Pourquoi les histoires de fantômes de Noël ont-elles un tel attrait ?
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Pourquoi les histoires de fantômes de Noël ont-elles un tel attrait ?
Notre fascination pour les contes fantomatiques autour de Noël remonte à des milliers d'années et trouve ses racines dans les anciennes célébrations du solstice d'hiver. Au plus profond de l'hiver, les traditions païennes incluaient la croyance en une procession fantomatique à travers le ciel, connue sous le nom de Wild Hunt ou La Chasse Sauvage. Raconter des histoires d'héroïsme et d'êtres monstrueux surnaturels, est devenu une tradition hivernale. Des contes sombres ont été conçus dans le but de divertir durant les très longues soirées hivernales.
Le fantôme de Noël - où cela a-t-il commencé ?
Les fantômes sont associés au froid hivernal depuis l'antiquité. Selon l'historienne de l'art Susan Owens, auteur de The Ghost, A Cultural History, l'ode de Beowulf est l'une des plus anciennes histoires de fantômes probablement composée au VIIIe siècle et encore contée de nos jours. C'est l'histoire d'un prince scandinave qui combat le monstre Grendel. Maléfique et terrifiant, Grendel possède de nombreuses qualités fantomatiques et est décrit comme un «grimma gaest» ou un esprit, et une ombre de la Mort ou un brouillard mouvant se glissant à travers le pays.
Grendel
En 1611, Shakespeare écrivit The Winter's Tale, comprenant la phrase suivante : "Un conte triste pour l’hiver, j’ai un esprit et un gobelin". Deux siècles plus tard, l'adolescente Mary Shelley situa son influente histoire d'horreur de Frankenstein dans un désert enneigé, bien qu'elle l'ait écrit pendant un été humide en Suisse.
Les Victoriens ont inventé de nombreuses traditions britanniques familières de Noël, y compris les arbres de Noël, les cartes, les biscuits et la dinde rôtie. Ils ont également adapté l’histoire du fantôme de l’hiver et de Noël, en la rapportant spécifiquement à la saison des fêtes – l’idée de quelque chose de terrible qui se cache au-delà de la lumière et du rire a inspiré quelques histoires effrayantes.
Elizabeth Gaskell et Wilkie Collins ont toutes deux publié des histoires de ce genre, mais l’histoire la plus remarquable et la plus répandue concernant la période de Noël, est celle de Charles Dickens "A Christmas Caroll" (1843). Dans cette fable vivante et atmosphérique des fêtes de Noël, l'avare Ebenezer Scrooge, est confronté d'abord à l'esprit de son partenaire d'affaires décédé, Jacob Marley puis, successivement à celui de ses propres Noëls passés, du Noël en cours et enfin de celui de la Mort.
Dickens a écrit l’histoire pour divertir, en s’inspirant de la tradition du conte fantomatique, mais son objectif était aussi de souligner le sort des pauvres à Noël. Son génie pour manipuler les sentiments n’a jamais été mieux utilisé, mais peut-être bien que les éléments les plus agréables de l’histoire sont les descriptions atmosphériques des hantises elles-mêmes – le heurtoir de porte qui se transforme en visage de Marley, et la sinistre figure à capuche de l'ombre de la Mort. Leurs révélations sur son passé, son avenir et sur la vie de ses proches, conduisent à une rédemption festive qui a engendré une multitude d’imitations et d’adaptations.
La tradition des fantômes de Noël a été développée dans les histoires de Montague Rhodes James, un érudit médiéval, qui a publié Ghost Stories of an Antiquary en 1904. Ses enchaînements gothiques effrayants se concentraient sur des érudits ou des membres du clergé qui ont découvert des textes ou des objets anciens aux conséquences surnaturelles terrifiantes.
Contes de Noël effrayants
En règle générale, M.R. James utilisait le dispositif de cadrage d'un groupe d'amis racontant des histoires autour d'un grand feu. Dans l'introduction de Ghost Stories, il a déclaré: «J'ai écrit ces histoires avec de longs intervalles, et la plupart d'entre elles ont été lues à des amis patients, généralement pendant les saisons de Noël».
Parmi les histoires marquantes de son œuvre, il faut mentionner le numéro 13, "Oh Whistle & I’ll Come to You and A School Story". Comme Dickens, M.R. James a été largement imité et adapté, et Stephen King l'a qualifié d'influent. Le roman-culte de Stephen King, The Shining*, correspond certainement au genre glacial.
* https://www.livredepoche.com/livre/shining-9782253151623
Il semble donc que le désir atavique de s'immerger dans les contes du surnaturel soit toujours présent en nous. Les histoires de fantômes de Noël rehaussent notre plaisir de manger et de boire, et le frisson d'un conte paranormal compense l'esprit festif «de bien-être» qui pourrait autrement devenir étouffant.
Certaines choses ne changent jamais - nous avons toujours peur de l'inconnu, le désir de retrouver ce qui a été perdu et le désir d'être en sécurité. Dans un monde incertain et trépidant en évolution constante et rapide, médiatisé par les smartphones et les médias sociaux, l'histoire saisonnière des fantômes de Noël est bien là pour y demeurer. Les frissons de la peur et de la crainte que de telles histoires véhiculent, rendent les lumières de Noël plus étincelantes.
Le fantôme de Noël - où cela a-t-il commencé ?
Les fantômes sont associés au froid hivernal depuis l'antiquité. Selon l'historienne de l'art Susan Owens, auteur de The Ghost, A Cultural History, l'ode de Beowulf est l'une des plus anciennes histoires de fantômes probablement composée au VIIIe siècle et encore contée de nos jours. C'est l'histoire d'un prince scandinave qui combat le monstre Grendel. Maléfique et terrifiant, Grendel possède de nombreuses qualités fantomatiques et est décrit comme un «grimma gaest» ou un esprit, et une ombre de la Mort ou un brouillard mouvant se glissant à travers le pays.
Grendel
En 1611, Shakespeare écrivit The Winter's Tale, comprenant la phrase suivante : "Un conte triste pour l’hiver, j’ai un esprit et un gobelin". Deux siècles plus tard, l'adolescente Mary Shelley situa son influente histoire d'horreur de Frankenstein dans un désert enneigé, bien qu'elle l'ait écrit pendant un été humide en Suisse.
Les Victoriens ont inventé de nombreuses traditions britanniques familières de Noël, y compris les arbres de Noël, les cartes, les biscuits et la dinde rôtie. Ils ont également adapté l’histoire du fantôme de l’hiver et de Noël, en la rapportant spécifiquement à la saison des fêtes – l’idée de quelque chose de terrible qui se cache au-delà de la lumière et du rire a inspiré quelques histoires effrayantes.
Elizabeth Gaskell et Wilkie Collins ont toutes deux publié des histoires de ce genre, mais l’histoire la plus remarquable et la plus répandue concernant la période de Noël, est celle de Charles Dickens "A Christmas Caroll" (1843). Dans cette fable vivante et atmosphérique des fêtes de Noël, l'avare Ebenezer Scrooge, est confronté d'abord à l'esprit de son partenaire d'affaires décédé, Jacob Marley puis, successivement à celui de ses propres Noëls passés, du Noël en cours et enfin de celui de la Mort.
Dickens a écrit l’histoire pour divertir, en s’inspirant de la tradition du conte fantomatique, mais son objectif était aussi de souligner le sort des pauvres à Noël. Son génie pour manipuler les sentiments n’a jamais été mieux utilisé, mais peut-être bien que les éléments les plus agréables de l’histoire sont les descriptions atmosphériques des hantises elles-mêmes – le heurtoir de porte qui se transforme en visage de Marley, et la sinistre figure à capuche de l'ombre de la Mort. Leurs révélations sur son passé, son avenir et sur la vie de ses proches, conduisent à une rédemption festive qui a engendré une multitude d’imitations et d’adaptations.
La tradition des fantômes de Noël a été développée dans les histoires de Montague Rhodes James, un érudit médiéval, qui a publié Ghost Stories of an Antiquary en 1904. Ses enchaînements gothiques effrayants se concentraient sur des érudits ou des membres du clergé qui ont découvert des textes ou des objets anciens aux conséquences surnaturelles terrifiantes.
Contes de Noël effrayants
En règle générale, M.R. James utilisait le dispositif de cadrage d'un groupe d'amis racontant des histoires autour d'un grand feu. Dans l'introduction de Ghost Stories, il a déclaré: «J'ai écrit ces histoires avec de longs intervalles, et la plupart d'entre elles ont été lues à des amis patients, généralement pendant les saisons de Noël».
Parmi les histoires marquantes de son œuvre, il faut mentionner le numéro 13, "Oh Whistle & I’ll Come to You and A School Story". Comme Dickens, M.R. James a été largement imité et adapté, et Stephen King l'a qualifié d'influent. Le roman-culte de Stephen King, The Shining*, correspond certainement au genre glacial.
* https://www.livredepoche.com/livre/shining-9782253151623
Il semble donc que le désir atavique de s'immerger dans les contes du surnaturel soit toujours présent en nous. Les histoires de fantômes de Noël rehaussent notre plaisir de manger et de boire, et le frisson d'un conte paranormal compense l'esprit festif «de bien-être» qui pourrait autrement devenir étouffant.
Certaines choses ne changent jamais - nous avons toujours peur de l'inconnu, le désir de retrouver ce qui a été perdu et le désir d'être en sécurité. Dans un monde incertain et trépidant en évolution constante et rapide, médiatisé par les smartphones et les médias sociaux, l'histoire saisonnière des fantômes de Noël est bien là pour y demeurer. Les frissons de la peur et de la crainte que de telles histoires véhiculent, rendent les lumières de Noël plus étincelantes.
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
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