Symboles et analogies
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Symboles et analogies
La pensée rationnelle moderne confond souvent le symbole avec le signe et ignore la logique de l’analogie. Elle sous-estime l’importance de l’imagination dans la compréhension du langage et de l’intuition dans la recherche scientifique.
Le signe est une forme rationnelle qui limite le sens dans un contexte défini. Le symbole, fondé sur l’imagination et l’intuition, étend au contraire le sens à de nombreux contextes par analogie.
Dans "La Science des Symboles", René Alleau a écrit que le symbole s’inscrit dans "la communication essentiellement dynamique", indiquant une "orientation sacrale" de la collectivité culturelle en dehors de laquelle il n’a pas de sens autonome
« Un symbole ne signifie pas quelque chose de prédéterminé à quelqu'un. Il est à la fois un foyer d'accumulation et de concentration des images et leurs "charges" affectives et émotionnelles, un vecteur d'orientation analogique de l'intuition, un champ d'animation des similitudes anthropologiques et théologiques évoquées". (p.57)
La symbolique est régie par une logique de l’analogie.
Au chapitre IV de la Science des Symboles, René Alleau a rappelé les définitions classiques de l’analogie.
Il existe donc aussi deux genres de symboles : ceux de l’analogie d’attribution, imaginatifs et émotionnels, appelés métaphores ; et ceux de l’analogie de proportionnalité, plus rationnels, fondés sur des rapports ou fonctions permanents.
Les premiers sont compréhensibles dans le contexte imaginatif et historique d’une communauté culturelle. Les seconds sont liés à l’ordre naturel, fondé sur les principes premiers universels.
Le signe est une forme rationnelle qui limite le sens dans un contexte défini. Le symbole, fondé sur l’imagination et l’intuition, étend au contraire le sens à de nombreux contextes par analogie.
Dans "La Science des Symboles", René Alleau a écrit que le symbole s’inscrit dans "la communication essentiellement dynamique", indiquant une "orientation sacrale" de la collectivité culturelle en dehors de laquelle il n’a pas de sens autonome
« Un symbole ne signifie pas quelque chose de prédéterminé à quelqu'un. Il est à la fois un foyer d'accumulation et de concentration des images et leurs "charges" affectives et émotionnelles, un vecteur d'orientation analogique de l'intuition, un champ d'animation des similitudes anthropologiques et théologiques évoquées". (p.57)
La symbolique est régie par une logique de l’analogie.
Au chapitre IV de la Science des Symboles, René Alleau a rappelé les définitions classiques de l’analogie.
Ce sont les scolastiques qui ont mis au point l'analogie de proportionnalité à côté de l'analogie d'attribution dont Aristote avait fait usage dans son étude de l'être, objet de la métaphysique;
"le terme analogue est celui qui convient à plusieurs selon un rapport en partie identique et en partie différent."
Il convient de distinguer l'analogie d'attribution et l'analogie de proportionnalité. La première est celle que l'on trouve de la façon la plus explicite chez Aristote. Dans cette analogie l'unité tient à ce qu'on rapporte les divers "analogués" à un seul appelé "principal analogué".
"Le terme analogue d‘attribution est celui qui convient à plusieurs à cause de l'ordonnance à un seul."
(Terminus analogus attributionis est qui convenit pluribus propter ordinem ad unum)
Dans l'analogie de proportionnalité il n' y a plus de "principal analogué", mais de mutuelles proportions ou rapports qui créent l'unité entre les "analogués". Nous disons ainsi "l'œil voit" et "l"intelligence voit" parce que l'intellection est à l'intelligence ce que la vision du sensible est à l'œil:
"Le terme analogue de proportionnalité est celui qui convient à plusieurs à cause d'une certaine similitude de proportion" (ou de rapport).
Terminus analogus proportionnalitatis est qui pluribus convenit propter aliquam similitudinem proportionum)
Il existe donc aussi deux genres de symboles : ceux de l’analogie d’attribution, imaginatifs et émotionnels, appelés métaphores ; et ceux de l’analogie de proportionnalité, plus rationnels, fondés sur des rapports ou fonctions permanents.
Les premiers sont compréhensibles dans le contexte imaginatif et historique d’une communauté culturelle. Les seconds sont liés à l’ordre naturel, fondé sur les principes premiers universels.
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