Koalas : légendes du Temps du Rêve et symboles anciens

Le koala et le kangourou sont certainement les animaux les plus étroitement liés à l'Australie.


La qualité la plus appréciée du koala par l'être humain, est probablement sa nature décontractée. Mignon et câlin, il se sent autant à l'aise dans les bras d'un être humain qu'accroché à la branche haute d'un eucalyptus dont il se nourrit des feuilles. Son nom qui veut dire en langue aborigène "pas de boisson", lui a été donné pour la simple raison qu'il ne boit de l'eau que lorsqu'il est souffrant ou que les feuilles d'eucalyptus ne contiennent pas suffisamment d'humidité.

A l'époque du Pléistocène, il existait plusieurs types de koalas, tous éteints, sauf un. Des fossiles (grotte aux fossiles de l'Etat de Victoria, parc national des grottes de Naracoorte) mettent en évidence l'existence passée d'un koala géant, faisant une demie taille de plus que son descendant actuel. Les raisons de son extinction il y a 50'000 ans sont inconnues. Des tentatives de rapprochement ont été faites entre les koalas et les lions marsupiaux, animaux carnivores du Pléistocène.


Le Temps du Rêve : le premier Koala

Ces histoires sont avant tout destinées aux enfants des tribus, elles recèlent toutes sans exception, une leçon et une morale. Voici celle, particulièrement importante, du Premier Koala du nom de Koobor.
Devenu orphelin, un jeune garçon du nom de Koobor, fut recueilli par un oncle et une tante habitant l'outback, la partie la plus aride et chaude de l'Australie centrale. L'eau y étant rare, elle était précieusement collectée dans des calebasses et le soir venu, chaque membre de la tribu en buvait un peu dans le creux de la main. Koobor était servi le dernier et devait se contenter des quelques gouttes restantes, il avait donc toujours soif et cherchait à se désaltérer en mastiquant les feuilles d'eucalyptus. Quand il réclamait, ses proches lui rappelaient que s'il avait à manger c'était grâce à eux et qu'il serait plus opportun de les remercier que d'exiger une part d'eau plus importante. Lorsque les membres de la tribu partaient chasser, les calebasses étaient soigneusement cachées. Mais un jour, les chasseurs partirent en oubliant de les dissimuler. Koobor songeant à la sanction qui l'attendrait au retour des chasseurs s'il en buvait, résista longtemps à la tentation de boire mais, quand le soleil atteignit le zénith, la chaleur suffocante eut raison de son hésitation. Il but alors jusqu'à plus soif. Pris entre les remords, il réfléchit à la suite qu'il pourrait donner à son acte. Il grimpa dans un eucalyptus et accrocha toutes les calebasses aux branches les plus hautes. Il entonna alors un chant de Pouvoir et l'arbre grandit. Lorsque les chasseurs revinrent et qu'ils virent qu'ils ne pourraient pas décrocher les calebasses, ils en furent très fâchés et rouèrent l'enfant de coups de bâton. Etrangement, l'enfant rapetissait sous les coups, son dos s'arrondissait et son corps devint trapu. Une épaisse fourrure grise recouvrit sa peau. Koobor s'était métamorphosé en koala.
Depuis lors, les Aborigènes respectent et craignent même le koala dont ils ne peuvent utiliser ni les os pour en faire des ustensiles, ni la peau pour la transformer en vêtement sous peine de voir disparaître toute l'eau de leur territoire. Dans l'Etat de Victoria, les Aborigènes considèrent le koala pour sa sagesse et sollicitent ses conseils en se connectant à sa source de pouvoir.