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j'ai rêvé d'un autre monde.

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Message  Golem Mer 27 Juil 2016 - 22:45

J'étais un canard.

Je me trouvais dans un saloon et je jouais au poker avec trois autres canards tout en observant trois poules qui dansaient sur la scène. Le sol en planché de bois brut était poussiéreux et jonché de graines de céréales et de petites plumes. Le pianiste, un faisant grand et maigre, les yeux dans le vague et d'allure passablement éméchée, jouait un french cancan frénétique et parsemé de quelques fausses notes pendant que les poules levaient la jambe en se caressant la poitrine d'un air inspiré.

Mon voisin de droite a subitement posé ses deux cartes sur la table et a ouvert en posant une rondelle d'épis de maïs sur le tapis de jeu. Avec mes deux as en main, je pouvais annoncer un carré, il s'agissait de manœuvrer de façon à faire tomber le maximum de maïs sur la table.

J'allais relancer en regardant la scène du coin de l'œil, pour faire comme si le spectacle prenait mon attention, je jetais une rondelle nonchalamment, mais avant qu'elle ne touche la table, elle se mis à flotter dans les airs et je fut pris d'un vertige. A ce moment là j'ai du fermer les yeux et j'ai mis ma main gauche sur mon front (je tenais mes cartes dans la main droite).

Quand j'ai rouvert les yeux c'est là que j'ai vu que j'était devenu un humain et que j'ai compris c'était un rêve !

J'espère que je vais me réveiller, j'avais une bonne main ...

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Message  Golem Jeu 28 Juil 2016 - 23:02

C’est la nuit et le soleil brillait, immobile, au milieu du ciel.

Pas un souffle de vent, le silence sans arrière-plan laissent les sens planer sans obstacle jusqu’à l’horizon. Le ciel noir, zébré de blanc par la voie lactée, tourne avec ses étoiles autour de Polaris, il ressemble à une eau cristalline qui flotterait au-dessus d’un abîme sans fond peuplé d’une foule immense dont on que verrait que la lueur du regard qui nous fixe en tout temps. Le soleil, immobile dans le ciel mouvant, lisse comme un miroir brillant de la lumière du cosmos, glissant dans le temps sans bouger dans l’espace, semble devenu trop pesant pour embarquer sur le char d’Apollon piloté par Phaéton.
Dans la pénombre, je distingue les herbes qui se tortillent autour de mes pieds, elles ondulent et m’indiquent la direction du haut de la pente. Je monte, j’arrive en haut d’une petite butte se trouvant au sommet de la montagne qui domine la terre. Avant d’arriver tout en haut, je regarde autour de moi, sous la lune qui se met subitement à briller de mille feux je vois la prairie qui s’étale à l’infini autour de moi. Je suis à quelques mètres du sommet, toutes les herbes ondulent et indiquent le haut du monticule du sommet de la montagne. J’avance encore et je regarde le ciel en haut duquel gît le soleil, juste au-dessus de moi. Devant moi apparaissent des livres empilés qui montent vers le ciel, ils forment un pilier carré. Les premiers volumes qui sont apparus devant mes yeux montent rapidement. Je regarde vers le bas, c’est là que se forme la colonne. Tous les brins d’herbe avancent vers le centre et la prairie monte vers le point culminant du haut lieu de la terre pendant que des livres épais d’un pied et larges de quatre s’assemblent au sol pour produire la croissance de l'axe en faisant jaillir des myriade de livres à la lumière comme un pilier venant de la terre.
La prairie devient un tapis roulant et concentrique qui m’entraine de plus en plus vite vers l’empilage de livres parti de la terre et qui rejoint le ciel, la cime des premiers livres touchant déjà presque le soleil.
Après avoir constaté que je ne pourrai pas éviter de m’approcher de la tour littéraire jaillissante je décide de sauter sur un livre et m’agripper comme je peux sur cet engin ascensionnel. Dans un saisissement sensationnel, le haut du levier frappe le soleil dont la lumière interne se retourna pour inonder le monde et éclairer le ciel qui devint bleu d’une clarté difficile à contempler.

Les vents tourbillonnants s’engouffrent dans ma chemise et me font frémir pendant que le sol s’enfonce dans les abîmes et disparaît sous mes pieds, dissimulé par de petits nuages qui viennent d’en haut et s’enfoncent vers le bas à mesure que ma monture démesurée s’élance dans l’espace. Les nuages s’amoncellent de plus en plus et me camouflent maintenant tout ce qui n’est pas dans le ciel. J’ouvre le livre auquel je me retiens, pour cherche une solution. Le soleil bascule dans les cieux, la journée avance, il fait beau.

Des anges apparaissent, j’entends des chants d’oiseau qui viennent de la terre, c’est la première fois que j’entends un son qui vient de la terre et c’est presque aussi beau que la mélodie des harpes angéliques qui harmonisent mes rêves habituels.

Quelque chose me semble étrange, mes mains tremblent ou la vitesse de l’ascension n’est plus constante, je perçois maintenant un grondement.
Dans un fracas ahurissant mais sans écho, mon support s’effondre, tous les livres se dispersent en l’air et je tombe avec les livres qui dégringolent et percent les nuages qui coulent jusqu’à terre pour former les flots des quatre sources qui sont connues jusqu’à ce jour pour abreuver la vie à la surface de la prairie.

Un ange me prend par la main, il me dit : ''regarde le sol’’. Les nuages ont disparus. Je vois les brins d’herbes, ils n’avancent plus, ils s’agitent dans tous les sens, soulevés par une brise légère, sous le ciel bleu et limpide dans lequel glisse un soleil silencieux et flamboyant.
L’ange me dit : ''avance ton pied et pose le sur le sol’’. J’avance mon pied et je le vois qui se pose sur le sol, je sens l’herbe sous mon pied. L’ange me pousse et me lâche, je me retrouve les deux pieds sur le sol, les mains brassant l’air, je trouve mon équilibre.
Une fille parfaite vient me parler, je trouve de l’assurance, je la salut bien diplomatiquement, elle me dit qu’elle peut m’héberger en attendant que je m’éveil. J’accepte son hospitalité et aussitôt je m’éveil.

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Dernière édition par Golem le Ven 29 Juil 2016 - 16:48, édité 1 fois
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Message  patanjali Ven 29 Juil 2016 - 11:45

j'ai rêvé d'un autre monde. 3819-hinhin  Sacré Golem !
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Message  Golem Ven 29 Juil 2016 - 22:43

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Message  Golem Ven 29 Juil 2016 - 22:46

Je suis dans les limbes, un voile blanc dans la brume.

J’erre depuis des lustres en suivant les lueurs qui circulent dans le brouillard autour de moi. On dirait des aurores boréales vétustes qui rampent au-dessus du sol, tantôt apparaissant comme un éclair diffus et silencieux parcourant lentement la surface d’un nuage déchu et parfois disparaissant dans les nuées décomposées comme un spectre évanescent.
Je vois au loin une construction différente de tout ce que j’ai déjà vu depuis que je circule ici haut. Je m’approche, c’est une cabine automatique pour faire des photos d’identité. C’est une pièce pour avoir des photos, j’ai une pièce dans la main. J’entre dans la cabine. Le siège de cuir ressemble à celui d’un salon de coiffure, il se règle pour que mes yeux soient au bon endroit avec ma tête. Dans le miroir en face de moi mon image est floue, le siège s’approche du miroir et je me vois devenir net.
La photo se déclenche; le flash me saisit puis me fait fermer les yeux, je suis atteint de cécité momentanée. Quand je rouvre les yeux je suis à l’intérieur du mécanisme, derrière le miroir. Je me vois me lever du siège et sortir de la cabine, mais je reste coincé derrière le miroir. Je frappe le miroir, il explose en une multitude du lumières colorées, les couleurs passent, mon environnement redevient blanchâtre et délavé, je suis à nouveau dans les limbes.

Je vois que .). est devant moi, il me dit : bonjour .''.  

.''.   Depuis quand es-tu là toi ?

.).   Je ne sais pas mais ça fait plus longtemps que toi.

.''.   Sais-tu pourquoi il y a 7 formes différentes de blocs au tétris ?

.).   Parce qu'il y a 7 combinaisons géométriques différentes de quatre cases contiguës dans une matrice à deux dimensions.

.''.   Comment ?! Je suis étonné, je croyais que cela avait un rapport avec les capacités du cerveau à différencier jusqu'à sept formes différentes en simultané !!!

.).   Aucun rapport.

.''.   Es-tu certain qu'il n'y a aucun rapport entre les capacités du cerveau et le nombre de combinaison de quatre cases contiguës dans une matrice bidimensionnelle ?

.).   !


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Message  Golem Dim 31 Juil 2016 - 3:16

Je m’éveille et je constate que je suis dans un rêve, quand je pense à ma conscience il me vient que je me suis éveillé dans mon sommeil.
Je regarde mon jeune frère, il est face à moi dans le couloir de la maison où nous avons grandis, il est plus jeune que d'habitude, au moins dix ans de moins.
Le monde autour de moi me semble bien réel mais je m'appuis sur ma logique pour comprendre que je peux tout comprendre: Le temps du lieu de ma vie habituelle est diffèrent du temps du lieu de mon éveil présent, ma conscience en fait serment.

J'abandonne ce lieu où je sais que les personnes que je peux connaitre ne sont pas les personnes que j'ai un jour voulu connaitre.
Je lève les bras en les écartant de mon corps, je lève le genou droit et me mets sur la pointe du pied gauche, je décolle, je traverse les étages, la maison apparaît, la cour et le jardin, le village s'éloigne de moi, la forêt alentour, la rivière et les prairies. Je vois l'horizon de toutes parts. Je tourne mon regard vers le ciel qui s'assombri dans j'entre dans l'espace, je tourne mes mains vers le soleil et je ferme les yeux en sentant la chaleur de l'astre rayonner contre ma peau.
Je ramène ma jambe droite contre la gauche et je redresse mes pointes de pied, ma course s'arrête dans le cosmos, entre la terre et la lune, je suis immobile face au soleil, c'est un lieu d'agréable séjour d'où je peux contempler la création de l'univers physique.

Je me suis rempli de la vigueur de l'étoile de la planète, je tourne mon regard vers la terre et je descends vers son sol en remontant le temps.
Je vois ma maison disparaître, je reprends de la hauteur et je continue de remonter le temps, le village devient saisonnier puis c'est un grand cercle de tentes de familles nomades, les routes et les champs disparaissent, les prairies et les forêts changent de formes, les rivières aussi, le cercle de tentes diminue puis il disparaît, je remonte le temps en relaxant.
Je voyage au dessus des continents en remontant la chaîne des contingences des conséquences produites par des causes physiques et efficientes.
Les mammifères s'allongent, ils grossissent et grandissent. Les humains on disparus, les premiers bipèdes n'arpentent pas encore la savane. Les singes les plus malins exploitent l'abris des arbres et les ressources piscicoles des mangroves.
Sur la terre ferme les animaux deviennent géants très rapidement puis la tendance s'inverse lentement. Tous les mammaliens deviennent omnivores et les plus gros mangent les plus petits avec de la salade, les plus petits sont tous des rongeurs et ils mangent des salades aux lézards et aux escargots. Les lézards mangent toutes sortes d'invertébrés et de végétaux.

J'avise une mygale qui a gardé la forme de toute la descendance que je lui ai vue depuis que le village existera. Je décide de la surveiller du coin de l’œil.
Je me rapproche d'elle en accélérant le temps qui recule de plus en plus.
Les placentaires et les marsupiaux deviennent deux sortes de rats qui courent après les insectes ou qui leur sautent dessus.
Ma mygale se promènes dans les forêts.
Toutes les forêts disparaissent, ma mygale se promène dans les cailloux.
La terre plonge vers le soleil et la température monte, notre planète coupe l'orbite de vénus et s'en fait un deuxième satellite.
Les forêts réapparaissent en flammes, le ciel brûle, la lune se rapproche de la terre et un astéroïde quitte la terre avec des milliers de météorites décollent, le feu s’arrête, les météorites s'abattent sur la lune avec l’astéroïde qui rebondi et s'en va dans l'espace.

Les dinosaures géants apparaissent d'un coup, ils sont comme des vaches énormes et affalées au sol, ou plutôt ce sont comme des baleines échouées à marée basse, ils se lèvent soir et matin, quand la lune passe dans le ciel, énorme et crépusculaire, cachant le soleil et faisant se lever une marée planétaire de sauriens herbivores quadrupèdes et ventripotents.
Tous les dimanches Vénus se met en alignement avec la lune et tout le monde peut marcher sur l'eau.

Je descend du ciel et je marche sur les eaux, c'est assez amusant.
Je regarde en l'air la lune qui passe sous Vénus puis la dépasse en laissant revenir la chaleur d'un soleil torride, je descends dans l'eau et rentre à la nage.
En haut de la plage je retrouve ma mygale, les reptiles rapetissent et les arthropodes grandissent, ma mygale commence à muter. Je reviens en avant dans le temps et je la retrouve comme je l'ai toujours connue, je lui tourne autour puis je lui rentre dedans, je vois au travers de ses yeux. Elle n'y voit pas grand chose parce qu'elle n'a pas une très bonne vue cérébrale mais ses yeux sont transparents et je vois au travers tout ce que le monde à de visible.

Je décide de laisser aller le temps à sa vitesse habituelle dans le sens qui est le sien.
Je reviens doucement vers le présent, chaque fois que ma monture procrée je monte dans sa descendance, au bout d'un moment, pour ne plus voir passer le temps, je décide de m'endormir dans mon rêve, à l'abris de mon octopode.

Je m'éveille après des temps indéfinis et je constate que je suis à nouveau dans mon rêve. Mon jeune frère me fait face dans le couloir, il est plus jeune que d'habitude.
Alors je ferme les yeux pour me réveiller complètement, j'y pense deux fois et je rouvre les yeux, je suis dans mon lit, là où je suis tous les matins avant de me lever.

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Message  Golem Dim 31 Juil 2016 - 22:09

Je suis un troll des montagnes, énorme comme le plus haut des massifs alpins, la cime retirée dans des idées absconses sous le scintillement des neiges éternelles accumulées sur des éons. Les couches de neige s’entassent jusqu’à l’état de glace puis s’agitent sous la pression des chutes annuelles, s’écoulant dans mon cou et circulant entre mes doigts, traçant les sillons et les rides qui ont façonnés mes surfaces, me donnant cette apparence difficile à percevoir comme autre chose qu’une singularité minérale. Mes os fossilisés depuis des centaines de siècles se sont plissés avec le terrain et là où j’ai jadis laissé mon corps tomber à terre, dans un sanctuaire, s’élève maintenant la pyramide naturelle qui sert de hall au roi de la montagne.
Rien ne laisse transpirer de mes apparences que j’aspire à un autre destin que le repos éternel.

Cependant une douleur m’étreint, dans mon corps étalé dans le terrain, mes tissus minéralisés abandonnent leur effort pour retenir mon esprit, et mon âme se déchire, mon point de vue tombe de la montagne et dévale la pente, toutes mes douleurs m’abandonnent.

Arrivé en bas, j’avance entre les herbes, d’oscillations en reptations je fais avancer ma vision et je découvre une souris qui passait par là, je m’y introduis.
Je commande la souris pour qu’elle me conduise en inde dans le but de m’aider à trouver un fakir.

Après maints combats épiques et renversements de barricades, je délivre un prince et sa famille qui en retour de service gagnant m’accordent d’user à discrétion des talents de leur mage familial de réputation interplanétaire, je me frotte les mains.

Je demande au sage enturbanné de safran s’il peut me rendre ma puissance d’antan, il me dit qu’il peut même faire mieux et il s’introduit en moi.

Je regarde mes pieds, je regarde mes mains, je suis à nouveau un être humain, comme au début de ma vie, avant que je joue avec la panoplie du grand alchimiste. Une voix s’élève entre mes oreilles qui battent le vent et me commande de me regarder dans le grand miroir tout rond.

Je me regarde et je me vois tel que je suis, j’ai une tête éléphantesque, un appendice nasal préhensile et démesuré ainsi que des défenses qui me sortent de la bouche. Shiva apparaît devant moi avec une hache à double tranchant qu’il empoigne de ses quatre mains et dont il m’envoie un grand coup dans la face en rigolant de toutes ses dents. Je prends le coup dans une de mes défenses qui vole en éclat, je roule dans la poussière, puis je fais quelques mouvements pour me rétablir sur mes pieds. J’ai les yeux dans le vide, mon esprit flotte au même endroit. Shiva lève à nouveau sa hache, je me souviens pourquoi j’ai mal partout, je raccroche ma mâchoire avec ma trompe et je bloque le bipède quadrumane qui m’assaille en lui administrant un magistral coup de tête dans le plexus solaire.

La sombre divinité est tétanisée, je la renverse en marchant dessus, je saisi la hache et lui arrache des mains, son corps devient le commencement de la présence du temps et de la matière dans l’espace. Les feux du ciel tombent sur la terre, je les ramasse et je les offre à un couple d'humains.





J’arrive sur les pentes du mont blanc, je deviens le dernier d’une cordée de militaires chevronnés. Il manquait un piolet, je fais l’ascension les mains dans les poches. Je sais que si j’arrive jusqu’en haut je mourrai, je décide de ralentir la progression. Il se met à neiger, le vent se lève, le blizzard s’abat sur les hommes, le premier de cordée est dans le poudreuse jusqu’à la ceinture, il fait passer son arme dans son dos et il visse son béret sur sa tête sans ralentir, puis il commence à avoir des crampes dans les jambes.

La compagnie décide de bivouaquer sous un abris rocheux. Tous les binômes sortes leurs deux demies tentes et tendent des cordes pour faire un mess de campagne. On allume des feux de pastilles combustible, des gourdes versent, des rations nutritives sont ingérées. Je dis que je vais me soulager.

Je sors de l’abri improvisé. Le vent me fouette le visage, j’ai froid au nez et aux oreilles, il ne faut pas que j'ai froid aux yeux. Je saute dans ma demie tente inutilisée et je dévale la pente en glissant sur la neige, des arbres apparaissent, je suis en forêt, je saute sur mes pieds et déploie la toile pour qu’elle me serve d’aérofrein. Une fois arrêté, je prends le temps de me faire un festin de fruits des bois puis je m’endors.

Quand je me réveille je suis toujours dans le même rêve. Je me sens reposé et disposé à reprendre l’ascension jusqu’à ce que je sois assez haut pour faire une belle glissade.


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Message  Golem Mar 2 Aoû 2016 - 23:26

Je regarde mon aquarium. Un bel aquarium fait sur mesure sur un beau meuble de style Louis-Philippe. Deux mètres de long, presque neuf cent litres d’eau et quelques poissons. Mes cinq oscars, des astronautus de couleur standard : noir et rouge. Ils mangent des boulettes pour chat, ou des croquettes pour chat, selon que je leur serve leur repas ou que je laisse le distributeur de croquettes le faire. Chaque poisson fait à peu près un kilo, les cinq tournent en rond dans l’aquarium et se suivent en se laissant porter par le courant des pompes de filtration.
Je les regarde jouer dans l’eau. Quand ils arrivent au bout de l’aquarium, ils font demi-tour et se donnent de l’élan en quelques coups de queue, ils reviennent à l’autre bout où ils se retournent pour plonger dans le courant de la première pompe puis ils donnent deux coups de nageoires pour rentrer dans le courant des deux autres pompes et ils se laissent glisser jusqu’à la vitre avant de recommencer leur manège.
Au bout d’un moment ils arrêtent de tourner et ils viennent se poster derrière le devant de l’aquarium pour regarder dans la pièce. Ils m’observent et quand je croise leur regard, ils donnent de vigoureux coups de nageoires en ouvrant leur large bouche pour manifester leur désir de me voir leur donner de la nourriture.




j'ai rêvé d'un autre monde. Astro10





Je me rends compte que la vitre de droite est manquante sur l’aquarium. L’eau reste dans le bac et présente une surface verticale au monde extérieur. Je me demande comment l’eau peut rester en équilibre et ne pas tomber.
Je n’ai pas le temps de me répondre. Je vois un de mes poissons sortir de l’aquarium et commencer à nager en l’air, dans le salon. Apres quelques minutes les cinq poissons sont sortis de l’aquarium et tournent doucement dans la pièce. Je me lève du sofa et je vais ouvrir les fenêtres. Je suis sur le balcon, au deuxième étage, je vois la rue en contrebas. Les poissons passent à coté de moi et commencent à nager entre les bâtiments. Je pousse sur mes mains qui sont appuyées sur le garde-fou et je décolle, je reste derrière les poissons, nous nageons en l’air à dix mètres du sol.
Je remonte l’avenue d’Iéna, je vois l’arc de triomphe derrière moi et au loin devant, la tour Eiffel. Je circule derrière cinq poissons et derrière moi s’accumule un cortège aérien composé des animaux de la ville : des rongeurs de toutes les dimensions, des oiseaux de toutes les couleurs, des chats et des chiens de tous poils, plus loin derrière, des nuages d’insectes, d’araignées, de myriapodes.
Je passe sur le pont d’Iéna, je suis à cinq mètres au-dessus de la chaussée. Il fait jour sans que le soleil ne soit visible, le ciel est blanc et le plafond est bas, comme s’il y avait du brouillard en altitude. Personne n’est visible, aucune voiture dans les rues, aucun bateau sur l’eau. Sur le trottoir du pont je vois un casque de cosmonaute abandonné, la visière est brisée, on distingue le logo de la Nasa mais la peinture est très abîmée. L’eau de la Seine s’agite comme si elle entrait en ébullition.  Des multitudes de poissons sortent de l’eau et s’envolent dans les airs, ils avancent lentement pour entrer dans la file. Des nuages d’oiseaux arrivent des quatre coins des cieux.
Nous arrivons face à la tour Effel, là commence l’ascension. Le ciel s’assombrit, il commence à pleuvoir des casques de combinaisons spatiales sans marque. Je suis devenu invisible : mon corps est immatériel. Ma conscience est toujours derrière les poissons de tête qui montent vers le ciel en suivant la courbe du monument. Mon état de conscience devient un champ de potentiel produisant des ondes qui se propagent dans mon environnement, je commence à sentir tout le cortège des âmes des animaux comme une extension de mon corps astral. L’averse s’arrête, le ciel est à nouveau blanc et opaque de brume. Le premier poisson ondule pour s’élever dans les airs, il dépasse la pointe du tétrapode pyramidale à la pente ascensionnelle d’inclinaison logarithmique pour se retrouver en plein ciel, sa tête s’enfonce dans l’espace, sa queue le propulse pour l’éloigner de la terre. Le poisson suivant est un peu plus gros, il serpente dans le sillage du premier en reprenant le même mouvement mais avec plus d’amplitude, sa queue oscille plus lentement que celle de son prédécesseur mais il navigue à la même allure. Jusqu’au cinquième, les poissons avancent à la même vitesse mais ils sont de plus en plus gros et bougent de moins en moins vite. Je commence à osciller dans le sillage du cinquième nageur aérien, je ne me vois pas mais je sens que je suis plus grand, plus lent à me mouvoir et aussi rapide à me déplacer que mon prédécesseur, j’imagine que j’ai une suite derrière moi. Je ne vois que le blanc du ciel mais je sais que la procession progresse de plus en plus vite, cela me fait me souvenir qu’un jour j’ai fait un rêve où je montais au ciel, accroché à une couverture, et je montais de plus en plus vite, je suis habité par le sentiment que ma situation est étrange, je ne sais pas si je rêve ou si j’ai une vision. J’ai l’impression d’être le sixième côté d’un pentagone, je sais que je ne peux pas être réel, pourtant je doute, donc j’existe.
La brume disparaît, le soleil apparaît, le ciel devient d’un bleu limpide, sans tâche ni nuance, d’une profondeur sans limite, une ouverture béante sur l’espace infini.
Nous sortons de l’atmosphère, le bleu du ciel devient de plus en plus foncé. Le premier poisson est le plus petit des vivants, le cinquième est le plus grand. Les cinq sont les axes des cinq ordres de grandeur des êtres qui existent. Je suis le groupe des êtres qui existent, je comprends les cinq ordres par la contemplation de leur animation. Je suis au-delà des dimensions, les cinq axes sont les cinq dimensions des êtres qui existent. Rien n’existe en dehors de ceux qui existent.
Le ciel devient noir, nous entrons dans l’espace profond. Il y a la Terre qui est le monde, le Soleil qui est le grand luminaire, la Lune qui est le petit luminaire, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne qui sont des points lumineux. Il n’existe rien d’autre hormis ce que je suis qui ne peut pas être. Si ça continue comme ça il faudra que ça change. Nous devenons un nuage de particules subélémentaires. Une fille parfaite montée sur un cheval parfait me dit une phrase parfaite : "ce que je pense c’est que vous êtes un nuage d’éléments sub-particulaires devenus.".
Nous passons devant la monture et sa cavalière. Je regarde en arrière, je vois s’éloigner le système solaire. Je regarde en avant, rien, tout est absolument noir, sauf le rouge des poissons qui me devancent et qui changent d’arrangement. Les trois astronavigateurs de tête s’écartent et se positionnent en triangle, ils se laissent dépasser par le quatrième, puis par le cinquième. Les cinq forment maintenant une pyramide à quatre faces triangulaires dont le cinquième est le centre et dont les quatre premiers aspects sont les sommets.
La pyramide apparaît et les pilotes deviennent invisibles. Le tétraèdre s’ouvre et les frontières de l’espace se déchirent, les éléments sont aspirés par les ouvertures et ils sortent de l’espace. Ils s’assemblent alors par deux ou par trois et deviennent des particules de non vide dans lesquelles des grains de matière captifs s’agitent, animées par une âme issue du nuage.
Le non vide matériel des particules se décline en assemblages fractals, des groupes de particules se positionnent pour que la répartition des densités dans l’inter espace soit le même que la répartition des densités dans l’espace produit par les positions des groupes de subparticules, et des étoiles se dessinent dans les cieux. Le nuage crève dans les déchirures de l’espace et colmate presque totalement les ouvertures de l’inter espace avec du non vide. En un seul instant des milliards d’étoiles apparaissent comme autant de sources de lumière animées par le scintillement du désir d’abriter la vie pour finir de combler les trous apparus dans le vide et éviter que le néant soit tout ce qui subsiste de la réalité.
Je suis Caïn et je me suis dit : C’est cet instant que je veux préserver, il faut que je me réveille maintenant pour que ce système de chose soit fixé tel qu’il est maintenant.
Abel apparaît devant moi, dans mon rêve il a à peine vingt ans alors que nous sommes beaucoup plus vieux, alors, pour me réveiller, je le tue.
C’est là que je comprends que je ne me réveillerai pas, et Abel non plus. Seth s’éveillera à notre place, et moi, je mourrai, comme Abel : sans m’éveiller.
C'est à ce moment là que tous mes yeux s'ouvrent et que je m'éveille.

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