêt de ces écrits, bien entendu.
Medipalda- Messages : 8
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 58
Localisation : Belgique
Re: La Spiritualité : quelle définition ?
Bonjour Medipalda,
Je n’ai pas prétendu que l’initiation par un maître est superflu. J’ai dit au contraire que le rapport au maître est utile au départ mais qu’il faut à un moment donné aussi se détacher du maître et de l’enseignement pour trouver sa propre voie. De grands maîtres le disent.
Il y a des étapes dans le développement personnel et de nombreuses voies spirituelles. A chacun de trouver la sienne.
Cordialement
Je n’ai pas prétendu que l’initiation par un maître est superflu. J’ai dit au contraire que le rapport au maître est utile au départ mais qu’il faut à un moment donné aussi se détacher du maître et de l’enseignement pour trouver sa propre voie. De grands maîtres le disent.
Il y a des étapes dans le développement personnel et de nombreuses voies spirituelles. A chacun de trouver la sienne.
J’ai écrit « par définition inatteignable » en pensant au Tao te king qui dit que celui qui sait ne parle pas et celui qui parle ne sait pas, ainsi qu’à la « docte ignorance » de Nicolas de Cues qui a écrit :Medipalda a écrit:Je ne sais pas trop ce que tu entends par « spiritualisme, dématérialisé, mythique et par définition inatteignable de l’Orient ».
C’est pourquoi des discussions à propos de religion, de spiritualité d'éveil sur les forums tournent toujours à des controverses inutiles, ce que je voudrais éviter en restant sur le plan de ce qui est intelligible."Plus absolu que la vérité est le concept qui rejette les deux opposés aussi bien disjonctivement que conjonctivement. A la question 'si dieu existe', on ne pourra donc pas répondre autrement qu'en répétant à l'infini qu'il est ni existant ni non existant et aussi qu'il est à la fois existant et non-existant. Ceci est la réponse la plus élevée, la plus simple, la plus absolue et la plus appropriée à toute question concernant cet Être Premier, très simple et ineffable."
Cordialement
Re: La Spiritualité : quelle définition ?
Chacun a le libre-arbitre d'accepter de croire ou non, en des dogmes et des doctrines ; il s'agit donc d'une affaire purement personnelle.Medipalda a écrit:Bonsoir,
Au risque de passer pour le « doctrinaire » de service
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
Re: La Spiritualité : quelle définition ?
Bonjour à tous,
resurgence, tu as écrit : « il fut à un moment donné se détacher du maître et de l’enseignement pour trouver sa propre voie. De grands maîtres le disent ».
Pourrais-tu m’en citer quelques-uns, de manière à rendre les choses plus intelligibles car, de mon côté, je n’en ai jamais croisé un seul qui se soit risqué à de tels propos ? Je parle de maîtres authentiques, bien entendu.
Ce que dit le Dao de Jing, c’est que le Dao est « indéfinissable », nullement qu’il est « inatteignable ». Comme tu le sais, Dao signifie Voie en chinois. Il me semble assez peu probable que ce texte nous parle d’une voie qui ne mène nulle part.. – sur le plan de la « réalisation spirituelle ».
Idem pour Nicolas de Cuse, qui s’applique à exprimer dans la citation que tu donnes que la démonstration de l’existence de Dieu échappe au mouvement pendulaire de la raison, c’est-à-dire qu’il n’est pas « objet » extérieur de connaissance (et donc de preuve) à la manière d’une pomme ou d’un quelconque phénomène. Ce qui ne signifie nullement que son existence ne soit pas vérifiable… De la même manière, dire que Dieu est « incompréhensible », qui est une proposition assez courante chez les chrétiens orientaux, ne signifie nullement qu’il soit « inconnaissable ».
Je remarque par ailleurs que tu fais totalement l’impasse sur la question incontournable de l’initiation et de ce qu’elle implique réellement au niveau individuel.
Pourrais-je de demander par ailleurs chez qui tu as pris refuge, qui fut ton lama racine ? Sans obligation de réponse bien entendu.
Je ne vois ce qu’il y aurait de polémique (puisque tu parles de « controverses ») dans ce que j’écris, l’essentiel étant d’argumenter.
Pour répondre à Freya, ce n’est pas la question du libre arbitre qui est à remettre en cause, ni la saine capacité de l’homme à douter, ce qui serait totalement anti-spirituel. Ce qui est par contre à signaler, c’est l’incroyable résilience de l’ego à toujours faire peser l’hypothèque du même côté, c'est-à-dire sur la nécessité de pratiquer à l’intérieur d’une voie spirituelle authentique, au nom de la liberté de choisir ce qui est bon ou pas pour « moi », mais jamais sur lui-même en tant que moteur principal et premier intéressé de ce refus.
Tout est objet potentiel d’attachement, sa foi comme son libre arbitre.
Comme disait Chögyam Trungpa, que ceux qui se sentent libre de douter soient capable d’aller jusqu’au bout de leur propre raisonnement, en mettant en doute, au même titre que tout le reste, leur droit de douter en toute liberté (Ce qui exige évidemment, un sacré courage :-) : soit tout est relatif, soit rien ne l’est.
Je remarque par ailleurs que ce sont les mêmes qui ne se gênent pas pour puiser sans vergogne dans l’appareil doctrinal de ces traditions qu'ils clouent au pilori, pour ensuite en faire leur propre mixture « sur mesure », ce qui est à la fois paradoxal et d’une insolence incroyable.
Ceci n'est pas un crime en soi, ni interdit par la Convention de Genève, mais cela n'a assurément rien de spirituel.
resurgence, tu as écrit : « il fut à un moment donné se détacher du maître et de l’enseignement pour trouver sa propre voie. De grands maîtres le disent ».
Pourrais-tu m’en citer quelques-uns, de manière à rendre les choses plus intelligibles car, de mon côté, je n’en ai jamais croisé un seul qui se soit risqué à de tels propos ? Je parle de maîtres authentiques, bien entendu.
Ce que dit le Dao de Jing, c’est que le Dao est « indéfinissable », nullement qu’il est « inatteignable ». Comme tu le sais, Dao signifie Voie en chinois. Il me semble assez peu probable que ce texte nous parle d’une voie qui ne mène nulle part.. – sur le plan de la « réalisation spirituelle ».
Idem pour Nicolas de Cuse, qui s’applique à exprimer dans la citation que tu donnes que la démonstration de l’existence de Dieu échappe au mouvement pendulaire de la raison, c’est-à-dire qu’il n’est pas « objet » extérieur de connaissance (et donc de preuve) à la manière d’une pomme ou d’un quelconque phénomène. Ce qui ne signifie nullement que son existence ne soit pas vérifiable… De la même manière, dire que Dieu est « incompréhensible », qui est une proposition assez courante chez les chrétiens orientaux, ne signifie nullement qu’il soit « inconnaissable ».
Je remarque par ailleurs que tu fais totalement l’impasse sur la question incontournable de l’initiation et de ce qu’elle implique réellement au niveau individuel.
Pourrais-je de demander par ailleurs chez qui tu as pris refuge, qui fut ton lama racine ? Sans obligation de réponse bien entendu.
Je ne vois ce qu’il y aurait de polémique (puisque tu parles de « controverses ») dans ce que j’écris, l’essentiel étant d’argumenter.
Pour répondre à Freya, ce n’est pas la question du libre arbitre qui est à remettre en cause, ni la saine capacité de l’homme à douter, ce qui serait totalement anti-spirituel. Ce qui est par contre à signaler, c’est l’incroyable résilience de l’ego à toujours faire peser l’hypothèque du même côté, c'est-à-dire sur la nécessité de pratiquer à l’intérieur d’une voie spirituelle authentique, au nom de la liberté de choisir ce qui est bon ou pas pour « moi », mais jamais sur lui-même en tant que moteur principal et premier intéressé de ce refus.
Tout est objet potentiel d’attachement, sa foi comme son libre arbitre.
Comme disait Chögyam Trungpa, que ceux qui se sentent libre de douter soient capable d’aller jusqu’au bout de leur propre raisonnement, en mettant en doute, au même titre que tout le reste, leur droit de douter en toute liberté (Ce qui exige évidemment, un sacré courage :-) : soit tout est relatif, soit rien ne l’est.
Je remarque par ailleurs que ce sont les mêmes qui ne se gênent pas pour puiser sans vergogne dans l’appareil doctrinal de ces traditions qu'ils clouent au pilori, pour ensuite en faire leur propre mixture « sur mesure », ce qui est à la fois paradoxal et d’une insolence incroyable.
Ceci n'est pas un crime en soi, ni interdit par la Convention de Genève, mais cela n'a assurément rien de spirituel.
Medipalda- Messages : 8
Date d'inscription : 03/05/2016
Age : 58
Localisation : Belgique
Re: La Spiritualité : quelle définition ?
Bonjour tout le monde
Spiritualité = Méditation + Respiration + Photosynthèse
Bien comprise, la spiritualité me semble à la fois,
abandon de la maîtrise et maîtrise de l'abandon.
A.) Sourire ensemble
B.) Accord sans désaccord
C.) Offrir un beau regard
Donc la spiritualité mesure à la fois
une occupation à plein temps, un art
et une science de la respiration intentionnelle,
durant l'entretien infini du quotidien,
dans la mesure où la méditation demeure action centrée
et l'action définie comme une intégration d'une énergie dans le temps.
Spiritualité = Méditation + Respiration + Photosynthèse
Bien comprise, la spiritualité me semble à la fois,
abandon de la maîtrise et maîtrise de l'abandon.
A.) Sourire ensemble
B.) Accord sans désaccord
C.) Offrir un beau regard
Donc la spiritualité mesure à la fois
une occupation à plein temps, un art
et une science de la respiration intentionnelle,
durant l'entretien infini du quotidien,
dans la mesure où la méditation demeure action centrée
et l'action définie comme une intégration d'une énergie dans le temps.
Bien à chacun et à tous
Souriante journée
Merci beaucoup
Souriante journée
Merci beaucoup
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