Eidos, l'idée-modèle d'organisation de Platon
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Eidos, l'idée-modèle d'organisation de Platon
Dans le sujet « Divergence métaphysique entre Occident et Orient » j’ai abordé la tradition platonicienne de l’orthodoxie russe et j’ai mentionné l’interprétation par Savitsky de la « Théorie de « formes » de Platon comme « idée organisationnelle ».
Eidos comme modèle organisationnel
Suivant la logique aristotélicienne de l’Occident, Wikipédia comprend εἶδος (eidos) dans le sens des concepts et idées abstraites alors que la tradition orthodoxe russe plus métaphysique conçoit eidos dans le sens des symboles. Platon comprenait le mot εἶδος (eidos) dans le sens symbolique de la forme d’un moule ou d’un modèle et utilisait le terme ἰδέα (idea) pour les concepts et idées abstraites.
Dans le sujet de l’Ontologie chez Platon et Aristote, j’ai présenté ce schéma de la conception hiérarchisée de la connaissance de Platon dans République VI.
Platon distingue le monde intelligible du monde visible (seul reconnu par Aristote et la science contemporaine). Il considère les sensations comme des ombres et les hypothèses qui en résultent comme des croyances . Le monde visible ne conduit qu’à des opinions incertaines.
La vraie science est fondée sur des principes premiers à la fois ontologiques et épistémologiques, auxquels s’ajoutent les connaissances discursives comprenant la géométrie et les mathématiques fondamentales, celles des pythagoriciens.
Il est évident que les principes qui guident la connaissance humaine sont les mêmes que ceux qui organisent l’univers et la nature puisque l’homme est lui-même un produit de la nature.
Les trois principes
Quels sont donc ces principes organisationnels qui forment eidos, le modèle qui explique l’unité du monde et des êtres physiques ou vivants qui le composent ?
Platon les évoque dans Timée 31b-32a que j’ai cité dans le même fil : Leur unité comprend la solidité de la terre, le devenir du feu et un troisième qui réalise leur composition par la proportionnalité des formes.
Bien qu’Aristote ait critiqué les principes ou formes de Platon, il s’en est sans doute inspiré pour les formaliser par les quatre causalités de sa métaphysique :
1) La solidité de la terre devient cause matérielle.
2) Le pouvoir de transformation du feu devient cause efficiente.
3) La qualité ou proportionnalité des forme devient cause formelle.
Ces 3 principes suffisent pour former l'unité du monde et des êtres vivants, qui est la cause finale.
Il est remarquable que Platon n’a pas recours à un troisième élément mais qu’il réunit les cosmologies opposées de l’être de Parménide et du devenir d’Héraclite en les réunissant par les proportions des formes de Pythagore.
Aspect cosmologique
La trilogie platonicienne est un aspect de la cosmologie pythagoricienne des nombres représentée par la tetraktys.
Le sens ces nombres est discuté dans le sujet Tétraktys pythagoricienne et trilogie néoplatonicienne selon Nicolas de Cusa :
L’Un de dimension zéro, pure potentialité, est à l’origine de tous les nombres. Appelé Tao en Chine, il correspond au « Vide » bouddhiste.
Le Deux appelé Intellect par les néoplatoniciens, désigne la dualité sujet-objet de la connaissance.
Le Trois appelé âme par les néoplatoniciens désigne les principes premiers d’existence et d’évolution de toute entité individuelle.
Le Quatre représente le monde manifesté perceptible par les sens. Il est représenté par les éléments qui sont quatre pour la médecine hippocratique, Mais ils sont cinq dans les traditions indiennes et chinoises.
Par contre, les triades ou trinités mystiques se trouvent dans toutes les grandes cultures. Bien plus, des trilogies symboliques se rencontrent dans toutes les cultures anciennes soit sous les formes géométriques des triangles ou des triskèles celtes, soit sous forme allégorique comme la légende d’Osiris, Isis et Horus en Égypte ancienne ou comme Brahma Vishnu Shiva du trimurti indien, soit sous forme de l’arbre Yggdrasilsoit encore sous forme animalier dans des totems amérindiens.
Les triades ésotériques sont universelles parce qu’elles symbolisent des principes organisationnels de la nature et de sa connaissance. Il est important de faire une synthèse entre Science et Tradition pour comprendre l’organisation du monde et de notre intelligence.
(à suivre)
Eidos comme modèle organisationnel
Suivant la logique aristotélicienne de l’Occident, Wikipédia comprend εἶδος (eidos) dans le sens des concepts et idées abstraites alors que la tradition orthodoxe russe plus métaphysique conçoit eidos dans le sens des symboles. Platon comprenait le mot εἶδος (eidos) dans le sens symbolique de la forme d’un moule ou d’un modèle et utilisait le terme ἰδέα (idea) pour les concepts et idées abstraites.
Dans le sujet de l’Ontologie chez Platon et Aristote, j’ai présenté ce schéma de la conception hiérarchisée de la connaissance de Platon dans République VI.
Platon distingue le monde intelligible du monde visible (seul reconnu par Aristote et la science contemporaine). Il considère les sensations comme des ombres et les hypothèses qui en résultent comme des croyances . Le monde visible ne conduit qu’à des opinions incertaines.
La vraie science est fondée sur des principes premiers à la fois ontologiques et épistémologiques, auxquels s’ajoutent les connaissances discursives comprenant la géométrie et les mathématiques fondamentales, celles des pythagoriciens.
Il est évident que les principes qui guident la connaissance humaine sont les mêmes que ceux qui organisent l’univers et la nature puisque l’homme est lui-même un produit de la nature.
Les trois principes
Quels sont donc ces principes organisationnels qui forment eidos, le modèle qui explique l’unité du monde et des êtres physiques ou vivants qui le composent ?
Platon les évoque dans Timée 31b-32a que j’ai cité dans le même fil : Leur unité comprend la solidité de la terre, le devenir du feu et un troisième qui réalise leur composition par la proportionnalité des formes.
Bien qu’Aristote ait critiqué les principes ou formes de Platon, il s’en est sans doute inspiré pour les formaliser par les quatre causalités de sa métaphysique :
1) La solidité de la terre devient cause matérielle.
2) Le pouvoir de transformation du feu devient cause efficiente.
3) La qualité ou proportionnalité des forme devient cause formelle.
Ces 3 principes suffisent pour former l'unité du monde et des êtres vivants, qui est la cause finale.
Il est remarquable que Platon n’a pas recours à un troisième élément mais qu’il réunit les cosmologies opposées de l’être de Parménide et du devenir d’Héraclite en les réunissant par les proportions des formes de Pythagore.
Aspect cosmologique
La trilogie platonicienne est un aspect de la cosmologie pythagoricienne des nombres représentée par la tetraktys.
Le sens ces nombres est discuté dans le sujet Tétraktys pythagoricienne et trilogie néoplatonicienne selon Nicolas de Cusa :
L’Un de dimension zéro, pure potentialité, est à l’origine de tous les nombres. Appelé Tao en Chine, il correspond au « Vide » bouddhiste.
Le Deux appelé Intellect par les néoplatoniciens, désigne la dualité sujet-objet de la connaissance.
Le Trois appelé âme par les néoplatoniciens désigne les principes premiers d’existence et d’évolution de toute entité individuelle.
Le Quatre représente le monde manifesté perceptible par les sens. Il est représenté par les éléments qui sont quatre pour la médecine hippocratique, Mais ils sont cinq dans les traditions indiennes et chinoises.
Par contre, les triades ou trinités mystiques se trouvent dans toutes les grandes cultures. Bien plus, des trilogies symboliques se rencontrent dans toutes les cultures anciennes soit sous les formes géométriques des triangles ou des triskèles celtes, soit sous forme allégorique comme la légende d’Osiris, Isis et Horus en Égypte ancienne ou comme Brahma Vishnu Shiva du trimurti indien, soit sous forme de l’arbre Yggdrasilsoit encore sous forme animalier dans des totems amérindiens.
Les triades ésotériques sont universelles parce qu’elles symbolisent des principes organisationnels de la nature et de sa connaissance. Il est important de faire une synthèse entre Science et Tradition pour comprendre l’organisation du monde et de notre intelligence.
(à suivre)
Modèles d'organisation traditionnels
Niveaux de la connaissance
Aux trois niveaux cosmique du néoplatonisme sont associés trois niveaux de la connaissance, l’intuition, la raison et la sensation, qui correspondent à des logiques différentes. Il faut l’analogie pour comprendre l’unité des ensembles et des êtres vivants, la complémentarité des contraires pour exprimer des relations et des fonctionnements que la physique formule par les équations, enfin il faut la logique d’identité, de non-contradiction et du tiers exclu pour préciser les faits d’observation limités dans l’espace et le temps.
Les niveaux de la connaissance, leurs objets et leurs logiques sont résumés par le tableau suivant.
La civilisation occidentale, à la suite de l’interprétation thomiste d’Aristote et du « siècle des Lumières », ne reconnaît que la logique de non-contradiction appliquée à l’analyse et au déterminisme mathématique. La méthode scientifique sert moins à comprendre la nature qu’à savoir sa composition et ses mécanisme pour pouvoir créer des applications.
Symboles et analogie
Les philosophies antiques et orientales par contre cherchaient à comprendre l’unité du cosmos et des êtres vivants par une approche analogique Cette approche concerne essentiellement les sciences humaines, c’est pourquoi ses principes ont été transmis surtout par les médecines traditionnelles orientales qui ont continué à les mettre en pratique.
L’analogie dont il est question en médecine holistique est une analogie de proportionnalité. Elle consiste dans la récurrence de structures semblables attribuables à des fonctionnements comparables sur différents niveaux de l’organisme. Benoit Mandelbrodt a éclairé la création de telles structures appelées fractales par l’application d’un même algorithme à différents ordres de grandeur d’un ensemble
L’analogie est connue en biologie sous forme d’homologies. Dans sa Méthode générale du système, Ludwig von Bertalanffy attribuait l’unité des systèmes biologiques aux homologies, estimant que « l'unité de la science est obtenue, non pas par une réduction utopique de toutes les sciences à la physique et à la chimie, mais grâce aux uniformités structurelles qui existent entre les différents niveaux de la réalité ».
Toute analogie d’attribution ou de proportionnalité se rapporte à un modèle qui a la nature du symbole, qui est une accumulation de nombreux contextes qualitatifs ou fonctionnels.
Les modèles organisationnel des traditions orientales
Le modèle organisationnel indien est celui des trois gunas de la lcosmologie du Samkhya : Tamas, Rajas et Sattva. Leurs manifestations pathologiques sont nommées Kapha, Pitta et Vata dans la médecine ayurvédique, correspondant aux humeurs phlegme, bile et vent de la médecine tibétaine. Dans le même sens, le modèle de la médecine traditionnelle chinoise comprend trois principes nommés Yin, Yang et Qi. Les trois principes indissociables qui conditionnent l’existence, les transformations et l’évolution de l’être vivant sont respectivement analogues aux causes matérielle, efficiente et formelle d’Aristote. De ces triades résultent deux par deux les qualités des éléments qui sont logiquement six, bien qu’attribués traditionnellement aux cinq sens.
Après une recherche laborieuse publiée dans [/url]Les trois visages de la vie j’ai réussi à réunir les différentes théories des éléments dans un même schéma sur la base des analogies fonctionnelles.
Modèle d’intégration fonctionnelle (MIF)
Pour comprendre les traditions, il faut adapter leurs modèles à nos conceptions scientifiques. Il a fallu tenir compte des principes épistémologiques de la physique: matière, espace et temps, que Kant considérait comme des connaissances a priori dans le sens de l’eidos de Platon. Mais si l’on considère la formation des unités de mesure , on constate que ce ne sont pas des principes en soi mais des rapports de tels principes ; ce sont des antagonismes:
La matière en tant que masse ou inertie est définie en fonction de la force de Newton.
Pour l’espace, la mesure d’un objet est le fractionnement virtuel de son unité et les formes spatiales étudiées en géométrie topologiques, résultent de la continuité des lignes et des discontinuités des angles.
Le temps est mesuré en fonction de périodes qui se rapportent aux fréquences de mouvements cycliques. Des fréquences constantes de mouvements mécaniques conditionnent la mesure du temps et le déterminisme scientifique. Mais Ilya Prigogine a démontré que dans la nature complexe, les fréquences varient en raison de leur intrication globale qui est à l’origine de l’indétermination et de l’irréversibilité du temps.
Ces concepts antagonistes peuvent être associés par analogie au sens des éléments. Il en résulte le schéma appelé « modèle d’intégration fonctionnelle » parce qu’il réunit les trois antagonismes quantitatifs aux trois synergies d’ éléments qualitatifs.
Le schéma permet de comprendre le sens organisationnel des principes et éléments traditionnels. Pourtant il ne suffit pas pour présenter l’unité des êtres vivants en tant que systèmes naturels organisés. L’unité est incompatible avec les antagonismes. Le schéma doit être transformé dans un ensemble continu qui sera présenté dans le prochain message.
(à suivre)
Aux trois niveaux cosmique du néoplatonisme sont associés trois niveaux de la connaissance, l’intuition, la raison et la sensation, qui correspondent à des logiques différentes. Il faut l’analogie pour comprendre l’unité des ensembles et des êtres vivants, la complémentarité des contraires pour exprimer des relations et des fonctionnements que la physique formule par les équations, enfin il faut la logique d’identité, de non-contradiction et du tiers exclu pour préciser les faits d’observation limités dans l’espace et le temps.
Les niveaux de la connaissance, leurs objets et leurs logiques sont résumés par le tableau suivant.
La civilisation occidentale, à la suite de l’interprétation thomiste d’Aristote et du « siècle des Lumières », ne reconnaît que la logique de non-contradiction appliquée à l’analyse et au déterminisme mathématique. La méthode scientifique sert moins à comprendre la nature qu’à savoir sa composition et ses mécanisme pour pouvoir créer des applications.
Symboles et analogie
Les philosophies antiques et orientales par contre cherchaient à comprendre l’unité du cosmos et des êtres vivants par une approche analogique Cette approche concerne essentiellement les sciences humaines, c’est pourquoi ses principes ont été transmis surtout par les médecines traditionnelles orientales qui ont continué à les mettre en pratique.
L’analogie dont il est question en médecine holistique est une analogie de proportionnalité. Elle consiste dans la récurrence de structures semblables attribuables à des fonctionnements comparables sur différents niveaux de l’organisme. Benoit Mandelbrodt a éclairé la création de telles structures appelées fractales par l’application d’un même algorithme à différents ordres de grandeur d’un ensemble
L’analogie est connue en biologie sous forme d’homologies. Dans sa Méthode générale du système, Ludwig von Bertalanffy attribuait l’unité des systèmes biologiques aux homologies, estimant que « l'unité de la science est obtenue, non pas par une réduction utopique de toutes les sciences à la physique et à la chimie, mais grâce aux uniformités structurelles qui existent entre les différents niveaux de la réalité ».
Toute analogie d’attribution ou de proportionnalité se rapporte à un modèle qui a la nature du symbole, qui est une accumulation de nombreux contextes qualitatifs ou fonctionnels.
Les modèles organisationnel des traditions orientales
Le modèle organisationnel indien est celui des trois gunas de la lcosmologie du Samkhya : Tamas, Rajas et Sattva. Leurs manifestations pathologiques sont nommées Kapha, Pitta et Vata dans la médecine ayurvédique, correspondant aux humeurs phlegme, bile et vent de la médecine tibétaine. Dans le même sens, le modèle de la médecine traditionnelle chinoise comprend trois principes nommés Yin, Yang et Qi. Les trois principes indissociables qui conditionnent l’existence, les transformations et l’évolution de l’être vivant sont respectivement analogues aux causes matérielle, efficiente et formelle d’Aristote. De ces triades résultent deux par deux les qualités des éléments qui sont logiquement six, bien qu’attribués traditionnellement aux cinq sens.
Après une recherche laborieuse publiée dans [/url]Les trois visages de la vie j’ai réussi à réunir les différentes théories des éléments dans un même schéma sur la base des analogies fonctionnelles.
Modèle d’intégration fonctionnelle (MIF)
Pour comprendre les traditions, il faut adapter leurs modèles à nos conceptions scientifiques. Il a fallu tenir compte des principes épistémologiques de la physique: matière, espace et temps, que Kant considérait comme des connaissances a priori dans le sens de l’eidos de Platon. Mais si l’on considère la formation des unités de mesure , on constate que ce ne sont pas des principes en soi mais des rapports de tels principes ; ce sont des antagonismes:
La matière en tant que masse ou inertie est définie en fonction de la force de Newton.
Pour l’espace, la mesure d’un objet est le fractionnement virtuel de son unité et les formes spatiales étudiées en géométrie topologiques, résultent de la continuité des lignes et des discontinuités des angles.
Le temps est mesuré en fonction de périodes qui se rapportent aux fréquences de mouvements cycliques. Des fréquences constantes de mouvements mécaniques conditionnent la mesure du temps et le déterminisme scientifique. Mais Ilya Prigogine a démontré que dans la nature complexe, les fréquences varient en raison de leur intrication globale qui est à l’origine de l’indétermination et de l’irréversibilité du temps.
Ces concepts antagonistes peuvent être associés par analogie au sens des éléments. Il en résulte le schéma appelé « modèle d’intégration fonctionnelle » parce qu’il réunit les trois antagonismes quantitatifs aux trois synergies d’ éléments qualitatifs.
Le schéma permet de comprendre le sens organisationnel des principes et éléments traditionnels. Pourtant il ne suffit pas pour présenter l’unité des êtres vivants en tant que systèmes naturels organisés. L’unité est incompatible avec les antagonismes. Le schéma doit être transformé dans un ensemble continu qui sera présenté dans le prochain message.
(à suivre)
Le spectre d'expression systémique (SES)
Bien qu’utile du point de vue pédagogique, le modèle d’intégration fonctionnelle ne suffit pas pour représenter l’unité des êtres vivants en tant que systèmes naturels organisés. Les antagonismes. sont incompatibles avec l’unité. Le schéma doit être transformé dans un ensemble continu.
Le MIF montre que les termes antagonistes dont les rapports définissent les mesures de matière, d’espace et de temps désignent des propriétés fonctionnelles analogues au sens symbolique des six éléments. Un antagonisme, comme tout dualisme, peut être représenté par la diagonale du cercle et la corrélation des trois antagonisme doit être représentée par trois axes orthogonaux. Ils définissent ainsi un octaèdre régulier inscrit dans une sphère. La projection plane de l’octaèdre posé sur une de ses faces triangulaires dessine une étoile à six branches dans un hexagramme.
L’interprétation fonctionnelle de l’octaèdre peut être réalisée de deux manières, selon 6 les lignes de l’hexagramme correspondant aux thèmes des 6 éléments ou selon les 8 faces triangulaires du Yi king. correspondant aux 8 trigrammes du Yi king.
J’ai désigné les côtés de l’hexagramme par des termes fonctionnels analogues au sens symbolique des éléments et je les ai colorés aux 3 couleurs principales aux 3 couleurs complémentaires opposées.
J’ai marqué les triangles de l’octaèdre par les trigrammes du Yi king avec leur désignation traditionnelle selon le schéma ci-dessous.
On peut constater que les significations des éléments et des trigrammes se recoupent.
La représentation sphérique est encore mieux compréhensible si on la considère comme un spectre continu analogue à celui des couleurs.Toute couleur peut être définie par les rapports de trois couleurs principales dans un ordre circulaire, en modulant la luminosité selon l’axe orthogonal et la saturation en fonction du rayon, comme dans les choix de couleur personnalisée de MS..
De la même manière l’état général d’un patient, le diagnostic de l'état d'équilibre des fonctions, peut être défini par le rapport mutuel de trois principes, à la manière des médecines traditionnelles qui précisent le diagnostic global par l'analogie des signes cliniques avec les éléments.
Les implications pratiques et scientifique de cette logique et méthode systémique seront discutés dans la conclusion.
(à suivre)
Le MIF montre que les termes antagonistes dont les rapports définissent les mesures de matière, d’espace et de temps désignent des propriétés fonctionnelles analogues au sens symbolique des six éléments. Un antagonisme, comme tout dualisme, peut être représenté par la diagonale du cercle et la corrélation des trois antagonisme doit être représentée par trois axes orthogonaux. Ils définissent ainsi un octaèdre régulier inscrit dans une sphère. La projection plane de l’octaèdre posé sur une de ses faces triangulaires dessine une étoile à six branches dans un hexagramme.
J’ai désigné les côtés de l’hexagramme par des termes fonctionnels analogues au sens symbolique des éléments et je les ai colorés aux 3 couleurs principales aux 3 couleurs complémentaires opposées.
J’ai marqué les triangles de l’octaèdre par les trigrammes du Yi king avec leur désignation traditionnelle selon le schéma ci-dessous.
On peut constater que les significations des éléments et des trigrammes se recoupent.
La représentation sphérique est encore mieux compréhensible si on la considère comme un spectre continu analogue à celui des couleurs.Toute couleur peut être définie par les rapports de trois couleurs principales dans un ordre circulaire, en modulant la luminosité selon l’axe orthogonal et la saturation en fonction du rayon, comme dans les choix de couleur personnalisée de MS..
De la même manière l’état général d’un patient, le diagnostic de l'état d'équilibre des fonctions, peut être défini par le rapport mutuel de trois principes, à la manière des médecines traditionnelles qui précisent le diagnostic global par l'analogie des signes cliniques avec les éléments.
Les implications pratiques et scientifique de cette logique et méthode systémique seront discutés dans la conclusion.
(à suivre)
De l’unité mystique au modèle systémique
Par eidos Platon signifiait des principes premiers de l’organisation de l’univers et de la connaissance. Aristote s’est moqué de son maître, soutenant que les connaissances proviennent seulement des sens tout en énonçant les quatre causes existentielles dans sa métaphysique.
Mais l’erreur fatale qui a dévié la pensée occidentale de ses origines platoniciennes et qui la distingue de la pensée orientale est celle de Thomas d’Aquin d’avoir généralisé la logique empirique d’Aristote et celle de la science d’avoir rejeté toute forme de métaphysique.
En rejetant l’analogie et en ignorant la complémentarité des contraires, la science et avec elle la civilisation occidentale, a perdu l’accès logique à la connaissance de l’unité de toute existence et à l’interconnexion des phénomènes.
La modèle d’organisation ternaire est commun au platonisme, au samkhya-yoga et au taoïsme : la triple unité est universelle, elle nous est innée.
Au quotidien la tri-unité nous accompagne au quotidien dans la perception des couleurs et dans notre langage dont toute proposition contient trois éléments logiques : les noms, le verbe et les qualificatif qui sont les conditions matérielle, efficiente et formelle de la compréhension finale. La pensée naturelle, non rationalisante, est fondée essentiellement sur des intuitions, des analogies et la complémentarité des contraires. Nos choix sont guidés par l’intuition, les similitudes et l’effet de propriétés opposées La non-contradiction ne concerne que les faits d’observation.
En biologie l’organisation ternaire se manifeste dans la différenciation de l’œuf en trois feuillets embryonnaires dont les cellules sont à l’origine de trois fonctions organiques d’adaptation matérielle (métabolique), spatiale (sensorimotrice) et temporelle (immunogénétique) que j’ai appelées homéostasie, hétérostasie et téléostasie.
Ces sont des biologistes qui ont redécouvert les principes logiques oubliés. Stéphane Lupasco a défini la complémentarité des contraires et le tiers inclus par le principe d’antagonisme de sa logique de l’énergie. Ludwig von Bertalanffy a introduit les homologies structurelles dans sa théorie générale des systèmes.
Mais la science n’a compris ainsi la méthode systémique et l’a réduite au déterminisme des systèmes cybernétiques et robotiques qui, malheureusement pour les patients, a influencé aussi l’approche systémique en psychiatrie dont la théorie familiale oublie l’insondable de l’inconscient génétique et les incidences extraensorielles, dites « paranormales », qui influencent l’intuition et l’affectivité.
Bien qu’incomprise en médecine scientifique, l’organisation ternaire est omniprésente en médecines naturelles, en alchimie, homéopathie, acupuncture et autres.
En physique, les trois causes ou conditions de l’auto-organisation apparaissent dans l’explication par Ilya Prigogine des conditions de l’auto-organisation des systèmes ouverts: les structures complexes, l’apport d’énergie et les interférences aléatoires appelées « bruit » qui sont des informations de l’environnement. Elles constituent aussi les conditions de la mécanique ondulatoire et apparaissent en mécanique quantique dans le modèle des Quarks de Gell-Man qui est presque identique à mon modèle MIF, d’autant plus que les quarks ne sont pas des particules isolables mais des propriétés physiques qualifiées par les couleurs et les saveurs.
Perspective
Par sa méthode exclusivement analytique, la science a perdu la compréhension de l’interconnexion et unité des phénomènes naturels. Elle s’est dispersée dans des spécialités toujours plus pointues et s’est égarée dans le matérialisme atomiste, cherchant l’unité dans l’infiniment petit. Devenue technologie et asservie par la finance et la politique, la science a dépassé les limites de l’absurdité criminelle avec le climatisme et le pandémisme et conduit l’humanité à l’abîme avec le scientisme et le transhumanisme .
Les idéologie scientistes fondées sur le virtuel ne produisent que le chaos et conduiront à leur propre échec.
Les modes passent mais les traditions restent. « Il existe une science primordiale liée aux propriétés du vivant et à la "sagesse" de la nature, qui est le fondement de toutes connaissances. Chaque fois que cette tradition est altérée ou perdue, elle réapparaît sous différentes formes dans l'histoire des civilisations et de l'humanité. » (Michel Random)
Quand l’autodestruction de notre civilisation technologique sera achevée, et que l’humanité survivante se retrouvera face à la dure réalité, la science devra se reconstruire sur des fondements autres que le matérialisme et le déterminisme et réunir les acquis de la méthode analytique sous l’unité de la conception holistique de la Tradition guidée par la logique de l’analogie. Cela ne pourra être qu’un modèle circulaire de l’unité ressemblant à celui des éléments traditionnels, mais exprimés dans un langage nouveau d'une science systémique.
Enfin, par la symbolique des principes premiers, l’humanité pourra retrouver l’échelle qui conduit à la spiritualité, à l’intuition du Mystère de l’Origine et Centre de toute existence et connaissance.
Le Centre s’étend en cercle-unité ; différencié par le Deux et le Trois celui-ci forme l’étoile à six branches, arêtes de l’octaèdre, du diamant dont les huit faces sont symbolisées par la rosace ; enfin l’unité circulaire est divisée dans la quadrature, symbole de la manifestation.
(Fin)
Mais l’erreur fatale qui a dévié la pensée occidentale de ses origines platoniciennes et qui la distingue de la pensée orientale est celle de Thomas d’Aquin d’avoir généralisé la logique empirique d’Aristote et celle de la science d’avoir rejeté toute forme de métaphysique.
En rejetant l’analogie et en ignorant la complémentarité des contraires, la science et avec elle la civilisation occidentale, a perdu l’accès logique à la connaissance de l’unité de toute existence et à l’interconnexion des phénomènes.
La modèle d’organisation ternaire est commun au platonisme, au samkhya-yoga et au taoïsme : la triple unité est universelle, elle nous est innée.
Au quotidien la tri-unité nous accompagne au quotidien dans la perception des couleurs et dans notre langage dont toute proposition contient trois éléments logiques : les noms, le verbe et les qualificatif qui sont les conditions matérielle, efficiente et formelle de la compréhension finale. La pensée naturelle, non rationalisante, est fondée essentiellement sur des intuitions, des analogies et la complémentarité des contraires. Nos choix sont guidés par l’intuition, les similitudes et l’effet de propriétés opposées La non-contradiction ne concerne que les faits d’observation.
En biologie l’organisation ternaire se manifeste dans la différenciation de l’œuf en trois feuillets embryonnaires dont les cellules sont à l’origine de trois fonctions organiques d’adaptation matérielle (métabolique), spatiale (sensorimotrice) et temporelle (immunogénétique) que j’ai appelées homéostasie, hétérostasie et téléostasie.
Ces sont des biologistes qui ont redécouvert les principes logiques oubliés. Stéphane Lupasco a défini la complémentarité des contraires et le tiers inclus par le principe d’antagonisme de sa logique de l’énergie. Ludwig von Bertalanffy a introduit les homologies structurelles dans sa théorie générale des systèmes.
Mais la science n’a compris ainsi la méthode systémique et l’a réduite au déterminisme des systèmes cybernétiques et robotiques qui, malheureusement pour les patients, a influencé aussi l’approche systémique en psychiatrie dont la théorie familiale oublie l’insondable de l’inconscient génétique et les incidences extraensorielles, dites « paranormales », qui influencent l’intuition et l’affectivité.
Bien qu’incomprise en médecine scientifique, l’organisation ternaire est omniprésente en médecines naturelles, en alchimie, homéopathie, acupuncture et autres.
En physique, les trois causes ou conditions de l’auto-organisation apparaissent dans l’explication par Ilya Prigogine des conditions de l’auto-organisation des systèmes ouverts: les structures complexes, l’apport d’énergie et les interférences aléatoires appelées « bruit » qui sont des informations de l’environnement. Elles constituent aussi les conditions de la mécanique ondulatoire et apparaissent en mécanique quantique dans le modèle des Quarks de Gell-Man qui est presque identique à mon modèle MIF, d’autant plus que les quarks ne sont pas des particules isolables mais des propriétés physiques qualifiées par les couleurs et les saveurs.
Perspective
Par sa méthode exclusivement analytique, la science a perdu la compréhension de l’interconnexion et unité des phénomènes naturels. Elle s’est dispersée dans des spécialités toujours plus pointues et s’est égarée dans le matérialisme atomiste, cherchant l’unité dans l’infiniment petit. Devenue technologie et asservie par la finance et la politique, la science a dépassé les limites de l’absurdité criminelle avec le climatisme et le pandémisme et conduit l’humanité à l’abîme avec le scientisme et le transhumanisme .
Les idéologie scientistes fondées sur le virtuel ne produisent que le chaos et conduiront à leur propre échec.
Les modes passent mais les traditions restent. « Il existe une science primordiale liée aux propriétés du vivant et à la "sagesse" de la nature, qui est le fondement de toutes connaissances. Chaque fois que cette tradition est altérée ou perdue, elle réapparaît sous différentes formes dans l'histoire des civilisations et de l'humanité. » (Michel Random)
Quand l’autodestruction de notre civilisation technologique sera achevée, et que l’humanité survivante se retrouvera face à la dure réalité, la science devra se reconstruire sur des fondements autres que le matérialisme et le déterminisme et réunir les acquis de la méthode analytique sous l’unité de la conception holistique de la Tradition guidée par la logique de l’analogie. Cela ne pourra être qu’un modèle circulaire de l’unité ressemblant à celui des éléments traditionnels, mais exprimés dans un langage nouveau d'une science systémique.
Enfin, par la symbolique des principes premiers, l’humanité pourra retrouver l’échelle qui conduit à la spiritualité, à l’intuition du Mystère de l’Origine et Centre de toute existence et connaissance.
Le Centre s’étend en cercle-unité ; différencié par le Deux et le Trois celui-ci forme l’étoile à six branches, arêtes de l’octaèdre, du diamant dont les huit faces sont symbolisées par la rosace ; enfin l’unité circulaire est divisée dans la quadrature, symbole de la manifestation.
(Fin)
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