La dérive scientiste vers l’anéantissement eugéniste de l'humanité.
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26082023
La dérive scientiste vers l’anéantissement eugéniste de l'humanité.
L’essor des sciences partagées avec toutes les nations a été possible grâce à leur libération des dogmes ecclésiastiques, mais la pensée scientifique est restée conditionnée par la logique empirique d’Aristote héritée de la scolastique. Or les mêmes causes produisent les mêmes effets. Cette logique d'intolérance de la contradiction allait établir de nouveaux dogmes, créer de nouvelles dérives idéologiques et consolider l’hégémonie de nouvelles élites dotées de pouvoirs technologiques redoutables sans précédents.
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La dégénérescence civilisationnelle depuis l’ère des "Lumières" jusqu’ à nos jours est retracée dans une série de 5 articles de Matthew Ehret qui pose la question: "La vie ou la mort gouvernent-elles l’Univers ?".
Matthew Ehret rappelle d’abord les dogmes d’Aristote : sa définition de l’esclavage comme un don de la nature et sa description de la faculté de connaissance comme une table rase, vide à la naissance, dont le contenu est écrit par les seules sensations. Il oppose à sa conception géocentrique et statique de l’univers celle de l’Harmonie du monde de Kepler qui a témoigné qu’elle lui est venue de l’hypothèse platonicienne et pythagoricienne de l’Harmonie des planètes,
Il soutient la vision de l’Univers de Leibniz qui combattait les empiristes britanniques au nom du génie créatif dont ses découvertes mathématiques étaient un vivant exemple. En fidèle disciple de Kepler qui voulait bannir Aristote de la chrétienté, Leibniz répandit en Europe la vision pythagoricienne de l’Harmonie des Mondes qui anime l’évolution de l’univers vivant et de la raison humaine. Il s’opposa aux empiristes britanniques qui fabriquaient une version radicalisée du monde d’Aristote. Hobbes transformait sa logique en logique du jeu ou de somme nulle où le gain d’un joueur équivaut à la perte de son partenaire. Locke renforçait l’argumentation d’Aristote en faveur de l’esclavagisme et son dogme empiriste de la "table rase ».
Plus importante était la dispute de Leibniz avec Newton qui avait conçu sa mécanique céleste tout en étant directeur de la monnaie d’Angleterre et qui accusait Leibniz de l’avoir plagié sans pouvoir prouver l’antériorité de ses travaux par des documents malencontreusement brûlés dans un incendie causé par son chien.
Newton non seulement restreignait la formation de connaissances aux seules sensations, il refusait toutes hypothèses, verrouillant sa science contre toute critique et détruisant les scientifiques honnêtes qui lui résistaient. Il adopta le principe thermodynamique de Carnot, dans sa forme abusivement généralisée par Clausius en loi d’entropie, et l’ajouta à sa mécanique, à l’économie et au monde en général le destinant à une mort entropique finale.
Les « penseurs » britanniques, à la fois hommes d’affaires et philosophes, étendirent les théories issues de l’expérimentation en milieu fermé à la société et à l’économie en appliquant la logique du jeu de Hobbes. Adam Smith a écrit une Théorie des sentiments moraux qui réduit le peuple méprisé aux besoins et instincts primaires et une Recherche des causes de la richesse des nations qui fait allusion à l’intervention "de mains cachées". Cet ouvrage qui n’apportait rien de nouveau lui a valu le nom de fondateur de l’économie libérale, une "nouvelle science" que le juif portugais David Ricardo appliquera, suivant sa propre théorie de la rente et de la spéculation, au marché de la City de Londres.
La théorie de l’évolution de Charles Darwin a gagné son renom, par sa préférence au vitalisme français de Lamarck et Saint-Hilaire, lorsque l’élite britannique la comprit comme sélection des plus forts sous l’influence de Thomas Malthus qui craignait une détérioration des ressources et profits par l’augmentation de la population et soulevait l’idée d’une nécessaire dépopulation.
Thomas Huxley surnommé bulldog de Darwin fit promouvoir cette idéologie par son X-club dont les membres fondèrent la Société britannique d’eugénisme - qui servira de modèle idéologique au racisme nazi - et créèrent la revue scientifique Nature, dûment contrôlée par la censure des "peer reviews" veillant à la conformité des publications au "consensus scientifique". Désormais, la science sera kidnappée par le Royaume-Uni et ses idéologies.
(Ces question ont été traitées de manière plus complète dans"L’histoire de la théorie de l’évolution et de ses dérives malthusiennes")
Lord Bertrand Russell a publié une critique de la philosophie de Leibniz qui rabaissait le philosophe et mathématicien génial à un courtisan flatteur des princes continentaux. Dans le sillage de Newton, il publia ses Principia Mathematica, un ensemble d’axiomes et de postulats logiques qui, sans apporter de nouvelles idées, réduit l’univers de Newton au système fermé de la thermodynamique promis à la mort entropique, ignorant les transformations créatives de la nature.
En 1900, en marge d’une Conférence historique sur l’avenir des mathématiques, Russell s’est entendu avec le mathématicien allemand David Hilbert sur la construction d’un modèle de société divisé en deux classes et régi par les mathématiques : une petite élite de savants dirigeant la grande masse de serviteurs ignorants mais satisfaits par des amusements consommatrices. Le jeune Norbert Wiener fasciné par leurs discussions créera la cybernétique et la robotique, précurseurs de l’intelligence artificielle.
Les conditions et volontés étaient réunies pour élever la logique mathématique libérée des contraintes de la physique et de l’éthique chrétienne au rôle d’ordonnatrice de l’Univers et de l’humanité. Les petit-fils de Thomas Huxley se chargèrent de la promotion de la cosmologie mathématique, en y ajoutant leurs idées eugénistes.
Aldous Huxley, tout en testant le pouvoir psychédélique des drogues, écrivit en 1931 son [i[Brave New World[/i[ (le Meilleur des Mondes), qu’en 1949 George Orwell parodiera avec les prémonitions sombres de son roman "1984".
Julian Huxley, président de la société britannique d’eugénisme et organisateur des conférences cybernétiques de Macy, créa en 1946 l’UNESCO et soulignait dans son discours inaugural "la nécessité ultime d’une unité politique mondiale" et "qu'il serait important que l’UNESCO veille à ce que le problème de l’eugénisme soit examiné avec le plus grand soin et que l’opinion publique soit informée des questions en jeu, afin que ce qui est aujourd’hui impensable puisse au moins devenir pensable."
L’organisation des élites, leur endoctrinement et le contrôle progressif des organisations internationales se poursuivit avec la création de think tanks tels que les conférences privées de [i|Bilderberg[/i| (1954) réservées aux élites dirigeantes , le [i|club de Rome[/i| (1968 ) qui réunit les technocrates avec les administrateurs nationaux et internationaux et le [i|Forum économique mondial de Davos[/i| (1971) où Frantz Schwab convie les oligarques des banques et des entreprises multinationales dont les immenses fortunes ont été accumulées grâce à la politique néolibérale d’abolition des souverainetés nationales et d’endettement public aux frais de l’économie réelle des populations laborieuses auxquelles Schwab promet dans son Great Reset "vous ne posséderez rien et vous serez heureux".
Matthew Ehret conclut
"Que nous examinions la croissance de l’eugénisme en tant que nouvelle pseudo-science de contrôle de la population ou dans la croissance de la cybernétique, ou même lorsque nous examinons la croissance de l’écologisme moderne et du transhumanisme à partir de la cybernétique, les graines de la cosmologie oligarchique d’Aristote peuvent être ressenties viscéralement. La continuité de cette sombre cosmologie à travers les siècles, [,,,]n’est pas une coïncidence, mais directe, causale et substantielle."
Il clôt l’article dans son dernier volet par l’espoir que suscite la résistance au modèle mécanique et entropique du Scientisme et Transhumanisme érigé en nouvelle religion . Il cite des scientifiques renommés qui ont opposé des critiques au consensus scientifique : Viktor Schauberger , Kurt Gödel , Max Planck, Vladimir Vernadsky et Lyndon LaRouche qu constatent que l’univers vivant fonctionne de manière anti-entropique.
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Je partage le point de vue de Matthew Ehret en ce qui concerne le rôle d’Aristote dans la dégénérescence culturelle. Je soutiens par contre que ce rôle est surtout celui du dualisme vrai/faux de la logique d’Aristote qui a pris possession de la pensée occidentale et que la résistance de scientifiques qui font partie du système ne suffit pas pour réformer la science et la société.
Pour assainir la science et la société il faut bannir Aristote et sa logique de la philosophie, des sciences et surtout de l’éducation et revenir à la trilogie cosmique naturelle des traditions, de Pythagore, de Platon et des néoplatoniciens dont s’est inspirée la trinité chrétienne.
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