Daria Platonova, philosophe victime de la guerre de civilisation
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Daria Platonova, philosophe victime de la guerre de civilisation
Daria Douguine, philosophe et journaliste, a été assassinée le 20 août dans un attentat terroriste ukrainien qui était destiné surtout à son père, Alexandre Douguine, théoricien du traditionalisme russe et du multilatéralisme géopolitique.
Alexandre Douguine et sa fille ont été ciblés par les commanditaires obscurs de l’attentat parce que leurs idées sont opposées aux idéologies mondialistes et transhumanistes des élites techno-financières occidentales.
Daria était journaliste et chercheuse en histoire de la philosophie néoplatonicienne. En adoptant le pseudonyme Platonova, elle a indiqué clairement sa volonté de rétablir la conception métaphysique du monde des néoplatoniciens qui servit de modèle au symbole de la Sainte Trinité, fondement du christianisme. Dans une interview, Daria Platonova s’est présentée en ces termes :
«Mes recherches portaient principalement sur la philosophie politique du néoplatonisme tardif, un sujet d’un intérêt sans fin. La principale ligne de pensée de la philosophie politique des néoplatoniciens tardifs est le développement de l’idée d’une homologie de l’âme et de l’État et de l’existence d’un ordre triple similaire dans les deux. De même qu’il y a trois bases dans l’âme, de même dans l’État il y a aussi trois domaine. »
La trilogie platonicienne décrit en effet les principes premiers de l’organisation du monde et de la connaissance humaine. Elle est l’équivalente d’autres triades cosmologies des cultures antiques indienne et chinoise. La trilogie représente les principes d’une science innée commune à tous les hommes, que Descartes appelait « le bon sens ».
L’assassinat de journalistes et de philosophes révèle l’enjeu idéologique de la guerre d’Ukraine. Peu d’analystes reconnaissent dans la guerre d’Ukraine un choc de civilisation, moins nombreux encore sont ceux qui l’attribuent aux conséquences du schisme entre Rome et Constantinople. La guerre d’Ukraine, provoquée et soutenue unanimement par les puissances atlantistes, est l’aboutissement d’une haine atavique de l’Occident contre la Russie que Guy Mettan explique dans « Russie-Occident, une guerre de mille ans» :
« Pour comprendre le fossé de préjugés qui sépare l’Occident moderne du monde russe, il faut en effet remonter au Grand Schisme et même plus en amont, au moment où Charlemagne se fait couronner empereur et dispute à l’empereur byzantin la succession de l’Empire romain tout en modifiant la liturgie chrétienne pour y introduire des réformes honnies par les Églises d’Orient ».
Le Grand Schisme de 1054 entre l’Église de Rome et l’Église de Constantinople advint en raison de la revendication d’hégémonie de Rome et de divergences théologiques dont la principale concernait le filioque imposé par Charlemagne, qui rompait l’unité logique du symbole de la Trinité sur lequel reposait le consensus du premier concile de Nicée, fondateur du christianisme.
L’histoire des philosophies européennes montre que le dualisme de l’empire Romain avait son origine dans le mithridatisme et dans le manichéisme qui a influencé l’eschatologie d’Augustin dans le sens du dualisme Bien/Mal. Mais c’est Thomas d’Aquin qui a introduit le dualisme logique Vrai/Faux dans la scolastique en généralisant la logique de non-contradiction qu’Aristote n’avait formulée que pour l’observation sensorielle. Reprise par les sciences comme fondement de l’empirisme et des mathématiques, la logique aristotélicienne a été étendue par les « Lumières » aux domaines sociaux et politiques et elle a été radicalisée dans la logique hobbesienne du jeu de l’élite britannique où le gain d’un partenaire équivaut à la perte de l’autre. Ce dualisme exclusif s’est manifesté de manière caricaturale lorsque George Bush déclarait « ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous » alors même que Poutine ne cessait d’appeler « ses partenaires » à négocier pour trouver des accords de sécurité.
La plupart des cultures traditionnelles comprennent une trilogie de principes symboliques de l’organisation cosmique. Ce sont aussi ceux de l’organisation de l’intelligence humaine qui ne repose pas seulement sur la sensation et la raison, mais aussi et surtout sur l’imagination et l’intuition que les technologies de l’"intelligence artificielle" ne peuvent pas remplacer.
Alexandre Douguine affirme l’existence d’une similitude de toutes traditions dont le respect des particularités scelle l’unité du monde multipolaire en formation.
« Qu'est-ce que le traditionalisme ? Ce n'est pas une seule tradition. C'est cette matrice structurelle, ce paradigme qui est commun aux différentes traditions.
[…] nous constatons que toutes les traditions et religions particulières ont quelque chose en commun. Le désir de décrire, d'identifier, de mettre en évidence ce point commun conduit au traditionalisme. »
Le traditionalisme suppose une permanence historique que définit Michel Random :
« Ce que nous entendons par tradition c'est essentiellement ce qui est permanent et stable à travers les lieux, les cultures et les religions. Il existe une science primordiale liée aux propriétés du vivant et à la "sagesse" de la nature, qui est le fondement de toutes connaissances. Chaque fois que cette tradition est altérée ou perdue, elle réapparaît sous différentes formes dans l'histoire des civilisations et de l'humanité. »
Daria Platonova a reconnu que cette science première commune aux traditions et religions a été formulée dans la trilogie métaphysique des platoniciens qui servit comme modèle à la Sainte Trinité. Elle œuvrait pour un renouvellement de ces principes d’auto-organisation cosmique et sociale qui ont été dénaturés dans l’Église catholique romaine et peut-être oubliés aussi sous les rites et légendes de la religion orthodoxe.
Mais Daria Platonova est morte, assassinée par une obscure élite d’idéologues du mondialisme et du transhumanisme qui cherche à détruire toute tradition, toute métaphysique et toute religion qui contrarie leurs ambitions d’hégémonie mondiale.
Mais leur crime aura l’effet contraire. La mémoire de l’attentat diabolique contre ses philosophes fera revivre la tradition orthodoxe en éclairant son essence métaphysique universelle :
Daria Platonova est devenu le nom d’une martyre de la Sainte Russie éternelle.
Alexandre Douguine et sa fille ont été ciblés par les commanditaires obscurs de l’attentat parce que leurs idées sont opposées aux idéologies mondialistes et transhumanistes des élites techno-financières occidentales.
Daria était journaliste et chercheuse en histoire de la philosophie néoplatonicienne. En adoptant le pseudonyme Platonova, elle a indiqué clairement sa volonté de rétablir la conception métaphysique du monde des néoplatoniciens qui servit de modèle au symbole de la Sainte Trinité, fondement du christianisme. Dans une interview, Daria Platonova s’est présentée en ces termes :
«Mes recherches portaient principalement sur la philosophie politique du néoplatonisme tardif, un sujet d’un intérêt sans fin. La principale ligne de pensée de la philosophie politique des néoplatoniciens tardifs est le développement de l’idée d’une homologie de l’âme et de l’État et de l’existence d’un ordre triple similaire dans les deux. De même qu’il y a trois bases dans l’âme, de même dans l’État il y a aussi trois domaine. »
La trilogie platonicienne décrit en effet les principes premiers de l’organisation du monde et de la connaissance humaine. Elle est l’équivalente d’autres triades cosmologies des cultures antiques indienne et chinoise. La trilogie représente les principes d’une science innée commune à tous les hommes, que Descartes appelait « le bon sens ».
L’assassinat de journalistes et de philosophes révèle l’enjeu idéologique de la guerre d’Ukraine. Peu d’analystes reconnaissent dans la guerre d’Ukraine un choc de civilisation, moins nombreux encore sont ceux qui l’attribuent aux conséquences du schisme entre Rome et Constantinople. La guerre d’Ukraine, provoquée et soutenue unanimement par les puissances atlantistes, est l’aboutissement d’une haine atavique de l’Occident contre la Russie que Guy Mettan explique dans « Russie-Occident, une guerre de mille ans» :
« Pour comprendre le fossé de préjugés qui sépare l’Occident moderne du monde russe, il faut en effet remonter au Grand Schisme et même plus en amont, au moment où Charlemagne se fait couronner empereur et dispute à l’empereur byzantin la succession de l’Empire romain tout en modifiant la liturgie chrétienne pour y introduire des réformes honnies par les Églises d’Orient ».
Le Grand Schisme de 1054 entre l’Église de Rome et l’Église de Constantinople advint en raison de la revendication d’hégémonie de Rome et de divergences théologiques dont la principale concernait le filioque imposé par Charlemagne, qui rompait l’unité logique du symbole de la Trinité sur lequel reposait le consensus du premier concile de Nicée, fondateur du christianisme.
L’histoire des philosophies européennes montre que le dualisme de l’empire Romain avait son origine dans le mithridatisme et dans le manichéisme qui a influencé l’eschatologie d’Augustin dans le sens du dualisme Bien/Mal. Mais c’est Thomas d’Aquin qui a introduit le dualisme logique Vrai/Faux dans la scolastique en généralisant la logique de non-contradiction qu’Aristote n’avait formulée que pour l’observation sensorielle. Reprise par les sciences comme fondement de l’empirisme et des mathématiques, la logique aristotélicienne a été étendue par les « Lumières » aux domaines sociaux et politiques et elle a été radicalisée dans la logique hobbesienne du jeu de l’élite britannique où le gain d’un partenaire équivaut à la perte de l’autre. Ce dualisme exclusif s’est manifesté de manière caricaturale lorsque George Bush déclarait « ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous » alors même que Poutine ne cessait d’appeler « ses partenaires » à négocier pour trouver des accords de sécurité.
La plupart des cultures traditionnelles comprennent une trilogie de principes symboliques de l’organisation cosmique. Ce sont aussi ceux de l’organisation de l’intelligence humaine qui ne repose pas seulement sur la sensation et la raison, mais aussi et surtout sur l’imagination et l’intuition que les technologies de l’"intelligence artificielle" ne peuvent pas remplacer.
Alexandre Douguine affirme l’existence d’une similitude de toutes traditions dont le respect des particularités scelle l’unité du monde multipolaire en formation.
« Qu'est-ce que le traditionalisme ? Ce n'est pas une seule tradition. C'est cette matrice structurelle, ce paradigme qui est commun aux différentes traditions.
[…] nous constatons que toutes les traditions et religions particulières ont quelque chose en commun. Le désir de décrire, d'identifier, de mettre en évidence ce point commun conduit au traditionalisme. »
Le traditionalisme suppose une permanence historique que définit Michel Random :
« Ce que nous entendons par tradition c'est essentiellement ce qui est permanent et stable à travers les lieux, les cultures et les religions. Il existe une science primordiale liée aux propriétés du vivant et à la "sagesse" de la nature, qui est le fondement de toutes connaissances. Chaque fois que cette tradition est altérée ou perdue, elle réapparaît sous différentes formes dans l'histoire des civilisations et de l'humanité. »
Daria Platonova a reconnu que cette science première commune aux traditions et religions a été formulée dans la trilogie métaphysique des platoniciens qui servit comme modèle à la Sainte Trinité. Elle œuvrait pour un renouvellement de ces principes d’auto-organisation cosmique et sociale qui ont été dénaturés dans l’Église catholique romaine et peut-être oubliés aussi sous les rites et légendes de la religion orthodoxe.
Mais Daria Platonova est morte, assassinée par une obscure élite d’idéologues du mondialisme et du transhumanisme qui cherche à détruire toute tradition, toute métaphysique et toute religion qui contrarie leurs ambitions d’hégémonie mondiale.
Mais leur crime aura l’effet contraire. La mémoire de l’attentat diabolique contre ses philosophes fera revivre la tradition orthodoxe en éclairant son essence métaphysique universelle :
Daria Platonova est devenu le nom d’une martyre de la Sainte Russie éternelle.
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