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Re : Le Tao de la physique - Fritjof Capra

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Message  patanjali Lun 12 Déc 2016 - 9:54

Ce sujet est associé à l’article de Sfuchs sur Le Tao de la physique – Fritjof Capra et destiné à en séparer les commentaires.

SFuchs a écrit:Une autre façon de formuler la physique est possible, également compatible avec les sagesses orientales. Au coeur de cette nouvelle interprétation : la remise en cause de l'interprétation du principe de relativité qui fait désormais consensus depuis les travaux d'Einstein et ses successeurs.

La RR d’Einstein a conduit à la préséance des mathématiques sur l’observation physique.
Avant la remise en cause des interprétations d’Einstein, il faut remettre en cause les croyances sur lesquelles sont fondées ses interprétations : le déterminisme qui postule la réversibilité du temps et qui refuse la probabilité (« Dieu ne joue pas aux dés ») ; le matérialisme sous forme de masse qui courbe l’espace-temps et le réductionnisme atomiste sous forme de la particule de lumière, le photon, précédant les autres bosons.
Le réductionnisme analytique, le déterminisme mécanique et le matérialisme atomiste sont des postulats unilatéraux obéissant au principe aristotélicien de contradiction exclue.  La logique d’Aristote s’applique à l’observation (empirisme) et à l’être statique (ontologie); elle est inapplicable aux interprétations d’interactions dynamiques, fonctionnelles ou relationnelles qui se déroulent entre états limites contraires indissociables d’un circuit, d’une oscillation, d’un gradient.

Stéphane Lupasco a été le premier à redécouvrir une logique de complémentarité des contraires, conforme  au yin-yang taoïste et formulée par son principe d’antagonisme, une logique expliquée chez Platon, par le dialogue de Socrate dans Phédon. Mais les penseurs contemporains n’en tiennent pas compte.

Fritjof Capra est le premier à avoir fait, dans le "Tao de la physique" et dans"Le temps du changement", une critique systématique des postulats unilatéraux, réductionniste, déterministe et matérialiste de la méthode scientifique.

Ilya Prigogine est le premier scientifique à avoir proposé des solutions dans le sens de la complémentarité des contraires.

  • Il a relativisé le déterminisme mécanique et expliqué la flèche irréversible du temps par  l’instabilité des systèmes complexes, une indétermination intrinsèque fondamentale, différente de la "sensibilité aux conditions initiales" invoquée par la théorie des "chaos déterministes" (un oxymore).
  • Il a réfuté le matérialisme atomiste de Boltzmann et l’interprétation balistique de la MQ, en expliquant le comportement des systèmes diffusifs par les "résonances de Poincaré",  ce qui reconduit la thermodynamique et la MQ à la mécanique ondulatoire de Louis de Broglie.
  • Il a relativisé le réductionnisme analytique en expliquant la corrélation globale des particules dans l’ensemble par les interactions non locales, à longue portée, autrement dit par l’ intrication quantique, dont la signification holistique et épistémologique n’a pas été pleinement reconnue en physique.
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Message  patanjali Mer 14 Déc 2016 - 8:51

Post du 20 novembre : le concept de champ.
SFuchs a écrit:En étudiant le magnétisme et l'électricité quelques décennies plus tard, Maxwell, Faraday, ou encore Ampère franchirent une étape supplémentaire en étudiant les charges électriques qui, sur un plan formel, s'influencent mutuellement à la manière de deux masses, bien que la nature de la force en jeu ne soit plus gravitationnelle mais électrique. La force électrique étant beaucoup plus facile à étudier en laboratoire que la force gravitationnelle, le voile fut levé sur le fait que, plus fondamentalement que la Force, préexiste le Champ.

Le mot Champ est employé dans tous les domaines de la connaissance. Wikipédia énumère 16 domaines, de l’agriculture jusqu’à la sociologie et au sport, en passant par celui des mathématiques et de la physique où l’on distingue encore une dizaine  d’applications.
Cela indique l’existence d’un sens universel qui dépasse l’application particulière. Il s’agit de l’un des principes  de l’auto-organisation systémique, biologique et donc aussi de l’auto-organisation du cerveau ; principes qui constituent la science innée dont émergent les évidences premières et que Descartes appelait le bon sens.
Avec le champ, l’imagination scientifique  redécouvre ce que les anciens sages ont compris par l’introspection méditative.
Ainsi la médecine ayurvédique attribuait les propriétés de deux éléments synergiques au principe  rajas (analogue au yang chinois), celle de la qualité adhésive, unifiante de l’élément eau et celle de la qualité dynamique du feu, ce qui signifie littéralement unité dynamique ou champ de force.
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Message  patanjali Sam 17 Déc 2016 - 21:56

Au sujet de la permanence ou impermanence :
SFuchs a écrit:Illusion de la permanence : les éléments du cosmos ne sont pas infinis ni éternels, mais occupent l'espace des durées de vie et des fréquences, des plus petites aux plus grandes.

Nous pouvons commencer ce chapitre en rappelant la querelle classique de la Grèce antique, entre les partisans d'une métaphysique de l'Etre et les partisans d'une métaphysique du Devenir, ayant pour chefs de fils respectifs Héraclite et Parménide.
Les très longues périodes astronomiques et cosmiques donnent l’illusion de la permanence et de l’être. Les très petites périodes des sub-particules quantiques donnent l’illusion d’une impermanence chaotique.
Selon l’hypothèse des grands nombres de Dirac, les dimensions de l’univers se situeraient approximativement entre 10-40  et 10+40. Cela signifie que le monde à notre mesure serait la moyenne géométrique entre le minimum et le maximum. Je pense qu’il ne faut pas y voir un principe anthropique mais un principe d’équilibre entre maximum et minimum.
Plus précisément, je suppose que la dimension de l’atome d’hydrogène, celle de l’orbite de l'électron du modèle de Bohr, déterminée par la constante de structure fine, représente un point d’équilibre qui explique la stabilité de l’atome ou proton constituant tous les éléments ou atomes.
(Le spectre visible, correspond aux raies spectrales de l’atome d’hydrogène et se situent  autour de 500 nm, soit 5*10 -7 m).

La dispute entre permanence et impermanence relève d’une logique dualiste du tiers exclu, typiquement aristotélicienne. Mais la réalité ou stabilité du monde qui nous importe est fondée sur l’équilibre, le tiers inclus, la moyenne géométrique entre les extrêmes, ou la voie du milieu. L’équilibre est la condition première de l’auto-organisation, de la formation de systèmes complexes et donc des structures de la matière et de la vie. (Selon un titre d'Henri Atlan: Entre le cristal et la fumée)

Mais nous ne parlons là que de la dynamique des ondes électromagnétiques, de la cause efficiente de l’univers. Leur existence repose  sur le milieu d’onde, l’espace physique attesté par les propriétés h et c. Je considère l’espace, milieu d’onde, comme le véritable principe d’existence ou cause matérielle du monde physique.
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Message  patanjali Dim 18 Déc 2016 - 17:20

Apropos du paradoxe particule-onde :
SFuchs a écrit:Pour parler de l'électron, on peut tout aussi bien dire qu'il n'est ni une particule, ni une onde ; qu'il est à la fois une particule et une onde ! Qu'il est potentiellement partout, et accessoirement quelque part !
Cette façon paradoxale de formuler ce qui ne peut être conçu selon le principe d'identité le plus élémentaire et une logique de contradiction exclue, nous la retrouvons dans les formulations subtiles et paradoxales des traditions orientales.
L’onde électromagnétique n’est observable que par ses effets, ses interférences. Ce qui est observé, c’est son interférence ponctuelle avec une cible, un récepteur, sous forme de particule.

Suite à l’interprétation de Copenhague la MQ ne reconnaît comme réel que ce qui est observable. Par conséquent, elle ne découvre que des particules (le modèle standard ), tout en admetttant le principe de complémentarité de Bohr, mais sans implication logique généralisée.
La nouvelle mécanique ondulatoire (Milo Wolff, Gabriel Lafrenière) considère la particule elle-même comme une onde stationnaire formée par l’interférence entre ondes reçues centripètes, et ondes émises, centrifuges.

Le paradoxe résulte de points de vue opposés mais complémentaires qui se présentent dans tout processus dynamique et dans toute évolution cyclique.
Contrairement au fait observé ponctuel, qui obéit à la logique d’identité, tout fonctionnement exige une logique de complémentarité des contraires.
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Message  patanjali Lun 19 Déc 2016 - 5:25

Nous considérons selon ce point de vue qu'il serait plus judicieux d'appeler cette constante c : la vitesse-limite de toute onde électromagnétique - dont la lumière -, plutôt que de considérer c comme la vitesse à laquelle se déplace la lumière de façon invariante.
La vitesse d’une onde dépend de son milieu de propagation ; elle est constante dans un milieu homogène.  La vitesse de propagation est une propriété du milieu, car l’onde est une vibration du milieu.

La vitesse c de la lumière est la vitesse dans l’espace "vide". Mais dans un milieu dense (verre, eau) la vitesse est inférieure, ce qui cause la réfraction et l’effet lentille. (principes de Huygens-Fresnell et de Fermat)
La vitesse de propagation est constante par rapport au point d’émission dans le milieu et n’est pas affectée par la vitesse de la source. Ce sont les longueurs d’onde ou fréquences qui en sont affectées Il en résulte un effet Doppler en fonction de la direction du mouvement de la source et de l’angle d’observation, comme le montre le schéma d’Ivanov :
Re : Le Tao de la physique - Fritjof Capra 4.8%20_%20propagation

Tous les observateurs perçoivent les phénomènes d'un point de vue qui leur est particulier ; toutes les observations, les mesures d'amplitudes ou de durées, sont relatives à l'observateur et à lui seul. L'espace, le temps et la matière sont quant à eux inaccessibles dans leur réalité ultime et absolue. Nous ne pouvons les saisir qu'au travers des conséquences qu'ils manifestent dans les phénomènes.
Nous ne saisissons pas l’espace et le temps par la mesure, nous les saisissons  par l’intelligence première et l’expérience.
L'espace et le temps sont des concepts a priori (Kant), des idées anhypothétiques (Platon), car bien plus que des référentiels, ils sont les conditions même de l’existence physique qu’on appelle matière. La réalité est intelligible. Les mesures sans interprétation intelligente sont trompeuses.

La relativité d’Einstein tient compte seulement de la vitesse réciproque de deux référentiels ce qui équivaut à deux avions qui ne connaîtraient que la vitesse relative de l’un à autre sans tenir compte de leurs vitesses relatives par rapport à un troisième référentiel fixe ou par rapport à leur milieu : l’air qui les porte.
Ivanov l’a bien démontré et illustré (Rythmodynamique §2.04 et §2.05): Les mesures sont relatives aux vitesses réciproques des sources oscillatrices, à leur vitesse propre par rapport au milieu, et à l’angle d’observation par rapport au front d’onde.  

L’observation et les mesures sont trompeuses. La réalité est intelligible, elle ne peut être saisie que par la raison, comme l’avait compris Platon.

On peut concevoir que le temps relatif au sein d'un système et de son référentiel associé puisse tendre vers un minimum en raison du ralentissement des mécanismes du système lié à sa vitesse et à l'effet Doppler induit sur les ondes qui constituent sa structure intime.
Ivanov a expliqué formellement et par des animations qu’aux vitesses relativistes, la durée augmentée  des parcours est compensée par la contraction des dimensions. Par conséquent le temps de l’horloge ne ralentit pas et elle reste synchronisée avec l’horloge au repos.
Donc le temps est absolu. La simultanéité que suppose l’intrication quantique est un autre argument en faveur d’un temps absolu.

Les mesures sont trompeuses et les théories comme la relativité d’Einstein, fondées sur des mesures trompeuses, conduisent à des absurdités. Ce qui est grave, c’est que la relativisation des référentiels a conduit par sa vulgarisation à la relativisation de toute valeur dans la société postmoderne (ce qui mérite un sujet à part entière)

De la lumière de vérité d'un seul surgit la lumière de vérité du multiple, de même d'une seule absurdité de nombreuses autres s'ensuivent.
(Giodano Bruno dans De triplici minimo et mensura, Livre I, chap. I)
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