Le Symbole du Serpent
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Le Symbole du Serpent
De tous les animaux le serpent est bien le seul à n’avoir ni poils ni plumes, et l’absence de pattes l’oblige à onduler sur le sol, lieu où les deux mondes se rencontrent. Mais il aime par-dessus tout se réfugier dans les couches profondes du monde inférieur dont il connaît tous les secrets.
Selon son besoin, son apparence se fait mâle ou femelle. Et comme dans la légende de Mélusine, avec un sifflement aigu le serpent enroule son corps froid autour de celui du seigneur de Lusignan, et l’étouffant presque sous le poids de ses anneaux il lui fait avaler toute sa salive et son venin. Alors, de la peau du monstre surgit une jeune fille. Ce serpent est donc à la fois celui des couches profondes de notre conscience et de la terre. Il est secret, énigmatique, et ses réactions sont imprévisibles.
Le serpent aux sources de la vie
Primitivement, les grands dieux cosmiques ont toujours été représentés par des serpents voire un « serpent jumeau ». Dans ce cas précis, le serpent est un complexe archétypal lié au marécage primordial où toute vie vient à la manifestation. Et en toute logique, les Chaldéens eurent le même mot aussi bien pour le serpent que pour la vie.
Les anciens Egyptiens honoraient Renenoutet, déesse-serpent chtonienne, protectrice des moissons et des silos à grains, et préféraient confier la préservation de leurs récoltes à des couleuvres plutôt qu’à des chats trop nonchalants à leur goût.
Chez les Grecs, Cécrops, roi-serpent autochtone, serait le fondateur d’Athènes, et l’ancêtre de la tribu des Cécropides.
En Eurasie, les fleuves sont considérés comme des serpents géants, et ces fleuves-dieux comme le Tibre sont appelés Ophis ou encore Draco pour le Père Rhin.
L’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue, est apparu en premier en Egypte sous le nom du dieu Hâpy. Il évoque le cycle de l’eau et donc aussi de la vie. Comme le serpent, sa demeure reste cachée dans les profondeurs de la terre. Il n’est non seulement la vie, mais encore la durée de celle-ci. De sa ligne sinueuse il associe les contraires et enferme l’océan primordial au milieu duquel se trouve l’îlot de la terre. Il est le symbole d’un cycle d’évolution refermé sur lui-même.
Mais le serpent est également la divinité des nuages et de la pluie fertilisante, aussi chez les Celtes s’allie-t-il le pouvoir des cornes du bélier et devient ainsi le serpent criocéphale, le dieu Cerunnos. En Extrême-Orient ce sont les dragons ailés qui remplissent ces fonctions, et en Amérique Centrale le Serpent à Plumes.
Redoutable dans ses colères, le serpent Midgardorm des livres sacrés de l’Edda, provoque les tempêtes et des raz-de-marée en buvant de l’eau ou encore en s’ébrouant. Apophis le dieu-serpent des anciens Egyptiens déclenche lui aussi intempéries et raz-de-marée.
Dans la Grèce antique, la coutume voulait que du lait soit répandu sur les tombes pour les âmes des défunts réincarnés en serpents. A Rome, l’esprit-gardien ou genius, était un serpent.
Dans le tantrisme, la Kundalini est lovée à la base de la colonne vertébrale sur le chakra du sommeil. Et selon certains auteurs, le serpent serait le symbole de l’âme.
Le serpent protecteur de la vie
Si le serpent peut donner la mort ou laisser la vie, il sait aussi la protéger. Ainsi, sur le pschent des Pharaons se dresse la déesse-cobra Ouadjet dont le venin était une flamme. Terrifiante et apaisée à la fois, elle se penchait sur le front du souverain pour le protéger de ses ennemis. Et Pharaon, le jour de son couronnement lui rendait cet hommage :
« …
O magicienne, ô serpent de feu,
Que la terreur d’envers moi soit comme la terreur envers toi,
Que la peur d’envers moi soit comme la peur de toi
Que le respect de moi soit comme le respect de toi
Fais que je gouverne, que je sois un guides vivants
Que l’amour de moi soit comme l’amour de toi
Fais que je sois puissant, que je sois un guide des esprits
Rends ma lance solide contre mes ennemis ! »
L’œil d’Ouadjet ayant protégé Horus enfant, les mères égyptiennes le considéraient comme un talisman et le mettaient à leurs petits pour les protéger.
Le serpent-médecine
Le caducée est fait pour être tenu en main. Symbole antique il révélait le secret des canaux subtils (nadis), entrelacés autour des centres de pouvoir que sont les chakra, et l’entrée du prana avec l’air représenté par les ailes situées au chakra de la base du crâne. Dans ce symbole, le bâton central représente également le Feu cosmique, le serpent sinueux de gauche – la Vie, et le serpent de droite – la Conscience. Il symbolise aussi les 4 éléments – le bâton représentant la Terre, les Ailes l’Air, les serpents le Feu et l’Eau par le mouvement ondulant. Le serpent est médecine et doit être compris comme le caducée.
Le procès du serpent
Le Christianisme n’a hélas, jamais reconnu que l’aspect négatif du serpent. Si dans ses textes sacrés : « les serpents terrestres envoyés par Dieu font périr beaucoup de monde », en Israël par contre, le peuple élu retrouve vie par le serpent lui-même. Les anciens papyri égyptiens sauvés des flammes de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie et déposés dans le Serapeum furent recopiés par les premiers chrétiens qui purent lire dans le Livre des Morts, l’épisode d’Apophis et le rôle qui lui était dévolu. Malheureusement, ils n’y virent que l’incarnation monstrueuse du maître des enfers qui allait donner naissance au Satan biblique. Pourtant, Apophis apparaît dans le Livre des Morts comme le grand régénérateur et initiateur du monde souterrain et solaire. Mais il ne va pas tarder à apparaître comme une puissance hostile. Avec la valorisation positive de l’esprit et celle négative des forces naturelles, inexplicables voire dangereuses, par lesquelles se formera peu à peu le concept non plus physique mais moral du Mal.
Vers une réhabilitation du symbole du serpent
Le serpent incarne la vie originelle et on ne peut renier toutes les valeurs nocturnes dont il participe et qui constituent le terreau de l’esprit. Lié aux sources de la vie et de l’imagination, le serpent a conservé de par le monde son attraction comme sa répulsion. Mais en dépit de toutes ces turbulences passées, le caducée continue à nous rappeler que le serpent donna naissance à la médecine, à Satan, à Quetzalcoatl le Serpent à Plumes et aux empereurs de Chine.
Selon son besoin, son apparence se fait mâle ou femelle. Et comme dans la légende de Mélusine, avec un sifflement aigu le serpent enroule son corps froid autour de celui du seigneur de Lusignan, et l’étouffant presque sous le poids de ses anneaux il lui fait avaler toute sa salive et son venin. Alors, de la peau du monstre surgit une jeune fille. Ce serpent est donc à la fois celui des couches profondes de notre conscience et de la terre. Il est secret, énigmatique, et ses réactions sont imprévisibles.
Le serpent aux sources de la vie
Primitivement, les grands dieux cosmiques ont toujours été représentés par des serpents voire un « serpent jumeau ». Dans ce cas précis, le serpent est un complexe archétypal lié au marécage primordial où toute vie vient à la manifestation. Et en toute logique, les Chaldéens eurent le même mot aussi bien pour le serpent que pour la vie.
Les anciens Egyptiens honoraient Renenoutet, déesse-serpent chtonienne, protectrice des moissons et des silos à grains, et préféraient confier la préservation de leurs récoltes à des couleuvres plutôt qu’à des chats trop nonchalants à leur goût.
Chez les Grecs, Cécrops, roi-serpent autochtone, serait le fondateur d’Athènes, et l’ancêtre de la tribu des Cécropides.
En Eurasie, les fleuves sont considérés comme des serpents géants, et ces fleuves-dieux comme le Tibre sont appelés Ophis ou encore Draco pour le Père Rhin.
L’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue, est apparu en premier en Egypte sous le nom du dieu Hâpy. Il évoque le cycle de l’eau et donc aussi de la vie. Comme le serpent, sa demeure reste cachée dans les profondeurs de la terre. Il n’est non seulement la vie, mais encore la durée de celle-ci. De sa ligne sinueuse il associe les contraires et enferme l’océan primordial au milieu duquel se trouve l’îlot de la terre. Il est le symbole d’un cycle d’évolution refermé sur lui-même.
Mais le serpent est également la divinité des nuages et de la pluie fertilisante, aussi chez les Celtes s’allie-t-il le pouvoir des cornes du bélier et devient ainsi le serpent criocéphale, le dieu Cerunnos. En Extrême-Orient ce sont les dragons ailés qui remplissent ces fonctions, et en Amérique Centrale le Serpent à Plumes.
Redoutable dans ses colères, le serpent Midgardorm des livres sacrés de l’Edda, provoque les tempêtes et des raz-de-marée en buvant de l’eau ou encore en s’ébrouant. Apophis le dieu-serpent des anciens Egyptiens déclenche lui aussi intempéries et raz-de-marée.
Dans la Grèce antique, la coutume voulait que du lait soit répandu sur les tombes pour les âmes des défunts réincarnés en serpents. A Rome, l’esprit-gardien ou genius, était un serpent.
Dans le tantrisme, la Kundalini est lovée à la base de la colonne vertébrale sur le chakra du sommeil. Et selon certains auteurs, le serpent serait le symbole de l’âme.
Le serpent protecteur de la vie
Si le serpent peut donner la mort ou laisser la vie, il sait aussi la protéger. Ainsi, sur le pschent des Pharaons se dresse la déesse-cobra Ouadjet dont le venin était une flamme. Terrifiante et apaisée à la fois, elle se penchait sur le front du souverain pour le protéger de ses ennemis. Et Pharaon, le jour de son couronnement lui rendait cet hommage :
« …
O magicienne, ô serpent de feu,
Que la terreur d’envers moi soit comme la terreur envers toi,
Que la peur d’envers moi soit comme la peur de toi
Que le respect de moi soit comme le respect de toi
Fais que je gouverne, que je sois un guides vivants
Que l’amour de moi soit comme l’amour de toi
Fais que je sois puissant, que je sois un guide des esprits
Rends ma lance solide contre mes ennemis ! »
L’œil d’Ouadjet ayant protégé Horus enfant, les mères égyptiennes le considéraient comme un talisman et le mettaient à leurs petits pour les protéger.
Le serpent-médecine
Le caducée est fait pour être tenu en main. Symbole antique il révélait le secret des canaux subtils (nadis), entrelacés autour des centres de pouvoir que sont les chakra, et l’entrée du prana avec l’air représenté par les ailes situées au chakra de la base du crâne. Dans ce symbole, le bâton central représente également le Feu cosmique, le serpent sinueux de gauche – la Vie, et le serpent de droite – la Conscience. Il symbolise aussi les 4 éléments – le bâton représentant la Terre, les Ailes l’Air, les serpents le Feu et l’Eau par le mouvement ondulant. Le serpent est médecine et doit être compris comme le caducée.
Le procès du serpent
Le Christianisme n’a hélas, jamais reconnu que l’aspect négatif du serpent. Si dans ses textes sacrés : « les serpents terrestres envoyés par Dieu font périr beaucoup de monde », en Israël par contre, le peuple élu retrouve vie par le serpent lui-même. Les anciens papyri égyptiens sauvés des flammes de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie et déposés dans le Serapeum furent recopiés par les premiers chrétiens qui purent lire dans le Livre des Morts, l’épisode d’Apophis et le rôle qui lui était dévolu. Malheureusement, ils n’y virent que l’incarnation monstrueuse du maître des enfers qui allait donner naissance au Satan biblique. Pourtant, Apophis apparaît dans le Livre des Morts comme le grand régénérateur et initiateur du monde souterrain et solaire. Mais il ne va pas tarder à apparaître comme une puissance hostile. Avec la valorisation positive de l’esprit et celle négative des forces naturelles, inexplicables voire dangereuses, par lesquelles se formera peu à peu le concept non plus physique mais moral du Mal.
Vers une réhabilitation du symbole du serpent
Le serpent incarne la vie originelle et on ne peut renier toutes les valeurs nocturnes dont il participe et qui constituent le terreau de l’esprit. Lié aux sources de la vie et de l’imagination, le serpent a conservé de par le monde son attraction comme sa répulsion. Mais en dépit de toutes ces turbulences passées, le caducée continue à nous rappeler que le serpent donna naissance à la médecine, à Satan, à Quetzalcoatl le Serpent à Plumes et aux empereurs de Chine.
Dernière édition par Freya le Sam 21 Sep 2019 - 15:10, édité 1 fois
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
Les dieux-serpents de la mythologie ancienne
Le Serpent et ses symboles se retrouvent dans les mythes et légendes d'innombrables cultures à travers le monde. Il existe des cas de divinités de Serpents régnant sur des aspects importants dans d'anciennes religions.
Jormugandr - l'enfant de Loki
Dans la mythologie nordique, le mariage secret de Loki avec la géante Angrboða donna naissance à trois enfants: la déesse Hel, le loup Fenris et le serpent Midgard Jormugandr. Loki garda le secret sur l'existence de ses enfants aussi longtemps que possible, mais ils grandirent si rapidement qu'ils ne purent plus rester cachés dans la grotte de leur naissance.
Finalement, Oddhin craignant que la progéniture de Loki ne s'asseye sur le trône magique de Hlidskialf, voulut se débarrasser des menaces potentielles qu'ils représentaient, et pour ce faire, il donna à Hel la domination sur Helheim et le pouvoir sur tous les morts (à l'exception des grands guerriers morts en héros et destinés au séjour du Valhalla) et il jeta le Serpent Jormugandr dans la grande mer. Là, le serpent devint de plus en plus grand, jusqu'à ce qu'il entoura Midgard, notre monde, comme un Ouroboros se mordant la queue. L'historien J. C. Jones l'a décrit ainsi :
"Dans les profondeurs obscures du milieu de l'océan jeté,
Devenu chaque jour une taille plus grande,
Le Serpent a bientôt enfermé le monde,
La queue dans la bouche, en formant un cercle ;
Tenu inoffensif
par la volonté d'Oddhin."
Les origines du culte du Serpent
Les Nagas Hindous
Dans la mythologie hindoue, les serpents ont un statut élevé. Les dieux Serpents sont connus sous le nom de nagas. Ces divinités sont apparues sous la forme de grands serpents ou sous forme mi-humain et mi-serpent. "Le mot Naga" est généralement le terme masculin, tandis que la version féminine du mot est "Nagi". Dans le symbolisme, le Serpent représente la renaissance, la mort et la mortalité en raison de la perte de sa peau et de sa renaissance symbolique.
Ophion et Ouadjet
La mythologie grecque parle également de divinités Serpents. Un exemple en est Ophion, dont le nom signifie en réalité "serpent". On dit qu'Ophion a dirigé le monde avec Eurynome avant que les deux ne soient démolis par Cronos et Rhéa.
Ophion
Dans la mythologie égyptienne, la déesse-Serpent Ouadjet était la divinité protectrice de la ville de Dep et était également considérée comme la protectrice des Pharaons et des parturientes. Ouadjet est apparue sous la forme d'un cobra égyptien ou sous la forme d'une femme à tête de Serpent.
Comme on peut le constater, les serpents n’étaient pas associés au mal comme cela est le cas dans le christianisme. Au contraire, ces êtres étaient souvent des symboles de pouvoir et, en tant que divinités, ils pouvaient également offrir une protection à ceux qui les vénéraient.
Serpents mystérieux
Le Serpent est l’un des symboles mythologiques les plus anciens et les plus répandus au monde. Il existe autant de mythes sur la Création concernant les Serpents que de religions et de cultures et autant d'interprétations sur la signification du Serpent qu'il y a d'étoiles dans le ciel.
Le Serpent est un symbole puissant, souvent perçu comme un créateur ou un destructeur de mondes. Bien souvent, les Serpents ont engendré des planètes et des dieux tout en personnifiant l’immortalité. Ils sont les gardiens du Monde inférieur et des mystères sacrés. Ils ont transmis la sagesse durant des siècles.
L'Ouroboros, le Serpent immortel
Une image communément reconnue est celle du Serpent se mordant sa propre queue. C'est une représentation ancienne de l'infini, de l'immortalité, de la dualité Yin-Yang et des cycles répétitifs. Il s’agit non seulement d’un symbole religieux de retour éternel, mais également d’illustrations alchimiques. Il est même interprété comme une image psychologique ou thérapeutique liée au caducée (symbole médical bien connu d’un bâton ailé enlacé par deux serpents).
Le serpent barbu
La barbe de Serpent est une image étrange mais répétée qui se retrouve à travers les différentes cultures et les âges. Les Serpents n'ont ni poils, ni plumes, et ne peuvent certainement pas se laisser pousser la barbe ou les cheveux, mais les images de serpents barbus ou chevelus perdurent. Les représentations de serpents barbus étaient courantes dans la Grèce antique et à Rome. Les images décoraient les maisons en tant qu'esprits protecteurs.
Glycon
Le Serpent volant
Selon à qui vous poserez la question, l’idée de voler des serpents qui pleuvent du ciel est douteuse ou terrifiante, mais on trouve des histoires de serpents volants qui vont de l’ancien temps au temps actuel. Les Serpents volants sont mentionnés dans le livre d'Isaïe, le livre des Mormons et l'histoire d'Hérodote. En Méso-Amérique ancienne, les divinités du Serpent à plumes étaient courantes et le dieu Quetzalcoatl était lié au vent, à l'apprentissage et à la Connaissance. Jerome Clark, un écrivain américain, a écrit dans ForteanTimes, que des témoignages sur des couleuvres ont été enregistrés aux États-Unis en 1890. Il raconte une citation de bûcherons surpris en Californie en 1882 : "Nous avons été surpris par le son de nombreuses ailes battant dans les airs. En levant les yeux, nous avons remarqué qu'une créature qui ressemblait à un crocodile passait au-dessus de notre tête, pas plus de 12 m au-dessus des cimes des arbres. "
Des serpents volants existent, en quelque sorte sous la forme du serpent chrysopelea. Vivant dans les forêts tropicales humides de l'Asie du Sud-Est, le serpent chrysopelea glisse dans les airs de la cime des arbres en aspirant l'air par son abdomen et en lui donnant du volume. Le serpent glisse et vole dans les airs comme il le ferait sur terre. Serait-ce la réalité derrière le mythe ?
Le Serpent de mer
Le répertoire des contes maritimes des marins, regorge d’histoires de serpents de mer dangereux et mystérieux. Les récits de ces monstres maritimes ressemblant à des serpents remontent à des siècles et incluent des anecdotes de serpents géants qui condamnent les marins et les navires. Dans la mythologie nordique, Jörmungandr était un Serpent de mer si grand qu’il encerclait la planète entière. Une version plus moderne du Serpent de mer se trouve dans les rapports du célèbre monstre du Loch Ness en Écosse. Au Japon, l'Oarfish est connu sous le nom de "Messager du palais du dieu de la Mer". Ces poissons argentés atteignent plus de 15 mètres de long et sont un spectacle très rare, vivant habituellement à 3 000 mètres de profondeur dans l’océan. Selon la tradition, ces messagers remontent à la surface pour prévenir des tremblements de terre imminents.
Quelle que soit la véracité de ces histoires, le Serpent continuera toujours d'inspirer à la fois l’émerveillement et la crainte, et continuera de faire partie des mythes et des légendes.
Jormugandr - l'enfant de Loki
Dans la mythologie nordique, le mariage secret de Loki avec la géante Angrboða donna naissance à trois enfants: la déesse Hel, le loup Fenris et le serpent Midgard Jormugandr. Loki garda le secret sur l'existence de ses enfants aussi longtemps que possible, mais ils grandirent si rapidement qu'ils ne purent plus rester cachés dans la grotte de leur naissance.
Finalement, Oddhin craignant que la progéniture de Loki ne s'asseye sur le trône magique de Hlidskialf, voulut se débarrasser des menaces potentielles qu'ils représentaient, et pour ce faire, il donna à Hel la domination sur Helheim et le pouvoir sur tous les morts (à l'exception des grands guerriers morts en héros et destinés au séjour du Valhalla) et il jeta le Serpent Jormugandr dans la grande mer. Là, le serpent devint de plus en plus grand, jusqu'à ce qu'il entoura Midgard, notre monde, comme un Ouroboros se mordant la queue. L'historien J. C. Jones l'a décrit ainsi :
"Dans les profondeurs obscures du milieu de l'océan jeté,
Devenu chaque jour une taille plus grande,
Le Serpent a bientôt enfermé le monde,
La queue dans la bouche, en formant un cercle ;
Tenu inoffensif
par la volonté d'Oddhin."
Les origines du culte du Serpent
Les Nagas Hindous
Dans la mythologie hindoue, les serpents ont un statut élevé. Les dieux Serpents sont connus sous le nom de nagas. Ces divinités sont apparues sous la forme de grands serpents ou sous forme mi-humain et mi-serpent. "Le mot Naga" est généralement le terme masculin, tandis que la version féminine du mot est "Nagi". Dans le symbolisme, le Serpent représente la renaissance, la mort et la mortalité en raison de la perte de sa peau et de sa renaissance symbolique.
Ophion et Ouadjet
La mythologie grecque parle également de divinités Serpents. Un exemple en est Ophion, dont le nom signifie en réalité "serpent". On dit qu'Ophion a dirigé le monde avec Eurynome avant que les deux ne soient démolis par Cronos et Rhéa.
Ophion
Dans la mythologie égyptienne, la déesse-Serpent Ouadjet était la divinité protectrice de la ville de Dep et était également considérée comme la protectrice des Pharaons et des parturientes. Ouadjet est apparue sous la forme d'un cobra égyptien ou sous la forme d'une femme à tête de Serpent.
Comme on peut le constater, les serpents n’étaient pas associés au mal comme cela est le cas dans le christianisme. Au contraire, ces êtres étaient souvent des symboles de pouvoir et, en tant que divinités, ils pouvaient également offrir une protection à ceux qui les vénéraient.
Serpents mystérieux
Le Serpent est l’un des symboles mythologiques les plus anciens et les plus répandus au monde. Il existe autant de mythes sur la Création concernant les Serpents que de religions et de cultures et autant d'interprétations sur la signification du Serpent qu'il y a d'étoiles dans le ciel.
Le Serpent est un symbole puissant, souvent perçu comme un créateur ou un destructeur de mondes. Bien souvent, les Serpents ont engendré des planètes et des dieux tout en personnifiant l’immortalité. Ils sont les gardiens du Monde inférieur et des mystères sacrés. Ils ont transmis la sagesse durant des siècles.
L'Ouroboros, le Serpent immortel
Une image communément reconnue est celle du Serpent se mordant sa propre queue. C'est une représentation ancienne de l'infini, de l'immortalité, de la dualité Yin-Yang et des cycles répétitifs. Il s’agit non seulement d’un symbole religieux de retour éternel, mais également d’illustrations alchimiques. Il est même interprété comme une image psychologique ou thérapeutique liée au caducée (symbole médical bien connu d’un bâton ailé enlacé par deux serpents).
Le serpent barbu
La barbe de Serpent est une image étrange mais répétée qui se retrouve à travers les différentes cultures et les âges. Les Serpents n'ont ni poils, ni plumes, et ne peuvent certainement pas se laisser pousser la barbe ou les cheveux, mais les images de serpents barbus ou chevelus perdurent. Les représentations de serpents barbus étaient courantes dans la Grèce antique et à Rome. Les images décoraient les maisons en tant qu'esprits protecteurs.
Glycon
Le Serpent volant
Selon à qui vous poserez la question, l’idée de voler des serpents qui pleuvent du ciel est douteuse ou terrifiante, mais on trouve des histoires de serpents volants qui vont de l’ancien temps au temps actuel. Les Serpents volants sont mentionnés dans le livre d'Isaïe, le livre des Mormons et l'histoire d'Hérodote. En Méso-Amérique ancienne, les divinités du Serpent à plumes étaient courantes et le dieu Quetzalcoatl était lié au vent, à l'apprentissage et à la Connaissance. Jerome Clark, un écrivain américain, a écrit dans ForteanTimes, que des témoignages sur des couleuvres ont été enregistrés aux États-Unis en 1890. Il raconte une citation de bûcherons surpris en Californie en 1882 : "Nous avons été surpris par le son de nombreuses ailes battant dans les airs. En levant les yeux, nous avons remarqué qu'une créature qui ressemblait à un crocodile passait au-dessus de notre tête, pas plus de 12 m au-dessus des cimes des arbres. "
Des serpents volants existent, en quelque sorte sous la forme du serpent chrysopelea. Vivant dans les forêts tropicales humides de l'Asie du Sud-Est, le serpent chrysopelea glisse dans les airs de la cime des arbres en aspirant l'air par son abdomen et en lui donnant du volume. Le serpent glisse et vole dans les airs comme il le ferait sur terre. Serait-ce la réalité derrière le mythe ?
Le Serpent de mer
Le répertoire des contes maritimes des marins, regorge d’histoires de serpents de mer dangereux et mystérieux. Les récits de ces monstres maritimes ressemblant à des serpents remontent à des siècles et incluent des anecdotes de serpents géants qui condamnent les marins et les navires. Dans la mythologie nordique, Jörmungandr était un Serpent de mer si grand qu’il encerclait la planète entière. Une version plus moderne du Serpent de mer se trouve dans les rapports du célèbre monstre du Loch Ness en Écosse. Au Japon, l'Oarfish est connu sous le nom de "Messager du palais du dieu de la Mer". Ces poissons argentés atteignent plus de 15 mètres de long et sont un spectacle très rare, vivant habituellement à 3 000 mètres de profondeur dans l’océan. Selon la tradition, ces messagers remontent à la surface pour prévenir des tremblements de terre imminents.
Quelle que soit la véracité de ces histoires, le Serpent continuera toujours d'inspirer à la fois l’émerveillement et la crainte, et continuera de faire partie des mythes et des légendes.
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
Localisation : Vosges
Re: Le Symbole du Serpent
Extrait d'une citation de Shri Krishnamacharya expliquant le sens étymologique et traditionnel de patanjali dans l'avant-propos de "Yoga_sutra de Patanjali" (éd.Rocher):
Dieu envoya sur Terre un avatar ayant la forme d'un serpent (âdishesha) pour apaiser les problèmes des humains. Ce petit serpent tomba (pata – tomber) dans les mains tendues (anjali) de l'assemblée. Dans sa sagesse infinie, il enseigna aux hommes à communiquer efficacement (traité de grammaire – mahâbhâshya), à conserver santé et longévité (ayurvéda) et la paix mentale (yoga).
Nous saluons le grand Patanjali (celui qui tomba dans les mains tendues des hommes) car il a résolu nos problèmes en nous enseignant les systèmes de la grammaire, de l'ayurvéda et du Yoga. Nous saluons celui qui est homme jusqu'aux épaules, qui tient une conque dans la main gauche, un disque dans la main droite, et une épée dans les deux autres, dont le haut du corps est serpent d'une blancheur étincelante et pourvu de mille capuchons.
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