Les origines anciennes des talons hauts – Autrefois un accessoire essentiellement masculin
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Les origines anciennes des talons hauts – Autrefois un accessoire essentiellement masculin
Les chaussures à talons hauts sont aujourd'hui une forme de chaussures portées presque exclusivement par les femmes. Pourtant, l'histoire des talons hauts nous montre que cela n'a pas toujours été le cas. Au contraire, les talons hauts étaient, à divers moments de l'histoire, également portés par les hommes. De plus, si les talons hauts sont portés aujourd'hui à des fins esthétiques, cela n'a pas toujours été le cas dans le passé, car ils servaient parfois à des fins pratiques.
Bien que l'on ne sache pas quand les talons hauts furent inventés pour la première fois, il semble qu'ils aient été utilisés par les acteurs grecs antiques. Le « kothorni » (cothurne) était une forme de chaussure portée depuis au moins 200 av. notre ère. Il est probable que la hauteur des chaussures permettait de différencier les classes sociales et l'importance des différents personnages qui étaient représentés sur scène. Ainsi, cette forme de chaussures surélevées n'avait aucun objectif pratique ni esthétique, car elles étaient portées exclusivement par les membres d'une certaine profession, les acteurs de théâtre en l'occurrence, lorsqu'ils étaient sur scène.
L'apparition suivante des talons hauts remonte au Moyen Age en Europe. Au cours de cette période, les hommes et les femmes portaient une sorte de chaussures appelées pattens. Les rues de nombreuses villes européennes médiévales où l'on déversait absolument tout (aussi bien les déchets de cuisine que le contenu des pots de chambre), étaient boueuses et sales, tandis que les chaussures de cette période étaient faites d'un matériau fragile et coûteux. Aussi, pour éviter de les ruiner, les hommes et les femmes portaient des pattens, qui élevaient le pied au-dessus du sol.
Chaussures portées par Louis XIV (détail du "Portrait de Louis XIV roi de France et de Navarre", 1701).
Alors que le motif était principalement utilisé à des fins pratiques, un autre type de chaussures européennes remplissait une fonction à la fois pratique et symbolique, la chopine. La chopine était un type de chaussures lié au patten et était populaire parmi les femmes des classes supérieures de la société vénitienne du XVe au XVIIe siècles. Et plus les chopines étaient hautes et plus le statut du porteur était élevé. Certains modèles de atteignaient une hauteur de 50 cm. Comme on peut le deviner, ce n'était pas exactement le type de chaussures le plus pratique pour se promener. Cela signifiait que les femmes qui portaient la chopine avaient besoin de serviteurs pour les aider à maintenir leur équilibre. Donc, le statut d'une personne n'était pas seulement signalé par la hauteur de la chopine, mais encore par la nécessité de la présence de serviteurs juste pour aider une femme riche à poser un pied devant l'autre.
Tandis que le patten et la chopine élevaient tous deux les pieds du porteur au-dessus du sol, ils ressemblaient davantage à des chaussures à plateforme qu'à des talons hauts. Pour trouver des chaussures qui ressemblent vraiment aux talons hauts d'aujourd'hui, il faut quitter les rues de l'Europe médiévale et voyager vers l'est jusqu'en Perse. La date exacte de l'usage de chaussures à talons hauts en Orient n'est pas connue, mais l'image d'un cavalier sur un bol en céramique persane suggère qu'elles ont été portées depuis au moins le IXe siècle après JC. Les talons hauts étaient utilisés par les cavaliers persans car ils étaient très efficace pour maintenir les pieds du cavalier dans les étriers. A la fin du XVIe siècle et au début du suivant, des diplomates furent envoyés par le Shah de Perse, Abbas Ier, en Europe pour rechercher des alliances contre un ennemi commun, les Turcs ottomans. Il a été affirmé que les aristocrates européens en voyant les talons hauts persans, l'ont rapidement adopté car c'était un symbole de masculinité, en dehors de son utilisation pratique pour l'équitation, et en tant que symbole de statut.
Au XVIIe siècle, les femmes portaient également des chaussures à talons hauts, car il y avait un soi-disant engouement pour l'adoption de la mode masculine pour les femmes. Que cela puisse être interprété comme un simple engouement pour la mode ou comme un effort conscient de la part des femmes pour s'approprier le pouvoir masculin et atteindre l'égalité est une tout autre histoire. Quoi qu'il en soit, l'obsession masculine pour les talons hauts cessera au XVIIIe siècle. Le Siècle des Lumières a non seulement apporté un changement dans la façon de penser des hommes, mais également dans la façon dont les hommes s'habillaient. L'homme en tant qu'être « rationnel » se reflétait dans ses vêtements austères. Ainsi, les talons hauts, le maquillage, les bijoux et les vêtements extravagants, jugés irrationnels, ont été abandonnés.
Fait intéressant, les femmes ont également fini par arrêter de porter des talons hauts, car il s'agissait sans aucun doute d'une forme de chaussures peu pratique. Mais cela ne dura pas puisque les talons hauts firent un retour en force dès le milieu du XIXe siècle. Tout au début de la photographie, les mannequins lors des séances photo n'étaient apparemment chaussés que d'une forme «moderne» (selon les normes de l'époque) de talons hauts. Ce fut peut-être, le début de l'association des talons hauts avec la sexualité féminine. Le reste appartient à l'histoire.
Bien que l'on ne sache pas quand les talons hauts furent inventés pour la première fois, il semble qu'ils aient été utilisés par les acteurs grecs antiques. Le « kothorni » (cothurne) était une forme de chaussure portée depuis au moins 200 av. notre ère. Il est probable que la hauteur des chaussures permettait de différencier les classes sociales et l'importance des différents personnages qui étaient représentés sur scène. Ainsi, cette forme de chaussures surélevées n'avait aucun objectif pratique ni esthétique, car elles étaient portées exclusivement par les membres d'une certaine profession, les acteurs de théâtre en l'occurrence, lorsqu'ils étaient sur scène.
L'apparition suivante des talons hauts remonte au Moyen Age en Europe. Au cours de cette période, les hommes et les femmes portaient une sorte de chaussures appelées pattens. Les rues de nombreuses villes européennes médiévales où l'on déversait absolument tout (aussi bien les déchets de cuisine que le contenu des pots de chambre), étaient boueuses et sales, tandis que les chaussures de cette période étaient faites d'un matériau fragile et coûteux. Aussi, pour éviter de les ruiner, les hommes et les femmes portaient des pattens, qui élevaient le pied au-dessus du sol.
Chaussures portées par Louis XIV (détail du "Portrait de Louis XIV roi de France et de Navarre", 1701).
Alors que le motif était principalement utilisé à des fins pratiques, un autre type de chaussures européennes remplissait une fonction à la fois pratique et symbolique, la chopine. La chopine était un type de chaussures lié au patten et était populaire parmi les femmes des classes supérieures de la société vénitienne du XVe au XVIIe siècles. Et plus les chopines étaient hautes et plus le statut du porteur était élevé. Certains modèles de atteignaient une hauteur de 50 cm. Comme on peut le deviner, ce n'était pas exactement le type de chaussures le plus pratique pour se promener. Cela signifiait que les femmes qui portaient la chopine avaient besoin de serviteurs pour les aider à maintenir leur équilibre. Donc, le statut d'une personne n'était pas seulement signalé par la hauteur de la chopine, mais encore par la nécessité de la présence de serviteurs juste pour aider une femme riche à poser un pied devant l'autre.
Tandis que le patten et la chopine élevaient tous deux les pieds du porteur au-dessus du sol, ils ressemblaient davantage à des chaussures à plateforme qu'à des talons hauts. Pour trouver des chaussures qui ressemblent vraiment aux talons hauts d'aujourd'hui, il faut quitter les rues de l'Europe médiévale et voyager vers l'est jusqu'en Perse. La date exacte de l'usage de chaussures à talons hauts en Orient n'est pas connue, mais l'image d'un cavalier sur un bol en céramique persane suggère qu'elles ont été portées depuis au moins le IXe siècle après JC. Les talons hauts étaient utilisés par les cavaliers persans car ils étaient très efficace pour maintenir les pieds du cavalier dans les étriers. A la fin du XVIe siècle et au début du suivant, des diplomates furent envoyés par le Shah de Perse, Abbas Ier, en Europe pour rechercher des alliances contre un ennemi commun, les Turcs ottomans. Il a été affirmé que les aristocrates européens en voyant les talons hauts persans, l'ont rapidement adopté car c'était un symbole de masculinité, en dehors de son utilisation pratique pour l'équitation, et en tant que symbole de statut.
Au XVIIe siècle, les femmes portaient également des chaussures à talons hauts, car il y avait un soi-disant engouement pour l'adoption de la mode masculine pour les femmes. Que cela puisse être interprété comme un simple engouement pour la mode ou comme un effort conscient de la part des femmes pour s'approprier le pouvoir masculin et atteindre l'égalité est une tout autre histoire. Quoi qu'il en soit, l'obsession masculine pour les talons hauts cessera au XVIIIe siècle. Le Siècle des Lumières a non seulement apporté un changement dans la façon de penser des hommes, mais également dans la façon dont les hommes s'habillaient. L'homme en tant qu'être « rationnel » se reflétait dans ses vêtements austères. Ainsi, les talons hauts, le maquillage, les bijoux et les vêtements extravagants, jugés irrationnels, ont été abandonnés.
Fait intéressant, les femmes ont également fini par arrêter de porter des talons hauts, car il s'agissait sans aucun doute d'une forme de chaussures peu pratique. Mais cela ne dura pas puisque les talons hauts firent un retour en force dès le milieu du XIXe siècle. Tout au début de la photographie, les mannequins lors des séances photo n'étaient apparemment chaussés que d'une forme «moderne» (selon les normes de l'époque) de talons hauts. Ce fut peut-être, le début de l'association des talons hauts avec la sexualité féminine. Le reste appartient à l'histoire.
Freya- Messages : 1338
Date d'inscription : 24/08/2012
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