Tout ensemble, qu’il soit élémentaire ou général, doit être compris globalement comme un tout organisé, un système dont l’existence repose sur les trois conditions matérielle, efficiente et formelle. autrement dit sur une substance, une énergie et des informations. La logique ternaire des relations de ce modèle de pensée ouvre la conscience à l’intelligence de la nature physique, biologique et humaine.

Il suffit d’être conscient des conditions ternaires de l’existence pour les découvrir par analogie dans tout ensemble organisé. On trouve les trois principes comme symboles ou allégories dans les mythologies et religions, mais ils concernent plus intimement les pensées et sentiments guidant nos choix personnels. Ils sont le dénominateur commun de toute organisation, existence et connaissance.

L’exemple le plus évident des conditions matérielle, efficiente et formelle est l’organisation du langage par trois principes grammaticaux : les substantifs, matériels, (sujet et objets) forment avec le verbe, efficient, la structure de la phrase ; les qualificatifs, formels, (adjectifs, adverbes et compléments) ajoutent des in-formations modulant le sens final de la phrase. Cette  logique ternaire holiste qui relève du bon sens inné est universelle et plus adéquate et efficace comme base sémantique que l’analyse structurelle ou phonétique de la linguistique.

La perception de trois couleurs principales est un autre exemple évident de l’organisation ternaire de la connaissance, car elle n’a aucun rapport direct avec le spectre physique des fréquences perçues, elle est une interprétation cérébrale de la gamme visible dans le sens de la trilogie fonctionnelle.
Le système nerveux est un sous-système de l’organisation biologique et il est organisé comme tout système par l’interaction de trois principes ou causes : matériel, efficient et formel. L’organisation globale et hiérarchique se manifeste sous cette  triple forme d’associations structure-fonction homologues depuis la cellule en passant par les trois feuillets embryologiques jusqu’à la physiologie de l’organisme adulte des vertébrés. Les principes premiers de la connaissance sont identiques aux principes d’organisation biologiques dont ils sont issus.
(Plus d'informations à ce sujet sont disponibles sur mon site ICI.

Les conditions d’organisation des systèmes complexes ne sont pourtant pas une spécificité biologique, elles sont universelles et analogues à tous les niveaux de grandeur, depuis la particule atomique jusqu’aux astres, en passant par les cellules et organismes vivants.
llya Prigogine physico-chimiste belge, a étudié le comportement cohérent des systèmes chimiques complexes et a été honoré du prix Nobel de chimie 1977 « pour ses contributions à la thermodynamique hors équilibre, particulièrement la théorie des structures dissipatives »
Au-delà des explications physicomathématiques de ses livres écrits en collaboration avec la philosophe Isabelle Stengers, on perçoit l’intuition ternaire inexprimée de ce savant d’origine russe.
Par l’exemple simple des tourbillons de Bénard, il explique qu’il faut une structure complexe, ayant un certain "degré de liberté",  un apport d'énergie, qui rend le système instable et "sensible" aux influences "aléatoires" de l'environnement qui sont en fait des informations.  Ces termes sont analogues aux causes matérielle, efficiente et formelle d’Aristote.
Prigogine  conclut qu’« on peut parler des structures loin de l’équilibre comme des phénomènes d’auto-organisation ». L’auto-organisation signifie une évolution des systèmes vers des formes plus complexes par adaptation aux conditions de l’environnement, à l’inverse des lois classiques de la thermodynamique qui supposent la dégradation des systèmes complexes vers la mort entropique.
L’auto-organisation spontanée confirme le "transformisme" des biologistes français du début du dix-neuvième siècle, Lamarck et Saint-Hilaire, qui attribuait l'évolution des formes biologiques à l’influence de l’habitat, sans intervention divine. Ils ont été oubliés suite à la confiscation de la science par les anglo saxons.
(Rappel du sujet: Histoire de la théorie de l'évolution et de ses dérives malthusiennes )

Les travaux de Prigogine réfutent à la fois les conceptions de la thermodynamique classique qui reposent sur des présupposés et une généralisation incorrects et celles de la théorie néodarwinienne  qui réduit l’évolution aux mutations aléatoires et à la sélection, tous deux délétères. Une telle théorie paradoxale n’a pu s’imposer que sous l’influence de l’idéologie malthusienne raciste et eugéniste des élites  de la Royal Society britannique de la fin du dix-neuvième siècle qui y découvraient une "loi du plus fort" justifiant leur suprémacisme impérialiste. Cette vue déprimante de l’évolution est maintenue grâce aux peer reviews qui ignorent Prigogine et à Wikipédia qui relègue les structures dissipatives aux théories marginales. La science reste un privilège impérial anglo saxon.

Il faut pourtant se garder d’attribuer une origine physique, biologique ou cognitive aux conditions de l’unité existentielle des systèmes, leur tri-unité est omniprésente et tout simplement universelle, dans toute existence et toute organisation. L'origine de cette logique reste un mystère métaphysique

La règle des trois conditions de l’organisation et son dérèglement sont particulièrement évidents dans les systèmes sociaux.
Toute entreprise ou association, pour atteindre ses objectifs est formée par le personnel, tient son pouvoir du financement et utilise des méthodes spécifiques pour atteindre son objectif et l’adapter à l’environnement social et économique.
Les nations traditionnelles, surtout celles qui ont été le siège d'un essor culturel important, étaient en général fondées sur un équilibre entre le peuple, le pouvoir d'une aristocratie et l'autorité spirituelle d'une religion.. Telle était l'organisation de la société dans l'Europe du Moyen-Age : l’Église, l’Aristocratie et le Tiers-État.
En France, depuis la séparation de l’Église et de l’État, les pouvoirs sont partagés entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire. L’indépendance des trois pouvoirs est reconnue comme condition du bon fonctionnement de l’État démocratique et comme condition de la stabilité du système social. L'exécutif exerce le pouvoir (cause efficiente), le législatif représente en principe le peuple (cause matérielle), et la justice constitue le troisième pouvoir théoriquement indépendant régissant formellement les libertés, droits et obligations individuels.
Dans la pratique les juges sont nommés par les politiciens, et les lois sont proposées et votées par les politiciens. La compétence de la magistrature se limite à la jurisprudence, au jugement cas par cas. La vie politique s’est résumée à un dualisme instable entre une "droite" qui détient le pouvoir et une "gauche" qui représente les revendications du peuple. Sous l’influence du néolibéralisme anglo-saxon, le législatif s’est aligné sur l’exécutif lui-même dépendant du financement confié aux banques et corporations multinationales ; la souveraineté nationale s’est effondrée au profit du mondialisme financier.

Le mondialisme anglo saxon est guidé par les idéologies britanniques suprémacistes, malthusiennes et eugénistes. Son pouvoir est soutenu par l’empire financier mondial de la corporation de banquiers Rothschild dont le siège principal est la City de Londres. Son bras armé américain poursuit obstinément son expansion selon la logique hobbesienne du jeu qui ne tolère que la victoire ou la défaite. Cependant les nations colonisées cherchent à se libérer, à retrouver leur souveraineté et le bon sens de leurs traditions...